VOL AU-DESSUS D'UN NID DE COUCOU

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Le cinéma ne manque pas de films consacrés aux fous, mais le plus réputé d’entre eux reste Vol au-dessus d’un nid de coucous. Un succès qui a surpris jusqu’à son réalisateur Milos Forman qui, en 1975, voulait exprimer au travers de l’histoire d’un nouvel interné dans un asile qui mène la guerre à son infirmière-chef, une parabole du totalitarisme des pays de l’Est, que le réalisateur tchèque avait connu avant de s’exiler à Hollywood. Un discours qui a fini par faire mouche.

Si la reconnaissance publique et critique fut immédiate jusqu’à récolter, grande première, cinq oscars ou faire salle comble dans un cinéma de Suède, pendant douze ans, de sa sortie jusqu’en 1987- Vol au dessus d’un nid de coucous fit en quelque sorte son entrée au panthéon culturel en 1993. Le congrès américain l’inscrit alors à son service de préservation, mettant en avant dans une note d’intention, non pas ses qualités de mise en scène, de scénario, ou d’interprétation mais bel et bien son contenu culturel et politique. Comme quoi, la folie peut aussi mener à la raison.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CINGLÉE ou encore SHOCK CORRIDOR .

A l’origine de Vol au dessus d’un nid de coucous, il y a le premier roman de Ken Kesey, un écrivain ayant fait le lien entre la beat generation et les hippies. Mais aussi la CIA. En 59, Kesey s’inscrit à un programme médical financé par les services secrets pour étudier les effets de certaines drogues sur le comportement, notamment le LSD et la mescaline. Il s’inspira de ses rencontres avec les autres patients, parfois sous influence de susbtances hallucinogènes pour écrire Vol au dessus d’un nid de coucous. Rapidement devenu un manifeste de la culture hippie américaine, ce roman connut aussi le succès en 1963 dans une adaptation théâtrale, où Kirk Douglas tenait le rôle principal. Il acheta les droits d’une version cinéma, qui aboutit entre les mains de son fils Michael, quand il devint trop vieux pour tenir le rôle à l’écran. Marlon Brando, James Caan, Gene Hackman et Burt Reynolds se virent proposer le rôle avant que Jack Nicholson ne le décroche.

C’est Kirk Douglas qui avait approché Milos Forman dès 1966, lorsque faisant partie d’une visite diplomatique en Tchécoslovaquie, il le contacta. Fan des Amours d’une blonde, une des premières comédies de Forman, il lui proposa de lui envoyer le livre de Kesey pour qu’il réfléchisse à l’idée d’en diriger le film. Le livre, bloqué par la censure gouvernementale, ne lui parvint jamais. Sept ans plus tard, sans savoir que son père l’avait approché, Michael Douglas, séduit par Taking off, le premier film américain de Forman, lui proposa à nouveau de réaliser le film. Seul Kesey fut mécontent de cette collaboration. Il estimait qu’en changeant son point de vue – dans le roman, l’histoire est racontée du point de vue du chef indien - Douglas et Forman massacraient son livre. Jusqu’à sa mort, en 2001, il jura n’avoir jamais voulu voir le résultat, changeant systématiquement de chaîne quand il lui arrivait de tomber dessus à la télé.

"Vol au-dessus d'un nid de coucou" est un film à part. Un film qui traite d'un sujet que personne à Hollywood ou ailleurs n'avait osé abordé et porté à l'écran. Mais en 1975, un jeune réalisateur tchèque, arrivé aux Etats-Unis en 1968, génie en devenir qui s'appelle ...

[SanFelice révise ses classiques, opus 24 : http://www.senscritique.com/liste/San_Felice_revise_ses_classiques/504379 ] Bien décidé à donner une culture cinématographique digne de ce nom à mon ado d'appartement, et bien que sachant celle-ci plutôt réfractaire aux drames ...

Le protocole était pourtant bien réglé avant l’arrivée de Randall Mc Murphy : la musique classique pour apaiser les patients, la thérapie collective, Miss Ratched et sa coiffure impeccable, symétrique et magnifiée par sa coiffe immaculée, le rituel de la prise de médicaments, ...