A LA VIE

en VOD

Mal qui a mis du temps à être qualifié et pris en compte, la dépression post-partum désormais un nom mais également sa place au cinéma. Traité par de nombreux films comme Un heureux événement de Rémi Bezançon, Post-partum de Delphine Noels mais aussi Tully de Jason Reitman, il est aussi au coeur de A la vie d’Aude Pépin. 

Le documentaire suit Chantal Birman, sage-femme libérale et féministe, qui a consacré sa vie à défendre le droit des femmes. À presque 70 ans, elle continue de se rendre auprès de celles qui viennent d’accoucher pour leur prodiguer soins et conseils. Entre instants douloureux et joies intenses, ses visites offrent une photographie rare de ce moment délicat qu’est le retour à la maison.  

A l’origine comédienne et journaliste, Aude Pépin, passée par des émissions comme Le Zapping ou La maison des Maternelles, a elle-même souffert d’une dépression post-partum, soit une dépression post-accouchement, notamment après la naissance de sa fille qui avait frôlé la mort. Le documentaire est donc, à la fois, un film personnel ainsi que le portrait d’une femme qui a consacrée sa vie à soutenir celle des autres.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver POST-PARTUM DE DELPHINE NOELS (Un film sur le post-partum traité cette fois à travers la fiction) ou encore UN HEUREUX ÉVÈNEMENT DE RÉMI BEZANÇON (L'après accouchement n'est pas qu'une partie de plaisir, c'est aussi un déchirement).

Il y a des rencontres qui changent des vies, bouleversent des destins. Et c’est sûrement ce qu’il s’est passé pour Aude Pépin lorsque son chemin à croiser celui de Chantal Birman. Après avoir passé 15 ans au Zapping, la comédienne devenue journaliste a eu envie de passer de l’autre côté du miroir. Elle a donc décidé de passer mon diplôme de journaliste au CFPJ, avec une idée en tête : travailler à la Maison des Maternelles. Ce qu’elle a réussi à faire, et c’est là que elle a pu la rencontrer. La rédactrice en chef de l’émission l’avait alors prévenu qu’elle allait faire la connaissance d’une grande dame, une sage-femme extraordinaire. Et ce fut le cas comme l’explique Aude Pépin : « J’ai eu affaire à une femme de la trempe de celles qui font des révolutions, qui changent les mentalités, qui engagent leur vie tout entière pour les autres (avec tout ce que cela comporte de sacrifices personnels), mais qui s’y acharnent encore et toujours avec autant de passion, de fraîcheur et d’idéalisme ». 

Et c’est cette femme, Chantal Birman, qu’elle nous propose de rencontrer dans A la vie. Cette dernière a pratiqué en tant que sage-femme pendant 49 ans. Engagée dans le Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception (MLAC), elle a réalisé des avortements clandestins par la méthode Karman (technique qui consiste à aspirer le contenu utérin). Pour son engagement ininterrompu pour le droit des femmes et des mères, elle est promue chevalier, puis officier de la Légion d’honneur. Après avoir exercé pendant 40 ans comme sage-femme institutionnelle dans l’équipe de la Maternité des Lilas, elle décide, face à la dégradation des conditions de travail, de pratiquer en tant que sage-femme libérale dans un cabinet, jusqu’à sa retraite en 2020. 

En raison de cette fin de carrière, le film a du se faire avec une certaine urgence. Mais plus encore qu’un long métrage documentaire, Aude Pépin voit en A la vie une oeuvre politique et féministe. Parler d’une difficulté souvent tue, la dépression post-partum, d’une part, mais aussi filmer ce que l’on ne montre jamais, d’autre part, comme les tétons (censurés systématiquement par les réseaux sociaux), les agrafes, les cicatrices, les couches, tout ce que l’on cache depuis des décennies et qui participe à nourrir le tabou plus encore. Deux facettes engagées pour un même film au plus proche des femmes et de leur vécu.

Le synopsis laisse entendre que le film commence en 1960 mais il omet que le récit début en 1945 et se terminera en 1997. Trois dates majeurs. Ces retrouvailles émouvantes après quinze ans de séparation seront l'occasion d'amitié, de premières fois, de vérités tues. Le ...

Emouvant, fin, juste, du début à la fin. Trois rescapées d'Auschwitz, et cette question qu'aucun film, aucun documentaire n'a encore jamais posée : comment ont vécu les rescapés après l'horreur? Pas "comment ils ont témoigné", non : comment ils ont renoué avec la vie ...