BÉCASSINE !

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Il est toujours intéressant de confronter un personnage que l’on croit parfaitement connaître à sa réalité historique où, comme dans le film qui va suivre, artistique. Prenez Bécassine. Pour l’immense majorité d’entre vous, Bécassine c’est ma cousine, Bécassine on est voisines, quand je m’en vais voir ma grand-mère qui habite au bord de la mer, je retrouve ma Bécassine qui m’emmène au bout de la terre…

Au-delà de la profondeur de cet hommage signé Chantal Goya en 1980, la version cinéma mitonnée par Bruno Podalydès, va vous replonger aux sources de cette Bretonne au caractère bien trempé, inventée en 1905 par l’écrivaine Jacqueline Rivière et le dessinateur Emile-Joseph-Porphyre Pinchon. A l’écran, c’est la surprenante Emeline Bayart qui lui donne vie, entourée ici de Denys Podalydès, Karin Viard, Michel Vuillermoz ou Josiane Balasko…

Une comédie poétique, enfantine et burlesque centrée autour d’un personnage naïf et généreux, aussi tendre que comique…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE PETIT NICOLAS (Il est toujours difficile de donner vie à un héros de BD : Laurent Tirard comme Bruno Podalydès y parviennent en gardant l'âme enfantine de l'oeuvre d'origine et y apportent au passage leur univers...) ou encore BECASSINE (Le film de Pierre Caron, près de 80 ans avant celui de Bruno Podalydès, traçait déjà les fondamentaux du personnage...).

Bécassine est une véritable star de l’édition : depuis son apparition en 1905 dans le magazine « La semaine de Suzette », la plus bretonne des héroines a eu droit à une bonne cinquantaine d’albums de bande dessinée, qui connurent un gros succès, surtout jusqu’à la seconde guerre mondiale. Vous vous en doutez, pareil phénomène d’édition ne pouvait que séduire le cinéma et dès 1940, un premier film lui rend hommage : Bécassine, réalisé par Pierre Caron, d’après un scénario de Jean Nohain, célèbre parolier puis star de la télévision balbutiante avec l’émission « 36 chandelles » dans les années 50… Il faudra attendre 2001 pour revoir le personnage, sa coiffe et ses sabots sur grand écran, cette fois dans un film d’animation intitulé Bécassine et le trésor Viking, avec dans la rôle-titre la voix de Muriel Robin. Le long métrage de Bruno Podalydès que vous venez de regarder est donc le 3e essai basé sur cette histoire qui sent à la fois le terroir et la famille.

Il s’ajoute à la longue liste des héros de BD francophones étant passés de la case papier à l’écran. Lucky Luke, Iznogoud, Boule et Bill, le petit Nicolas, Spirou, Valérian, Tintin, Titeuf, le Marsupilami, Largo Winch, Adèle Blanc-Sec, les Schtroumpfs, les Profs et bien entendu Astérix et Obélix dont les gauloises aventures s’affichent régulièrement dans nos salles. 10 dessins animés à ce jour depuis 1967, dont le dernier Astérix : le secret de la potion magique est le premier  basé sur une histoire originale, signée par le tandem Alexandre Astier-Louis Clichy, comme le précédent d’ailleurs : Astérix : le domaine des Dieux en 2014…

Mais le petit blondinet moustachu et son gros, pardon, son très costaud ami livreur de menhirs ont aussi eu droit à des adaptations en chair, en os et en sangliers : Claude Zidi, Alain Chabat, Frédéric Forestier-Thomas Langman et Laurent Tirard ont relevé le pari avec succès. Un 5e opus est en préparation qui devrait emmener nos héros jusqu’en Chine !

Bin ouais Bécassine elle est pas futé futé, et en plus, ouais Bécassine elle est naïve, mais quand même heureusement qu'elle est là ! La petite Loulotte (contraction intéressante du prénom Louise-Charlotte) elle est plutôt contente de l'avoir sa Bécassine... En fait ...

Je ne connais absolument pas Bécassine, mais franchement le film était vraiment chouette. En fait Bruno Podalydès arrive à manier assez bien les différents registres et passe quasiment systématiquement de l'humour absurde à des séquences plus émotionnelles. Et ça fonctionne ...

Tout, chez Bécassine, ramène à l’enfance : - Le souvenir des œuvres BD que plusieurs ont lues, intégralement ou partiellement. - Son nom ridicule, dont aucun adulte ne voudrait, et qui la rattache définitivement, sur le mode grec et selon l’Oncle Corentin du film, au ...