AINSI VA LA VIE

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Un cœur trop sec n’est jamais à l’abri d’une petite larme qui fera refleurir en lui le bourgeon du sentiment... Tout en vous laissant méditer la profondeur de cet adage maison, je vous invite aussi à regarder maintenant un film qui certes ne révolutionnera pas l’histoire du cinéma mais qui comporte tous les ingrédients d’un excellent moment : une de ces comédies vachardes au grand cœur, dont Hollywood a longtemps été la marque de fabrique.

Ainsi va la vie est d’ailleurs signé d’un spécialiste du genre : Rob Reiner. Il confie à Michael Douglas le rôle d’un épouvantable agent immobilier dont les fondations, basées sur l’égoïsme et la méchanceté, vont un jour vaciller au contact d’une gamine, sa petite fille, dont son fils lui confie la garde. Une voisine généreuse, interprétée par Diane Keaton, jouera les nounous et changera elle aussi la destinée de ce grand père indigne...

Pop-corn, kleenex : tout va bien, vous êtes donc fin prêts pour le film qui vous attend !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MAXI PAPA (Michael Douglas - Dwayne Johnson même combat : quand une petite-fille ou une fille vient demander de l'attention et de l'affection, les coeurs les plus rudes se mettent à fondre...) ou encore UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLEMENT (Une simple relation de voisinage, même compliquée au début, peut avec le temps se transformer en belle histoire d'amour...).

Ainsi va la vie est le 17e film de Rob Reiner, pur produit d’un savoir-faire dont le cinéma américain est depuis toujours le dépositaire. L’inspiration de Reiner peut remonter jusqu’aux pionniers du genre comme Frank Capra ou Billy Wilder. Certains trouveront cela désuet de nos jours mais une bonne histoire, (même classique), portée par de bons comédiens et mise en scène par un réalisateur chevronné n’a jamais nuit au bien-être des spectateurs !

Au crédit de Rob Reiner, on peut d’ailleurs souligner quelques films importants, à commencer par Stand by me en 1986. L’adaptation de cette nouvelle de Stephen King reste même aujourd’hui encore un modèle de la catégorie de ces longs-métrages qui abordent le thème de la fin de l’enfance... Un groupe de gamins originaires de l’Oregon décide de partir à la recherche d’un de ses camarades, dont le corps a été signalé le long d’une voie ferrée. Un voyage qui va transformer ces ados en adultes... Parmi les jeunes comédiens du film, on notera le regretté River Phoenix et la future star de la série 24h, Kiefer Sutherland...

En 1989, Rob Reiner signe LE film qui va définitivement l’imposer : Quand Harry rencontre Sally, une fresque amoureuse dans laquelle Meg Ryan et Billy Crystal jouent à je t’aime moi non plus durant des années, avant d’accorder enfin leurs cœurs... Des dialogues brillants, New York en personnage central, une bande originale délicieusement jazzy et quelques scènes d’anthologie dont celle de l’orgasme au restaurant font de ce film un des sommets de la comédie-romantique. Les années 90 verront Rob Reiner accumuler les succès : Misery, nouvelle adaptation d’un roman de Stephen King dans lequel un écrivain est séquestré et torturé par une de ses lectrices, Des hommes d’honneur, huit-clos militaire et judiciaire avec Tom Cruise, Demi Moore et Jack Nicholson ou encore Le président et miss Wade avec Michael Douglas en président veuf tombant amoureux d’une avocate influente interprétée par Annette Bening...