12 YEARS A SLAVE

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12 ans… 12 longues années de cauchemar… 144 mois interminables durant lesquels Solomon Northup a été traité comme du bétail, réduit à l'esclavage dans des plantations du sud des Etats Unis. C'est l'histoire vraie que vous allez maintenant découvrir, formidablement mise en scène par Steve McQueen. Elle a été racontée par la victime de cette tragédie humaine et sociale, dans un livre qui fit sensation à sa parution en 1853.

Pour la première fois, un Noir y décrivait par le détail les souffrances morales et physiques qu'il avait dû endurer, enlevé de force à sa famille, alors que son statut d'homme libre le mettait à l'abri (logiquement) de ce trafic négrier toléré et encouragé aux abords du Mississippi…

C'est le comédien Chiwetel Eijiofor qui incarne celui qui jamais ne renonça à recouvrer sa liberté, entouré d'un casting impressionnant de force de de sobriété, dans lequel vous croiserez Brad Pitt, Michael Fassbender, Benedict Cumberbacht et la révélation de 12 years a slave, la jeune comédienne Lupita N'Yongo…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver AMISTAD (L'esclavage est une plaie ouverte dans l'Histoire des Etats Unis. Steven Spielberg comme Steve McQueen rendent hommage aux Noirs qui se sont dressés contre la fatalité et aux rares Blancs qui les y ont aidés...) ou encore DJANGO UNCHAINED (Deux projets diamétralement opposés (un pastiche du western et une fresque sociologico-historique) mais un même décor : ces plantations mouroirs du Sud de l'Amérique, où les esclaves valaient moins que le bétail...).

Brad Pitt est une star : cette évidence est chose acquise depuis le début des années 90 et son apparition lumineuse dans Thelma et Louise de Ridley Scott en cow-boy sexy et roublard. Depuis, le comédien a su faire la preuve qu'il n'était pas que le nouveau beau gosse à la mode, prenant plutôt le chemin d'une carrière "à la" Redford que la voie d'un parcours "à la" Val Kilmer… Mais en marge de ses succès ou prises de risques devant une caméra, Brad Pitt est aussi devenu un producteur avisé et respecté. Saviez-vous que c'est grâce à son entêtement que des films aussi différents que Les infiltrés de Scorsese, Kick-Ass de Matthew Vaughn, The tree of life de Terence Malick ou World war Z ont pu voir le jour et pour certains devenir d'immenses succès ou recevoir de prestigieux prix internationaux ?

12 years a slave est également une production de la star, via sa société "Plan B". Il s'y est réservé un petit rôle essentiel au destin du héros mais a surtout permis à Steve McQueen, le réalisateur d'aller au bout d'un projet sur lequel pas grand monde ne pariait. McQueen il est vrai est un cinéaste engagé, dont les œuvres ont régulièrement bousculé les bonnes consciences et l'establishment hollywoodien. Hunger en 2008 racontait la grève de la faim dramatique du leader irlandais Bobby Sands. Shame en 2011 offrait à Michaael Fassbender le rôle d'un trentenaire new-yorkais gouverné par une libido irrationnelle. Deux films denses et radicaux, tant par leur sujet que par leur forme.

Le cinéma de Steve McQueen possède un style visuel extrêmement soigné mais qui ne doit rien à la recherche de l'esthétisme. Dans 12 years a slave, si certaines scènes sont d'une beauté frappante, elles sont également glaçantes voire effrayantes. La beauté n'est ici convoquée que pour renforcer l'horreur d'une situation, comme ce moment où Solomon, le cou enserré d'une corde, essaye de rester en vie alors qu'autour de lui, la luxuriante plantation continue de vivre comme si de rien n'était, dans son décor somptueux digne de Autant en emporte le vent…

Après les cicatrices corporelles de Bobby Sands, après l’addiction déshumanisante de Brandon jeune homme d’affaire new yorkais, Steve Mcqueen pose son regard sur Solomon Northup, homme noir au talent de violoniste indéniable, qui après avoir été manipulé par des hommes ...

Il est facile de faire des reproches aux jeunes réalisateurs qu’on affectionne dès leurs débuts : lorsqu’un premier film (en l’occurrence Hunger) est un coup d’éclat, la suite de l’œuvre s’en juge à l’aune, et les attentes sont souvent démesurées. Mc Queen, ...

Un film qui parle de l'esclavage avec au casting Michael Fassbender et Benedict Cumberbatch, ça fait rêver. De plus, depuis le temps que j'entends moult éloges sur Steve McQueen, l'occasion était toute faite pour découvrir ce réalisateur. Autant il est compréhensible que ...