DREAM HOUSE

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Ah, le bon vieux mythe de la maison hantée, un des piliers de ce que l’on appelle "le cinéma de genre", fait d’angoisse, de frissons et autres horreurs. Dream house est pile dans ce registre là : un éditeur new-yorkais décide de quitter la grosse pomme pour aller croquer une vie plus belle en Nouvelle-Angleterre, accompagné de sa femme et de leurs deux filles…

Mais bientôt, leur fameuse "maison de rêve" vire au cauchemar. La famille se sent épiée, menacée avant de découvrir le terrible secret qui pèse sur ses murs : un épouvantable massacre s’y est produit dans le passé… Malheureusement, ce n’est que le début d’’une véritable descente en enfer !

JimSheridan signe ici un film d’une redoutable efficacité : rebondissements, sursauts d’effroi, effets spéciaux : on en souhaite encore et en gore ! Notre plus grand plaisir A Que le couple qui tente de survivre en ces lieux maudits, Daniel Craig et Rachel Weisz, connaisse le pire ! Ce sont eux qui vous ouvrent maintenant les portes de la Dream house… Allez, courage : entrez !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver AMYTIVILLE LA MAISON DU DIABLE (La maison hantee, habitee par des esprits malefiques est un lieu propice au cinema, surtout quand les evenements epouvantables qui s'y deroulent sont plausibles !) ou encore SHUTTER ISLAND (Schizophrenie, folie, dedoublement de personnalite...Des cas medicaux qui donnent bien souvent des moments tres forts sur grand ecran. Leonardo di Caprio comme Daniel Craig incarnent des personnages habites par cet autre qui les hante...).

Etonnant de retrouver Jim Sheridan au générique de ce style de film. Le réalisateur irlandais, passionné de théâtre et de psychologie, nous avait habitué à un tout autre registre : My left foot, Au nom du père ou The boxer avaient offert à Daniel-Day Lewis des rôles tragiques, faits de résistance physique et mentale, sur fond de conflit entre l’IRA et le gouvernement anglais. Dans Dream House vous l’avez-vu,  Sheridan aborde pourtant avec bonheur le thème du thriller horrifique.

On sait évidemment qu’il s’agit d’un film de commande, né de l’échec commercial de son précédent film Brothers en 2009. Mais en artiste accompli et technicien chevronné, Sheridan a su éviter les pièges de cet exercice imposé ! Comme Gus van Sant avait lui aussi réussi à le faire avec son remake de Psychose, le cinéaste a su garder sa patte.

Dream house est aussi un formidable portrait humain. Will Attenton est un être torturé, hanté par les fantômes de son passé. Ce qu’il déclenche en entrant dans cette maison, (elle-même habitée par des revenants en quête de justice), n’est rien d’autre que le résultat d’une épouvantable tragédie. Cet homme brisé, fracassé par la folie et la violence, doit faire face à ses démons, quel qu’en soit le prix… Daniel Craig était sans doute le mieux placé pour jouer ce personnage. N’est-ce pas lui qui a redonné à James Bond la noirceur et la violence dont 007 a toujours été imprégné dans les romans de Ian Fleming. A Incarner l’agent secret le plus célèbre du monde n’a cependant pas que des avantages : le public a parfois du mal à vous suivre ou tout simplement à vous imaginer dans un autre rôle. Craig n’a pour l’instant pas réussi à exister en dehors du smoking de Bond : La boussole d’or, Les insurgés ou Cowboys et envahisseurs n’ont pas rencontré le succès espéré. Il en a été de même avec Dream house, boudé par le grand public. Mais quelque chose me dit que ce soir, quand chez vous l’escalier va grincer une fois la nuit tombée, vous vous en souviendrez très précisément !