COMME UN CHEF

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Après une première comédie menée par Aure Atika en 1999, Une vie de prince, et une autre comédie, fantastique celle-là, dynamitée par Benoît Poelvoorde en 2007, les Deux mondes, le cinéaste, mais aussi scénariste et comédien, Daniel Cohen revint en 2012 avec, cette fois, une comédie culinaire, assaisonnée par Jean Reno et Michaël Youn : Comme un chef. 

Jacky, alias Michaël Youn, est un cuisinier passionné par son métier, mais que sa situation financière des plus chancelantes oblige à faire le cuistot derrière des fourneaux de gargotes relativement quelconques. Un jour, son chemin va croiser celui d’Alexandre Lagarde, alias Jean Reno, célébrissime chef étoilé, confronté aux oukases du groupe financier auquel appartiennent ses restaurants. De cette rencontre, aussi fortuite qu’improbable, naîtra une amitié aussi inattendue qu’explosive. 

Tourné de mai à juillet 2011, Comme un chef sortit sur les écrans hexagonaux en février 2012, après avoir été présenté dans une vingtaine de festivals, dont le Festival international du film de comédie de l’Alpe d’Huez et le très strict Festival de Berlin, évidemment dans la section « Culinary Cinéma », créée en 2006, et dont chaque projection précèdent de joyeuses agapes inspirées par le film présenté !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA CUISINE AU BEURRE (1963) (Bourvil et Fernandel, autre duo comique derrière les fourneaux.) ou encore LE FESTIN DE BABETTE (1987) (Autre film qui, dans un tout autre genre, met l’eau à la bouche !).

C’est parce qu’il avait été comédien au théâtre et qu’il appréciait particulièrement les duos des pièces de Shakespeare, Goldoni, Molière ou Feydeau que Daniel Cohen décida de construire le scénario du film que vous venez de voir sur un duo, un duo qu’il eut la chance de voir incarné par les deux comédiens dont il rêvait. « Qui d’autre que Jean Reno pouvait incarner un grand chef français ? », s’exclama-t-il ; « Le choix de Michaël Youn était évident [...], j’aime ces personnages un peu bandits mais charmants dont on ne sait pas s’ils sont fous ou géniaux », s’exclama-t-il derechef – c’est le cas de le dire ! Passionné de cuisine dans sa jeunesse, le cinéaste estima que le monde de la haute gastronomie n’avait pas été traité depuis longtemps au cinéma. 

En effet, depuis le Grand restaurant en 1966 et l’Aile ou la cuisse en 1976 – tous deux avec Louis de Funès ! – beaucoup de temps s’était écoulé sans qu’aucune comédie grand public française ne traite de ce monde si particulier. Toutes les scènes de cuisine furent tournées dans les locaux de l’École Grégoire-Ferrandi, auguste institution fondée en 1920 et qui, depuis, avait formé d’innombrables futurs grands chefs, français et étrangers. Le restaurant d’Alexandre, en revanche, fut reconstitué en studio alors que pour le restaurant moléculaire, Alain Cohen installa ses caméras dans les sous-sols de l’Institut du Monde Arabe. L’architecture et les colonnes sont donc de Jean Nouvel, mais l’aménagement intérieur est l’œuvre du chef décorateur, Hugues Tissandier. 

Hugues Tissandier entama sa carrière au début des années 1980 avec Que les gros salaires lèvent le doigt. Depuis, son nom est apparu notamment aux génériques de plusieurs films signés Jean-Marie Poiré ou Francis Veber ainsi que Luc Besson, grâce à qui il fut nommé au César du meilleur décor pour Jeanne d’Arc, avant d’empocher la précieuse statuette, en 2011, pour les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec. La bande originale du film, qu’Alain Cohen souhaitait proche de Vivaldi, « mais sans le côté pompeux de la musique classique », est l’œuvre du prolifique Nicola Piovani. Présent aux génériques de plus d’une centaine de films, ce Romain né en 1946 avait reçu, 13 ans avant Comme un chef, l’Oscar de la meilleure musique de film pour la Vie est belle, de Roberto Benigni.

Etant du milieu de la restauration gastronomique, j'ai trouvé la réalisation de ce film et de son environnement plutôt bien faite. Cette comédie est sympathique on tombe pas dans le ridicule comme on à l'habitude de voir avec Mickaël Youn ! Ce film vous ferra rire je le pense ...

Comédie familiale par excellence, sans la moindre vulgarité et servie par des comédiens qui s'y amusent, Comme un chef ressemble cependant plus à un téléfilm pour chaîne publique qu'à une grosse sortie salle (la mise en scène y est trop classique et les acteurs surjouent ...

Like a BOSS ! Ou Comme un chef de son nom francophone, fait partie de ces (à mon goût) trop rares bonnes petites surprises qu'on a le privilèges de regarder de temps à autre sans trop vraiment savoir sur quoi on va tomber. Ici on suit l'histoire d'un jeune Mikael Youn dans ...