THE FIRST SLAM DUNK

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The First Slam Dunk a été l’événement en animation au Japon. Couronné par l’équivalent du césar nippon du dessin animé et récompensé par plusieurs autres prix nationaux, le film a également conquis un vaste public planétaire. En Corée du sud, en 2023, il s’est distingué comme le film d'animation le plus rentable de tous les temps. 

Tiré d’un shonen (manga pour garçons), déjà adapté pour le petit écran dans les années 1990, le long métrage a été réalisé par Takehiko Inoue, le créateur de cette œuvre dévorée par des millions de lecteurs. C’est la première fois que Inoue passe derrière la caméra et d’emblée il signe un coup de maître. 

Dans des couleurs dénaturées et au fil d’un récit tendu riche en rebonds, The First Slam Dunk passe avec agilité d’une temporalité à une autre et fait vivre au plus près les défis et les émotions de Ryota Miyagi, joueur numéro 7 de l’équipe de basket du lycée de Shohoku. Pour Ryota, « la survie c’est le dribble » et lors d’un match décisif, il va tout faire  pour se hisser au niveau du talent de basketteur de son grand frère disparu. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver KUROKO'S BASKET : LAST GAME (Un autre dessin animé japonais sur l'univers du basket) ou encore SPACE JAM (Quand Bugs Bunny et les toons font appel au basketteur de légende Michael Jordan).

Takehiko Inoue a mis des années avant d’accepter que son manga devienne un long métrage pour le cinéma. Aucune des propositions faites par des productions ne lui convenait. En 2014, une adaptation sous forme de pilote l’interpelle enfin mais, face à ce projet, il ressent très vite le besoin de s’y impliquer un minimum : « Je me suis dit que ce serait bénéfique pour l'œuvre et que cela ferait plaisir aux lecteurs », confie-t-il. Il reconnaît qu’au début, n’ayant pas d’expérience de la réalisation, il a eu du mal à trouver sa place. Mais comme il a « la manie de fourrer le nez un peu partout », du stade de l’écriture à l’enregistrement des voix, il a fait en sorte que le film corresponde à ce qu’il souhaitait. 

Reproduire son manga à l’identique n’intéressait pas Takehiko Inoue. Sur le plan narratif, il a donc choisi de prendre pour personnage principal Ryota Miyagi et non Hanamichi Sakuragi, quitte à décevoir certains fans. Le pari du réalisateur vise à faire découvrir une nouvelle facette de l’univers Slam Dunk. Ce choix l’a amené à développer une tonalité particulière en gommant, par exemple, les touches d’humour présentes dans les pages du manga. « Pas facile d’intégrer un petit gag dans un coin de l’écran », commente le mangaka. Pour autant, on ne peut s’empêcher d’apprécier l’ironie de cette scène où le héros, entouré de  bad boys menaçants, s’exclame : « On est dans un manga de voyous. Ça existe en vrai ? » 

Inoue avait à cœur surtout de restituer « l’esprit du basket ».  Capitaine de l’équipe de son lycée, le réalisateur a lui-même pratiqué ce sport : « j’ai la mémoire du corps de ma propre expérience ; comment réagit le corps au moment où il reçoit un ballon, le moindre timing lors d’un tiré, entre autres ». En termes d’animation, la 3D a été réservée aux séquences sportives et la 2D à la main aux scènes de la vie quotidienne. Le passage d’un mode à l’autre s’opère en toute fluidité tout comme le travail du son s’illustre par sa précision et son audace : le réalisateur contrebalance, par exemple, le réalisme des sons d’ambiance par des effets étonnants en jouant sur le silence. Une écriture cinématographique qui va dans le sens du titre : pour Inoue ce First Slam Dunk ouvre une nouvelle perspective et le film se veut une vraie première même si l’on est familier des mangas originels. 

Le masqué, en matière de manga, il est complètement largué. Oui, il avait entendu parler de Slam Dunk, sans doute dans Joypad ou Player One, à l'époque ou ces deux magazines de jeux vidéos se tiraient la bourre et se diversifiaient. Mais de là à mettre la main sur le premier ...

Qu'on se le tienne pour dit, je suis un nerd, je hais le sport, j'ai des lunettes à quadruple foyer, des livres sans images plein ma bibliothèque, des tablettes de chocolat kronenbourg fourrées aux éclats de noisette, la détente d'un corgi unijambiste et l'endurance ...

Version complète sur mon blog : « The First Slam Dunk » de Takehiko Inoue : comme si nous y étions ! Slam Dunk est de ces mangas qui ont fait l’objet d’un culte et d’une adoration au pays du soleil levant, mais n’ont pas eu la popularité qu’ils auraient mérité ...