DATE LIMITE - HD

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Il a cinq jours pour retrouver sa femme et assister à l’accouchement. Mais évidemment, parti pour prendre l’avion, c’est quasiment à plat ventre qu’il devra traverser les Etat-Unis à cause d’un raseur entre les mains duquel il a placé son destin. « Date limite » -Due date- pour le titre original de Todd Phillips est un genre de film catastrophe intime, un récit placé sous le signe éternel de la comédie : plus le héros en bave plus on rigole. Robert Downey Jr a le bon look de l’américain high society et en face de lui l’inénarrable Zach Galifianakis barbu comme un bouc et affligé d’un clébard. Il y aura du bitume, des gags et du carambolage de bagnoles.

Todd Philipps avait réalisé en 2009 un film picaresque unanimement salué intitulé « Very bad trip » avec, déjà, Zach Galifianakis. C’est dire si les mauvais voyages ça le connait. Dans la foulée de cette fantaisie alcoolisée qui lui valut une gloire soudaine il enquille avec « Date limite », sachant qu’il a définitivement trouvé son style : tout ce qui a dépassé la date de péremption est le bienvenu. Il y a de l’anar chez cet homme et du mauvais esprit. N’avait-il pas commencé sa carrière en plantant ses études à la New York film school pour assurer le succès de son premier documentaire « Hated » en 1994. Il s’agissait d’un portrait du leader du groupe punk extrème « Murder junkies » qui se shootait se battait avec tout le monde et mangeait ses excréments. Une crème d’homme. Plus tard Phillips, producteur de tous ses films, allait sortir doucement de l’underground. Avec des films d’étudiants provos avant d’éclater avec Very bad trip. Il fut même le premier réalisateur du mythique « Borat » jusqu’à ce que des divergences l’opposent à Sacha baron Cohen lors de la fameuse scène du rodéo. Son cinéma tend vers la destruction systématique de l’american way of life. Un de ses plaisirs est le caméo d’acteurs célèbres. On l’a remarqué dans « Date limite » avec les participations de Juliette Lewis, Jamie Foxx et Dany Mc Bride. Il ne répugne pas non plus à entrer dans le champs : c’est lui qui joue Barry dans la scène du dealer d’herbe. Enfin ultime obsession il aime les animaux. Précisons que dans ce film, la chose à quatre pattes qui se revendique du canidé a la préférence du réalisateur qui en avait déjà casé un dans « Very bad trip ». Pour les amateurs de marque de chien, c’est bouledogue français, et on s’abstiendra de tout cocorico. Le film sorti en 2010 ne fut pas un tabac critique. Mais Todd Philipps avec son mauvais gout a déjà des gros bataillons de fidèles. Tout le monde aime les farces n’est-il pas ?

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MIDNIGHT RUN (1988) DE MARTIN BREST (Sur le principe du voyage à haut risque entre deux hommes dont l'un est un malchanceux chronique et un aimant à ennui c'est un film méconnu mais très drôle. Le tandem gagnant est, il faut le dire, constitué par Robert de Niro en action man excédé et Charles Grodin en sympathique emmerdeur.) ou encore AFTER HOURS (1985) DE MARTIN SCORSESE (Une comédie tragique reposant sur deux postulats: l'unité de temps (en l'occurrence une nuit) et l'engrenage des catastrophes qui emmène le antihéros, dans une invraisemblable successions de situations. Quand l'aube arrive on ne sait plus si on doit en rire ou en pleurer. Grand film obsessionnel.).

Todd Philipps avait réalisé en 2009 un film picaresque unanimement salué intitulé « Very bad trip » avec, déjà, Zach Galifianakis. C’est dire si les mauvais voyages ça le connait. Dans la foulée de cette fantaisie alcoolisée qui lui valut une gloire soudaine il enquille avec « Date limite », sachant qu’il a définitivement trouvé son style : tout ce qui a dépassé la date de péremption est le bienvenu. Il y a de l’anar chez cet homme et du mauvais esprit. N’avait-il pas commencé sa carrière en plantant ses études à la New York film school pour assurer le succès de son premier documentaire « Hated » en 1994. Il s’agissait d’un portrait du leader du groupe punk extrème « Murder junkies » qui se shootait se battait avec tout le monde et mangeait ses excréments. Une crème d’homme. Plus tard Phillips, producteur de tous ses films, allait sortir doucement de l’underground. Avec des films d’étudiants provos avant d’éclater avec Very bad trip. Il fut même le premier réalisateur du mythique « Borat » jusqu’à ce que des divergences l’opposent à Sacha baron Cohen lors de la fameuse scène du rodéo. Son cinéma tend vers la destruction systématique de l’american way of life. Un de ses plaisirs est le caméo d’acteurs célèbres. On l’a remarqué dans « Date limite » avec les participations de Juliette Lewis, Jamie Foxx et Dany Mc Bride. Il ne répugne pas non plus à entrer dans le champs : c’est lui qui joue Barry dans la scène du dealer d’herbe. Enfin ultime obsession il aime les animaux. Précisons que dans ce film, la chose à quatre pattes qui se revendique du canidé a la préférence du réalisateur qui en avait déjà casé un dans « Very bad trip ». Pour les amateurs de marque de chien, c’est bouledogue français, et on s’abstiendra de tout cocorico. Le film sorti en 2010 ne fut pas un tabac critique. Mais Todd Philipps avec son mauvais gout a déjà des gros bataillons de fidèles. Tout le monde aime les farces n’est-il pas ?