DADDY COOL

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Qu’est-ce que ça veut dire, au quotidien, de vivre avec un père bipolaire ? Ou maniaco-dépressif, si vous préférez. Est-ce que c’est la même chose qu’avoir un père « normal » ? Est-ce que c’est mieux ? Moins bien ? Est-ce qu’on reçoit plus d’amour ? Moins ? Et si c’était juste différent ? Daddy Cool, c’est l’histoire de gens un peu à part et de leurs relations très particulières, mais c’est surtout un film qui, en partant de là, raconte avec une justesse folle ce qu’est une famille.

Mark Ruffalo joue Cameron, un homme bipolaire. Une maladie qui ne l’a pas empêché de rencontrer à la fin des années 60 Maggie, jouée par Zoé Saldana. Une femme qui voyait cette bipolarité comme une excentricité de plus, dans une société des 70’s déjà bien allumée. Ils se marient, font des enfants, deux filles. Mais la maladie prend le dessus. Nous sommes à la fin des années 70, le foyer est en morceaux. Maggie tente d’élever ses enfants seule, mais sans emploi, elle décide de partir de Boston pour reprendre ses études à New York et confie les filles à Cameron qui va devoir reprendre sa place de père quand sa maladie le transforme trop souvent en gamin irresponsable et incontrôlable.

Petit film indépendant entièrement basé sur les personnages et les relations qui les unissent, Daddy Cool a été présenté au Festival de Sundance en 2014. C’est une véritable démonstration de force de la part de deux comédiens : Mark Ruffalo dans un rôle exigeant entre tendresse et violence et Zoé Saldana en symbole de la femme battante à qui la société n’a aucune envie de faire de cadeau. Deux prestations superbes auxquelles il faut rajouter les compositions bluffantes et super rigolotes d’Imogene Wolodarsky et d’Ashley Aufderheide, les deux gamines qui jouent leurs filles.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HAPPINESS THERAPY (Le film suit des relations humaines, familiales, bouleversées par la maladie dont souffrent les deux personnages principaux, (maniaco)dépressifs.) ou encore RAIN MAN (Deux frères renouent alors que l'un est malade et que l'autre se retrouve à devoir s'occuper de lui. Ou comment combiner ses ambitions personnelles et la dépendance de ses proches.).

Daddy Cool est le premier film de Maya Forbes qui est, il faut le savoir, la sœur de la chanteuse du groupe Pink Martini. Avant de passer à la réalisation, Maya s’était illustrée notamment en tant que productrice de la sitcom Larry Sander’s Show ou comme scénariste du dessin animé Monstres contre Aliens de DreamWorks. À l’origine, elle ne devait pas réaliser Daddy Cool elle-même. Mais trop réticente à ce que quelqu’un d’autre s’empare de son script, elle a décidé de passer à l’acte. Il faut dire que l’histoire est très autobiographique : en effet, Maya a grandi avec un père maniaco-dépressif et une maman qui avait déménagé à New York pour reprendre ses études. Avec un script si cathartique, normal qu’elle ait préféré garder le film pour elle toute seule.

Pour se plonger dans le rôle de Cameron, Mark Ruffalo a visionné des heures de vidéos personnelles de la famille Forbes fournies par Maya, dont une où l’on voyait le père de Maya pendant un épisode de crise maniaque. Ruffalo a aussi expliqué au New York Times que ce sont les discussions qu’il a eues avec Maya qui l’ont beaucoup aidé à jouer le rôle. En retour, la réalisatrice admet que faire Daddy Cool a été particulièrement émouvant, si ce n’est pénible. Une scène l’a particulièrement bouleversée : celle où les filles rendent visite à Cameron, à l’hôpital, alors qu’il est totalement anesthésié par les médicaments.

Dans la peau d’Amelia, la fille de Mark Ruffalo et de Zoe Saldana, on retrouve la jeune Imogene Wolodarsky, dont c’est ici le premier rôle. Jusque là, elle n’avait eu aucune raison de faire l’actrice. Mais là, elle ne pouvait pas passer à côté de ce rôle en or. Et pour cause : Imogene Wolodarsky est la fille de la réalisatrice Maya Forbes. Qu’elle joue le personnage de sa mère, plus jeune, méritait bien une petite expérience devant la caméra.

Je pense que tous les participants de la Cinexperience étaient d'accord : l'expérience était clairement plutôt sympa ! Pour ce qui est du film, il y a plusieurs écoles : beaucoup aimé, aimé, moins aimé, détesté avec argumentation pour appuyer tout ça...puis celui qui ...

Premières Deauville 2014 - Premier film de Maya Forbes, "Infinitely Polar Bears" se présente comme un feel good movie mettant en scène Mark Ruffalo dans le rôle d'un père bipolaire. Avec sa réalisation assez simple mais efficace, le film mise sur un humour et des situations ...

Il faut d'abord que je parle des conditions de visionnage de ce film, très particulières. Ayant eu l'honneur d'être convié à la Cinéexpérience #1, organisée par SensCritique, je ne savais pas ce que j'allais voir. Aux premières images, j'étais déboussolé. Lorsqu'on ...