BALLROOM DANCING

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Ballroom Dancing est le premier film de Baz Lurhmann, cinéaste australien issu du théâtre et qui débuta avec des mises en scène de pièces. Ballroom Dancing est aussi la première partie de sa trilogie dite du Rideau Rouge – avant ses plus illustres successeurs que sont Romeo + Juliette (avec Leonardo Di Caprio et Claire Danes) et Moulin Rouge (avec Ewan McGregor et sa compatriote australienne Nicole Kidman). Une trilogie forcément théâtrale comme son titre le sugère, faite de contrastes, entre l’artifice et la vérité des sentiments. Lurhmann fait donc son bal des débutantes avec ce précurseur chamarré de l’émission de télévision Danse avec les Stars. Il est difficile de ne pas trépigner des pieds devant cette explosion de sequins et chorégraphies. Dans la famille « comédie musicale », Ballroom Dancing serait donc le cousin foufou de Grease et Dirty Dancing, une réécriture du Vilain Petit Canard, mais à la manière d’une parade de paons.

Baz Lurhmann ne déploie pas encore ici les fastes moyens hollywoodiens de Moulin Rouge ou de Gatsby Le Magnifique. Mais son style est déjà là, enthousiaste, généreux dans l’étourdissement des sens pour le spectateur. Sous la légèreté et la bonne humeur, le cinéaste trace déjà son sillon fétiche : Romeo, Satine ou Gatsby… ses personnages sont et veulent rester libres, envers et contre tous, surtout dans l’outrance. Let’s dance !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ON ACHÈVE BIEN LES CHEVAUX (Le film a aussi pour cadre un concours de danse, cette fois-ci aux Etats-Unis dans les années 30.) ou encore MURIEL (Comme Ballroom Dancing, le film est aussi une comédie romantique sur un "vilain petit canard" et le symbole de l'essor du cinéma australien au début des années 90).

A l’image de son héros Scott, presque seul contre la Fédération de danse, Ballroom Dancing fut une victoire presque inespérée pour Baz Lurhmann. Avant même sa sortie nationale en 1992, les exploitants de cinéma australiens refusèrent de diffuser le film sur leurs écrans. Trop singulier. Peu de stars. Lurhmann est très déprimé. Il pense sa carrière au cinéma finie avant même d’avoir commencé. C’est le Festival de Cannes qui sauvera Ballroom Dancing en le sélectionnant pour la section Un Certain Regard. La première séance y est à moitié pleine mais finit en standing ovation de quinze minutes. La seconde séance refusera du monde, c’est presque l’émeute. Le film sera vendu partout dans le monde, remportera huit récompenses aux Oscars australiens et générera 80 millions de dollars au box-office australien - un des plus gros succès locaux dans son pays. Lurhmann en fournira un autre – le bien nommé Australia en 2008, un mélodrame épique avec Hugh Jackman et Nicole Kidman.

Le succès de Ballroom Dancing récompense sur tous les plans un film qui débuta d’abord comme une pièce de théâtre d’étudiants, écrite par Lurhmann en 1984, pour un budget modique de 50 dollars. Pour Lurhmann, le sujet de Ballroom Dancing lui tient très à cœur : sa mère était professeur de danse tandis que lui-même, habillé par sa grand-mère façon Elvis Presley, écumait dès l’âge de six ans les concours décrits dans le film. Et ce, jusqu’en Angleterre.

Baz Lurhmann est fasciné par l’artifice et le monde de la scène. La transition vers l’opéra était donc logique puisqu’il a mis en scène La Bohème de Puccini à New York en 2003. Et il n’est pas non plus étonnant que ses cinéastes et films favoris aient un lien très fort avec la scène et les spots des projecteurs : Lurhmann est en effet un fan de Bob Fosse, le chorégraphe et réalisateur de Cabaret; il aime aussi Fitzcarraldo, le film de Werner Herzog où Klaus Kinski, fan de Caruso, rêve de construire un opéra au Pérou. Des œuvres qui ont en commun la bataille permanente entre la réalité et la vision de l’artiste.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce film. Même si c'est le cas pour énormément de film de danse. Mais pour une fois, l'histoire n'est ni niaise, ni tiré par les cheveux et la danse a réellement une place d'honneur. C'est grâce à elle que le film trouve raison d'être. ...

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Le meilleur film à propos de danse de salon jamais réalisé jusqu'à maintenant! Une intrigue différente des schémas habituels mais simple néanmoins, des passages de danse superbes, des moments loufoques, de l'émotion, du kitsch à volonté tant des les costumes (ah les costumes!) ...