ET LES MISTRALS GAGNANTS

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Préparez vos mouchoirs, nous allons voir Et les mistrals gagnants un film français de Anne-Dauphine Julliand. Nous allons pleurer pour de bon puisqu’il s’agit d’un document sur les enfants malades. Rien à voir avec Renaud, si ce n’est bien sûr la reprise de la célèbre chanson mélancolique de l’artiste.

Le film donne la parole aux enfants ceux frappés par la malchance. Avec pudeur et délicatesse. Paradoxalement c’est une oeuvre joyeuse où l’enfance préserve son insouciance en dépit de tout.

Le slogan de ce film sorti en salles, le 1er février 2017 dit tout: « Un film sur la vie, tout simplement »

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE PETIT PRINCE A DIT DE CHRISTINE PASCAL (1992) (Un film marquant sur l'enfance touchée par la pire des injustices. Richard Berri incarne un médecin un peu sûr de lui qui doit affronter la révélation de la maladie de sa fille. Il s'ensuit une fuite, un voyage vers la mère et le retour à une forme temporaire de quiétude. Bouleversant.) ou encore LA GUERRE EST DÉCLARÉE DE VALÉRIE DONZELLI (2011) (Une fiction certes, mais inspirée de faits réels. Valérie Donzelli, associé à Jérémie Elkaïm racontent "la guerre" qu'ils ont du mener contre la grave maladie dont fut atteint leur enfant. Une transposition autobiographique de ce qu'ils ont vécu et un triomphe cannois et dans les salles pour le couple.).

Vous avez fait connaissance avec Ambre, Camille, Charles, Imad et Tugdual, les cinq petits héros de cette histoire vraie. Ils sont abimés mais rien n’est brisé de leur joie de vivre, malgré traitements, corsets, et défaillances. C’est, en creux, un film autobiographique, Anne-Dauphine Julliand ayant perdu, pour cause de maladie génétique, ses deux petites filles à dix années d’intervalle. De cette tragédie la jeune femme a d’abord publié deux livres à succès qui relataient son expérience et son premier deuil :Deux petits pas sur le sable mouillé et Une journée particulière.

Elle a poursuivi cette expérience cathartique avec un film, celui que l’on vient de voir. Bien sûr, le « casting » des enfants, si on ose utiliser ce mot, fut délicat. Les personnels soignants proposèrent des candidatures et présentèrent le projet aux familles des enfants malades. La cinéaste a attendu d’être contactée et de discuter avec eux avant tout travail de préparation. Enfin elle a rencontré les enfants et cherché les plus grandes disparités médicales, sociales, et géographiques possibles. La maladie frappe sans distinction de rien. Avec une seule caméra, elle s’est ensuite adaptée aux désirs des enfants qui, d’une certaine manière, ont écrit le scénario de leur propre expérience. Plus délicat fut le montage qui nécessita de rythmer la rencontre d’enfants qui ne se connaissaient pas.

Le film fut bien accueilli, la critique soulignant l’absence de pathos et la belle dignité du propos. Venu du journalisme dans la presse écrite Anne-Dauphine Julliand est devenu auteur et cinéaste par souffrance pour y trouver, avec les deux enfants qui lui restent, la voie de l’apaisement.

A m'asseoir sur un banc 1 heure 20 avec toi Ils s'appellent Ambre, Camille, Charles, Iman et Douhaim, ont entre 7 et 12 ans et alors qu'à leur âge, ils devraient être libres de jouer, leur quotidien est leur maladie: neuro-blastome, insuffisance rénale, leucémie. Et pourtant, ...

Ces cinq enfants que la réalisatrice a suivi font preuve d'une maturité exceptionnelle face à la maladie. Ils disent des choses sur la mort, sur la vie, sur la souffrance hors du commun. Leurs paroles sont de portée universelle. Ils sont très empathiques pour la plupart, ...

Dans le premier tiers du film, un des enfants hospitalisés porte un T-shirt "Superman". Il serait plus juste que Superman se mette à porter un T-shirt avec le visage de ces enfants. Ce documentaire ne montre pas simplement des enfants malades pour créer une compassion avec ...