AUCUN OURS

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Aucun ours de et avec Jafar Panahi raconte l’histoire d’un réalisateur iranien obligé par la justice de réaliser son nouveau film à distance, depuis un petit village iranien proche de la frontière avec la Turquie. Pendant qu’il filme cette histoire d’un couple qui veut fuir l’Iran, il est le témoin d’une autre histoire d’amour…

Aucun ours a remporté le Grand Prix spécial du jury à la Mostra de Venise 2022 alors que Jafar Panahi était emprisonné. En juillet, quelques semaines avant le festival, il s’était rendu à la prison d’Evin à Téhéran pour exiger la libération de collègues cinéastes. Il a été aussitôt incarcéré et condamné sur le champ à purger une peine datant de 2010 : 6 ans de prison, 20 ans d’interdiction d’écrire, de réaliser des films et de voyager.

Heureusement, le 3 février 2023 le plus honoré des cinéastes iraniens a été libéré sous caution, après qu’il ait entamé une grève de la faim. La terrible réalité de son histoire donne une dimension encore plus forte et absurde à cette tragicomédie qu’est Aucun ours.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CECI N'EST PAS UN FILM (Un documentaire sur la situation de Jafar Panahi en Iran) ou encore LA NUIT AMÉRICAINE (Une autre histoire de cinéma avec un réalisateur qui joue un réalisateur).

Une Caméra d’or et un Carrosse d’or à Cannes. Deux Lions d’or à Venise. Un Léopard d’or à Locarno. Un Ours d’or et deux d’argent à Berlin. Sans oublier deux autres Prix sur la Croisette et le Grand Prix spécial du jury à la Mostra pour Aucun ours. Voilà le palmarès de Jafar Panahi en un peu plus de 30 ans de carrière. Le cinéaste iranien a débuté en réalisant des courts et moyen métrages pour la télévision iranienne après ses études au Collège de Cinéma et de Télévision de Téhéran. En 1992, il met en scène le téléfilm L'Ami, puis est engagé comme assistant d'Abbas Kiarostami sur Au travers des oliviers.

En 1995, il réalise Le ballon blanc d'après un scénario de son ami Kiarostami, qui lui vaut la Caméra d'Or à Cannes. Il signe ensuite Le Miroir, un documentaire "cinéma-vérité" dans lequel il retrouve l'actrice Aida Mohammadkhani pour la deuxième fois, après Le Ballon blanc. Le film remporte le Léopard d'or au Festival de Locarno 1997. Trois ans plus tard, le cinéaste décroche le Lion d'or à Venise pour Le Cercle. En 2003, Jafar Panahi met en scène son quatrième long métrage Sang et or. Le film est interdit en Iran en raison de sa critique du régime des Mollahs.

Trois ans plus tard sort Hors-jeu, qui confirme son statut de cinéaste subversif. En 2010, le cinéaste est accusé de propagande contre la République Islamiste, est incarcéré alors qu’il était invité à faire partie du jury officiel du Festival de Cannes. Une chaise vide à son nom est installée symboliquement tout au long du festival. Après avoir été placé en liberté surveillée en attendant un verdict, Panahi réalise quand même Ceci n’est pas un film en 2011. Depuis, il a tourné Pardé, Trois Visages et Aucun ours malgré un régime qui la pression d’un régime qui veut l’interdire de filmer… mais expose orgueilleusement ses prix au musée du cinéma de Téhéran…

Le public français se prépare à découvrir le nouveau film de Jafar Panahi dans un contexte particulier. Le 11 juillet dernier, le réalisateur iranien est arrêté et condamné à une peine de six ans d'incarcération. Aucun ours fait alors figure de manifeste tant il annonce ...

"Peu importe où, quand et dans quelles circonstances, un cinéaste indépendant crée ou pense à la création. Nous sommes des cinéastes indépendants." Ainsi s'exprimaient, dans une lettre ouverte destinée aux organisateurs du Festival de Venise 2022, les réalisateurs ...

Un film à l'aspect très simple, mais à l'intrigue finalement bien plus complexe quil ne paraît, avec son jeu entre réalité et fiction , film dans le film, lien avec la situation du cinéaste, qui joue son propre rôle... C'est fort bien conçu, et ne perd jamais le spectateur. ...