ROBOCOP

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En 1987, l’Amérique découvrait les aventures d’Alex Murphy, ce flic de Détroit transformé, après avoir été très grièvement blessé, en robot de chair et d’acier, programmé pour lutter contre le crime et logiquement baptisé Robocop. Réalisé par Paul Verhoeven, le film rencontra un imposant succès, suivi, comme il se doit, par Robocop 2 et Robocop 3, ainsi que par une série télé et une série d’animation.

Après une vingtaine d’années de rémission, c’est au tour du producteur, scénariste et réalisateur brésilien José Padilha de redonner vie à ce flic-robot, non plus au début des années 2000, comme dans l’original, mais en 2028. Pour endosser la lourde armure de ce flic du futur, il fera appel au Suédois Joel Kinnaman, héros de Easy Money, de son compatriote d’origine chilienne Daniel Espinosa, et de la série américaine The Killing.

Face à lui, vous reconnaîtrez, entre autres, Gary Oldman en neuro-ingénieur, Michael Keaton en homme d’affaires sans scrupule et Samuel L. Jackson en présentateur de télé trash. A propos de ce dernier, ne ratez pas le tout début du film, le célébrissime rugissement du lion de la MGM y est remplacé par les bruits étranges que fait le comédien pour se chauffer la voix !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TERMINATOR RENAISSANCE (2009) (Marcus est un être mi-homme mi-robot, programmé pour servir les intérêts économiques d’une multinationale dénuée de scrupule.) ou encore MONDWEST (1973) (Yul Brynner est l’un des robots d’un parc d’attraction qui, détraqué, se met à tuer... vraiment !).

Robocop (2014) marque les débuts à Hollywood du cinéaste Brésilien José Padilha, comme Robocop (1987) marquait ceux du Hollandais Paul Verhoeven. De formation, à la fois, économique et littéraire, Padilha avait commencé sa carrière de réalisateur au Brésil, en 2002, avec un documentaire revenant sur la prise d’otage d’un autobus de Rio, suivie, en direct, à la télévision, par de nombreux Cariocas. Présenté dans divers festivals, ce film reçut d’innombrables récompenses. Après un autre documentaire, consacré à la sauvegarde de la plus grande zone humide de la planète, située dans la région du Mato Grosso, Padilha passa à la fiction avec Troupe d’élite, un film musclé dans lequel la police de Rio tente, juste avant la visite officielle de Jean-Paul II, de pacifier une favela infestée de dealers. Le film est un succès, son réalisateur recevant même l’Ours d’or du festival de Berlin 2008. Logiquement, une suite sortira deux ans plus tard.

C’est alors qu’après le départ de Darren Aronofsky, pour incompatibilités artistiques, la MGM lui propose Robocop, projet plusieurs fois repoussé puis abandonné puis, enfin, repris. Flatté, José Padilha accepte. Mais, pendant le tournage – qui eut lieu de septembre à décembre 2012 à Toronto, et non à Detroit où l’action est censée se dérouler –, il avoua vivre la « pire expérience de [sa] vie ». Sur dix idées qu’il proposait à ses producteurs, neuf étaient rejetées, confia-t-il, sous le sceau du secret, à un ami et collègue brésilien, pas très discret, puisque l’information arriva aux oreilles des patrons de la firme au lion, obligeant l’imprudent à exprimer publiquement son évidente satisfaction à travailler sur ce film. N’empêche, on remarquera son étonnante absence du dossier de presse !

La préproduction fut, de plus, ralentie par les nombreux refus essuyés par la production. Ainsi, Russell Crow, Michael Fassbender et Matthias Schoenaerts refusèrent de porter l’armure de Robocop ; Edward Norton, pourtant logique dans le rôle du Dr Norton, laissa sa place à Gary Oldman ; Hugh Laurie et Clive Owen ne se virent pas en patron de l’OmniCorp ; Jessica Alba ne voulut pas être Madame Murphy ; Gael Garcia Bernal et Alexander Skarsgard laissèrent à Michael K. Williams le soin d’être le meilleur copain du héros. Enfin, si vous avez découvert Samuel L. Jackson en animateur télé, c’est que Sean Penn déclina l’offre !

Il y'a trois façons de voir RoboCop mouture 2014: -Soit on part de ce qu'on savait déjà, à savoir, encore un remake destiné a faire du pognon sur le dos de Verhoeven. On enlève la violence R-Rated, on remplace le personnage fort de Nancy Allen en premier role féminin, par ...

RoboCop 2014 est une excellente surprise en soit, puisqu’il a parfaitement intégré le fascinant concept socio-politique qui entoure Robocop, et qu’il décide lui aussi de l’explorer, en se fixant ses propres règles et en développant son univers. Le remake prend la meilleure ...

Ouais bon ok je demande pardon à Mr Padilha, j'm'étais un peu emporté. Le besoin d'en taper quelques mots immédiatement est d'autant plus fort que j'étais le premier à cracher ouvertement sur le projet, dès son annonce toute fraîche et les quelques images qui suivaient, ...