Robert Pattinson en Batman... Vous auriez dit ça il y a dix ans aux partisans du héros de DC Comics, ils vous auraient réservé un sort digne des pires tortures du Joker ou du Pingouin ! Oui mais voilà, depuis « Twilight », le comédien britannique a su se bâtir une carrière que nombre de jeunes comédiens de sa génération lui envient : « Cosmopolis » et « Maps to the stars » de David Cronenberg, « The lost city of Z » de James Gray, « High life » de Claire Denis, « Tenet » de Christopher Nolan... Quelques exemples qui démontrent l’éclectisme et la curiosité du garçon, trop vite cantonné sans doute en bellâtre anodin... Sous le masque de l’homme chauve-souris, il rejoint ici (après « Twilight » donc mais aussi « Harry Potter ») une autre franchise emblématique.

Batman, au moment du film de Matt Reeves, ce sont neuf films au cinéma, adaptations d’un personnage de bande dessinée crée en 1943, héros sans superpouvoirs, ne comptant que sur sa force, son intelligence et sa fortune (ça peut aider !) pour vaincre le crime organisé... Après les années 60, les choses redémarrent en 1989 sous la direction de Tim Burton qui importe son univers gothique au cœur de l’histoire et confie à Michael Keaton le rôle-titre. L’affaire séduit le très grand public grâce à « Batman » et « Batman le défi » mais Warner (aux commandes de la production) juge l’ambiance trop sombre et décide de changer de monture. Joel Schumacher est donc appelé en renfort en 1995 avec désormais Val Kilmer dans le costume. C’est George Clooney qui le remplace pour l’opus suivant, « Batman et Robin » en 1997 mais l’affaire tourne à la farce crypto-gay, truffée de gadgets stupides et de seconds rôles parodiques confiés à Arnold Schwarzenegger et Uma Thurman.

Il va falloir attendre près d’une décennie pour que Christopher Nolan sorte Batman du purgatoire : sa trilogie reste un des summums du genre superhéros : « Batman begins » en 2005, « The Dark Knight » en 2008 et « The Dark knight rises » en 2012 avec Christian Bale prouvent que l’on peut séduire des millions de spectateurs tout en imposant un discours de fond, un esthétique ambitieuse et audacieuse...

Sa filmographie