DEUX GARÇONS, UNE FILLE, TROIS POSSIBILITÉS

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C’est en se remémorant ses propres souvenirs d’étudiant en cinéma à l’université de New York, que le réalisateur Andrew Fleming écrivit, à 28 ans et très rapidement, le scénario de Deux garçons, une fille : trois possibilités, titre français non inspiré par le titre original – Threesome, littéralement : trio –, mais par l’accroche publicitaire originale du film : « One girl, two guys, three possibilities », devenue en France : « L’amour c’est comme la pizza, quand y’en a pour deux y’en a pour trois. »

Vous allez donc faire la connaissance d’Eddy l’intello, de Stuart le surfeur, et d’Alex, une très charmante étudiante que l’ordinateur de l’université, eu égard au genre indéterminé de son prénom, va prendre pour un étudiant et non une étudiante, lui attribuant, c’est logique, une chambre... côté garçons ! Vous vous en doutez, ces trois-là vont apprendre à se connaître, et peut-être plus si affinités...

...et affinités il y aura, mais je ne vous en dis pas davantage ! Voici donc  Deux garçons, une fille : trois possibilités d’Andrew Fleming (le jeune homme qui, au début, fait le pitre à l’une des fenêtres du campus), un film sorti en France en août 1994, accompagné d’une stricte interdiction aux moins de 16 ans.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SEXE ENTRE AMIS (2011) (Autre histoire de bons amis, devenus amants...) ou encore POURQUOI PAS ! (1977) (Dans un pavillon de banlieue, Fernand (Sami Frey), Louis (Mario Gonzales) et Alexa (Christine Murillo) tentaient déjà l’expérience.).

Evidemment, à la sortie en France du film que vous venez de voir, Jules et Jim, sorti une trentaine d’années plus tôt, fut systématiquement appelé à la rescousse par la critique hexagonale.. Il faut dire qu’Andrew Fleming, grand admirateur de François Truffaut, y fait explicitement référence, sans le citer jamais et sans en montrer d’extraits, n’ayant jamais obtenu les autorisations nécessaires. Plus appropriées, peut-être, furent les brèves allusions aux Roseaux sauvages d’André Téchiné, sorti deux mois plus tôt et dans lequel, effectivement, Elodie Bouchez, Gaël Morel et Stéphane Rideau, s’essayaient, également, au triangle amoureux, version cercle vicieux. De son côté, la revue Cinéma, qui n’aimait pas le film, le conseilla tout de même à ses lecteurs, afin que ceux-ci se rendent compte du ridicule de la censure qui interdisait aux moins de 16 ans une « inoffensive comédie pour les jeunes, dont on a décidé de les priver », fin de citation !

Andrew Fleming était déjà l’auteur d’un premier long métrage, Panics, un film d’horreur que l’Ecran Fantastique, revue spécialisée si l’en fut, qualifia de « fantastico-merdouilleux ». « J’étais jeune, j’avais 24 ans, J’ai fait beaucoup d’erreurs », reconnaîtra plus tard le réalisateur. Toujours est-il que le scénario de Deux garçons, une fille : trois possibilités n’intéressa aucune des majors hollywoodiennes et fut financé par des producteurs indépendants, en vue d’une distribution vidéo, exclusivement. Ce n’est qu’une fois tourné et monté que le film attira l’attention de la Columbia qui en fit l’acquisition et le distribua en salle. C’est donc pendant 28 jours seulement, en avril-mai 1993, que le tournage eut lieu, dans des conditions relativement précaires, empêchant le réalisateur de multiplier les axes de caméra, les plans de coupe, voire le nombre de prises. Heureusement, les trois acteurs se connaissaient déjà et s’appréciaient mutuellement, ce qui facilita le tournage de certaines scènes.

En revanche, pour la séquence où le trio se baigne nu dans un petit lac, Andrew Fleming perdit de longues heures à convaincre ses interprètes de se déshabiller intégralement pour, ensuite, plonger dans cette eau, visiblement vaseuse et effectivement glacée. Pour arriver à ses fins, il dut, lui-même, se déshabiller et piquer une tête ! Profitant de la sortie du film en France, un fabriquant de préservatifs fit sa pub en attirant l’attention des jeunes spectateurs sur les dangers des relations sexuelles non protégées, distribuant à l’entrée des salles 50.000 préservatifs gratuits. Et, si cela ne suffisait pas, on pouvait, également, en gagner sur le (regretté) minitel : 3615, code Columbia !

Alex (Lara Flynn Boyle) est sympathiquement paumée, Eddy (Josh Charles) est somptueusement ignorant et Stuart (Stephen Baldwin) est délicieusement con. Une bonne comédie qui ne se prend pas au sérieux mais qui ne casse pas des briques non plus. ...

Deux garçons que tout oppose se retrouvent à partager leur coloc’ avec une fille que tout oppose. Ils vont découvrir que l’amitié c’est bien plus du cul, qu’il n’y paraît. Il est pas parfait ce pitch ? Si ! Donc, on a un jeune homme timide et réservé, donc gay, ...

Je pensais que ce film était un teen movie,mais c'est bien plus que cela. En effet ce film est très touchant et est baigné d'un humour plus subtil que la plus part de ses teen movie. 2 garçons, 1 fille, 3 possibilités est une véritable tranche de vie très réaliste malgré ...