DE PALMA

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Prenez deux réalisateurs emblématiques du cinéma indépendant américains de ces vingt dernière années… Réunissez-le pour un projet de film documentaire dans lequel, entre images d’archives, extraits ou interviews, ils tenteront de dresser le portrait d’un autre cinéaste, figure majeure de ce qu’on a appelé « le Nouvel Hollywood » au début des années 70. Vous obtenez De Palma de Noah Baumbach et Jake Paltrow, consacré comme son titre l’indique à Brian de Palma.

Un travail complexe, tant l’œuvre du metteur en scène américaine est à la fois dense et variée, mais rendue encore un peu plus délicate par le peu d’appétit du grand homme à se livrer. Les journalistes qui en ont eu la « chance », (et je pose ici de gros guillemets), savent que l’exercice peut souvent tourner à l’épreuve, à condition que le Monsieur accepte de répondre autre chose que « yes » or « no » !

Voici donc l’occasion rêvée d’en savoir plus sur ce réalisateur majeur, grand amateur du thriller sensuel et horrifique, puisque vous allez pouvoir retrouver dans ce doc les extraits de ses films les plus emblématiques…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES PLAGES D'AGNES (De Palma ou Agnès Varda : deux documentaires qui nous offrent la possibilité d'en savoir plus sur des cinéastes majeurs...) ou encore KUBRICK PAR KUBRICK (Deux gants du cinéma américains, deux hommes secrets, deux oeuvres acclamées et décriées, deux documentaires passionnants...).

Alors ? Avouez que vous en savez plus à présent sur Brian de Palma. Il est intéressant de remarquer d’abord que cet homme issu d’une famille d’origine italienne très attachée à la religion, s’est dans sa vie d’artiste méticuleusement employé à transgresser tous les codes de la bien-pensance, basculant régulièrement dans le presque gore et le blasphème ! Mais, à l’inverse de son camarade Martin Scorsese, de Palma n’a jamais ressenti le besoin de rendre hommage à ses racines et il n’a jamais filmé les gloires et déboires de italo-américains… C’est à l’université qu’il découvre le cinéma à la fin des années 50, se prenant de passion pour la Nouvelle Vague française ou le travail d’Alfred Hitchcock à qui on le comparera souvent par la suite.

Après de premiers courts métrages, il met en scène The wedding party en 1964 dans lequel il offre son 1er rôle à un débutant qui fera ses preuves : Robert de Niro, qu’il retrouvera pour Greetings en 68… Remarqué et engagé par la Warner, il vit comme un cauchemar son 1er projet hollywoodien dont il sera renvoyé sèchement pour divergences artistiques. Désormais, Brian de Palma veut être seul maître de son destin. Nous sommes au début des années 70 et il va rejoindre une bande qui va changer l’Histoire du cinéma : Scorsese en fait partie avec Spielberg, Lucas et Coppola.

En 1973 sort Sœurs de sang, thriller horrifique dans lequel il développe ses thèmes fétiches : la double personnalité et le voyeurisme. Le film est un succès mais c’est avec Phantom of the paradise, (adaptation rock et baroque du roman « Le fantôme de l’Opéra » de Gaston Leroux), que De Palma obtient définitivement sa renommée. Ses films suivront vont tous connaître un vrai retentissement mondial : Obsession, Carrie le bal du diable, Furie, Pulsions, Blow out et bien évidemment Scarface en 1983 avec Al Pacino dans la peau de Tony Montana, petit caïd cubain devenu un roi du trafic de drogue. La suite, vous l’avez vue, sera moins linéaire, les moments de gloire comme Les incorruptibles ou Mission impossible alternant avec de très gros échecs…

_Juste une série d'infos "à la queue leu leu" (brouillon avril 2017,publié la 1e fois en décembre 2021) _Parfois on se demande d'où viennent des obsessions et thèmes chez certains auteurs...et ils en donnent des pistes. Par exemple, étudiant, il raconte qu'une fille (dont ...

C'est un documentaire réalisé par Noa Baumbach(Frances Ha) et Jake Paltrow(Young ones). Ils reviennent sur toute la carrière du réalisateur,et même de son parcours puisqu'il raconte comment il est devenu réalisateur et comment sa passion est née! Les réalisateurs s'effacent ...

Passionnant dans son contenu, enrichi de nombreuses anecdotes distillées par le réalisateur américain, ce documentaire signé Noah Baumbach et Jake Paltrow se révèle décevant dans sa forme, hyper académique. En effet, on assiste à une longue interview de Brian De Palma, ...