DANS LA BRUME

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Daniel Roby, né le 25 octobre 1970, est un réalisateur québécois auteur, dans son pays, de trois longs métrages inédits chez nous, dont le second, Funkytown, a cartonné au box-office. Il a signé en 2015 des épisodes de la série télévisée Versailles, coproduite par la France et le Canada, avant de réaliser pour le cinéma, à Paris, son quatrième film sorti le 4 avril 2018, Dans la brume.

La capitale française est un décor original pour ce film de genre auquel le cinéma hexagonal s’attaque fort peu souvent, et l’affiche du film, montrant les toits de Paris et la Tour Eiffel émergeant d’un brouillard épais comme du coton hydrophile est très alléchante. Le scénario est cosigné par Mathieu Delozier, Jimmy Bemon et Guillaume Lemans. Ce dernier étant l’un des adaptateurs d’un autre film de survie français sorti en 2018, La nuit a dévoré le monde de Dominique Rocher.

L’histoire de Dans la brume est celle, dans un temps indéterminé, de Mathieu et Anna, parents séparés de Sarah, adolescente qui vit dans une bulle car une maladie immunitaire l’empêche de respirer à l’air libre. Une brume épaisse et hautement toxique envahit Paris jusqu’au quatrième étage des immeubles ; la famille s’organise pour survivre… C’est la jeune Fantine Harduin, remarquée dans Happy End de Michael Haneke qui interprète Sarah, tandis que sont réunis Romain Duris et Olga Kurylenko dans le rôle des parents, et, en couple de vieux voisins accueillants, Michel Robin et Anna Gaylor…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA NUIT A DÉVORÉ LE MONDE DE DOMINIQUE ROCHER (2018). (Autre film français sorti en 2018, qui travaille le genre du film de survie en plein Paris.) ou encore DANS LA BRUME (V TUMANE) DE SERGUEI LOZNITSA  (2013) (Film russe dont le titre (français) est identique à celui de Daniel Roby.).

Si le film de science-fiction n’est pas forcément le genre français par excellence, ce n’est pas la première fois qu’une affiche de cinéma montre Paris envahi par une substance inattendue. En effet, dans Peut-être de Cédric Klapisch, la capitale est carrément ensablée ! Sorti en novembre 1999, le film est doublement anticipatif puisqu’il se situe le soir du réveillon du 31 décembre 1999, et tandis que chacun fête le passage en l’an 2000, Arthur, qui a refusé de faire un enfant à sa petite amie, découvre un passage vers un Paris futuriste et ensablé où il rencontre un homme de 70 ans qui dit être son fils, et l’implore de retourner dans le passé pour qu’il puisse naître !

Coïncidence troublante, cet homme qui voit la Tour Eiffel sortir des dunes sablonneuses est interprété par Romain Duris, qui incarne le père de Dans la Brume. Romain Duris est né à Paris le 28 mai 1974. Etudiant en arts appliqués, il monte un groupe de musique, puis, parce que le directeur de casting de Cédric Klapisch l’a remarqué dans la rue, il tourne en 1994, sous la direction de ce metteur en scène, Le Péril jeune. Il travaille ensuite avec Olivier Dahan, Tony Gatlif, Christophe Honoré, Jacques Audiard, Patrice Chéreau, Pascal Chaumeil, François Ozon mais retrouve régulièrement, avec bonheur, Klapisch, le réalisateur qui l’a fait débuter et sait si bien lui concocter des rôles : dans Chacun cherche son chat en 1996, Peut-être en 1999, Paris en 2008, et bien sûr la célèbre trilogie démarrée en 2002, L’Auberge espagnole, Les Poupées russes et Casse-tête chinois.

Longtemps abonné au rôle de chiens fous, Romain Duris a accédé, à partir de la trentaine, à des personnages plus matures et complexes, notamment dans De battre mon cœur s’est arrêté, Persécution, Une nouvelle amie ou Nos batailles. Très à l’aise dans l’humour, il a livré quelques compositions drôles et mémorables : dans L’Arnacœur de Pascal Chaumeil ou Madame Hyde de Serge Bozon.

En à peine un mois deux films similaires sur de nombreux points débarquent dans les salles. Et leur principal point commun qui enchante nos cœurs de cinéphiles vient de leur nationalité et de leur genre. En effet, « Dans la brume » et, il y a un mois, « La nuit a dévoré ...

Sorti quelques semaines après l'excellent "La nuit a dévoré le monde" de Dominique Rocher (qui est d'ailleurs à l'origine de l'idée), j'attendais "Dans la brume" avec une certaine impatience. Les films de science-fiction français sont peu courants. On se souvient de quelques ...

En ces temps de lourde tyrannie de comédies françaises, celles qui ne se conçoivent pas sans un héros de BD à adapter, sans franchise à faire fructifier ou comédien au succès éphémère à mettre en avant, il est extraordinaire que Dans la Brume puisse voir le jour et ...