BRIAN ET CHARLES

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Brian, inventeur à la petite semaine, seul et paumé est atteint de mélancolie. Comme il n’a pas d’ami, même imaginaire, il décide de s’en construire un. Charles le robot va bientôt entrer dans le paysage. Il est fantasque, il est charmant. Bien sûr, les jaloux vont sévir. 

« Brian and Charles » est une fable britannique au sujet rude et au traitement soyeux. Le film est signé de Jim Archer et millésimé 2022. Il a le charme d’une maison anglaise un peu déglinguée. 

David Earl qui joue le savant neurasthénique est un auteur comique de la bande à Ricky Gervais et sous le robot se dissimule Chris Hayward scénariste et auteur de télévision. L’humour anglais arrive, et vive la technologie de la perfide Albion.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver EX MACHINA DE ALEX GARLAND (2014) (En plus sérieux et bien plus inquiétant, la tragique expérience d'un jeune programmateur venu travailler au domicile isolé d'un milliardaire sur un modèle révolutionnaire d'intelligence artificielle. Au bout d'un moment on ne sait plus bien qui est l'homme et qui est la machine et qui manipule qui.) ou encore BLADE RUNNER DE RIDLEY SCOTT (1982) (Ce film est la mère de tous les androïdes, robots à apparence humaine, qui bien sûr sont plus humains que les humains. Tiré d'une oeuvre de Philip K. Dick, une oeuvre magistrale, futuriste, métaphysique. Bref un film qui a influencé tous les créateurs depuis.).

Avec sa tête d’officier prussien mutilé, son gabarit électro-ménager et sa silhouette brinquebalante, Charles est un concentré de bien des mythes littéraires ou cinématographiques. Bien sur, il naît suite à un assemblage hétéroclite et surtout d’un coup de foudre, comme la créature de Frankenstein. Oui, il est raide et enfantin comme Pinocchio et Brian a tout d’un Gepetto anglo-saxon. Certes il n’est pas sans rappeler l’homme de fer blanc du magicien d’Oz.  

Le film se met tout seul en abîme, avec un point de vue documentaire, quelques regards-caméras et un sens du décalage, comme si nous étions un peu les témoins d’un reportage. Ce conte humaniste est né d’un court métrage préalable, produit en 2017, écrit, par les deux acteurs principaux Davide Earl (Brian) et Chris Hayward (Charles). Il a été tourné en pleine épidémie de Covid au fin fond du pays de Galles (à Snowdonia), sous la direction de Jim Archer. 

Présenté avec succès au festival Sundance il y a été acheté par Universal. Son jeune réalisateur lui, vient de la série télé et de la pépinière de talents de la BBC. C’est son premier long métrage pour le cinéma. On voit bien la morale de l’histoire qui nous enseigne benoîtement que mieux vaut bricoler sa vie d’où sortirait un rêve inattendu, que de la subir et de l’attendre. Okay boys !

Brian, un inventeur irrépressible, construit un robot avec lequel il se lie d’amitié.Le créateur de cet homme d’étain évolue tout au long du métrage comme il ne l’aurait jamais fait auprès de ses semblables. Petit à petit, Charles se comporte tel un adolescent : il ...

C'est dommage que le film ne soit pas sortie en France à part en Festival à Strasbourg ! C'est sûrement l'un des meilleurs films de 2022 et personne n'en entendra parler ! Snif... C'est vraiment un film tendre et émouvant couvert de débilité assumé et de faux documentaires ...

Des personnages attachants, de jolis paysages, et un scénario qui mélange agréablement la comédie et les bons sentiments. C'est un peu cul cul la praline forcément mais c'est bien foutu.Cet inventeur improbable et son robot fait de bric et de broc forment un duo qui ...