FISHER KING

en VOD

Le projet de Fisher King est né en 1988 de l’intérêt de Lynda Obst, la productrice de Nuits blanches à Seattle pour le scénario de Richard La Gravenese, qui devait plus tard écrire Sur la route de Madison mis en scène par Clint Eastwood. Dans un premier temps, c’est Jeffrey Katzenberg, le patron des studios Disney qui, sur la recommandation de Lynda Obst, s’y est intéressé. Mais comme souvent à Hollywood, le projet est ensuite passé de mains en mains et d’un studio à l’autre au gré des réécritures. Jusqu’à ce que Lynda Obst récupère le projet pour le coproduire avec Debra Hill, la productrice de John Carpenter.

De son côté, le réalisateur Terry Gilliam est un passionné de mythologie en général et du Graal en particulier. On se souvient de son Sacré Graal mitonné avec sa bande des Monty Python, mais aussi de toutes les grandes figures historiques et mythologiques qu’il avait revisitées dans son Bandits, Bandits. Sans parler du chevalier ailé de Brazil. C’est évidemment cette passion qui l’a décidé à vouloir adapter à l’écran le scénario de La Gravenese en revenant à sa forme originale, le plus noire et la moins édulcorée. La Gravenese, qui est resté attaché au projet au cours de sa longue gestation, fait une apparition dans le film da,s le rôle d'un yuppie en camisole de force.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver EXCALIBUR ou encore SUR LA ROUTE DE MADISON .

Fisher King est le premier film que Terry Gilliam a réalisé sans l’avoir écrit. Ce qui ne l’a pas empêché de s’identifier aux deux héros au point de ne plus savoir dans les scènes entre Jeff Bridges et Robin Williams la peau de quel personnage il souhaitait endosser. Cette empathie pour ses personnages n’est sans doute pas étrangère au Lion d’argent que Gilliam a reçu pour ce film au festival de Venise 1991.

Au-delà de son titre et de sa quête du Graal, Fisher King renvoie à un personnage célèbre de la légende arthurienne. Même s’il n’en est jamais fait mention dans les dialogues, Parry, le surnom du clochard incarné par Robin Williams, est un diminutif de Parsifal, Perceval en français. Tel Perceval qui apporte la rédemption au Roi pêcheur, Parry apportera la rédemption au personnage de Jack Lucas incarné par Jeff Bridges. Et comme son prestigieux modèle, Parry va devoir combattre le Chevalier Rouge. D’autres allusions à la légende ont été glissées dans le scénario. Comme le nom de famille du personnage interprété par Amanda Plummer, Lydia Sinclair, le nom des Sinclair étant attaché au Graal dans un grand nombre de récits.

Même si on l’avait repérée dans le film de Jonathan Demme Veuve mais pas trop, Mercedes Ruehl qu’on retrouvera ensuite au côté de Schwarzenegger dans Last Action Hero, est la grande révélation de Fisher King. Elle a d’ailleurs remporté l’Oscar et le Golden Globe de la meilleure actrice de second rôle pour son interprétation. à l’université, elle avait écrit un mémoire sur un poème de T. S. Eliot dans lequel le roi pêcheur apparaissait et elle y a vu un signe dès qu’elle a lu le scénario.

J’avais du « roi pêcheur » gardé le souvenir d’un grand film dont les propos mêlés d’humanisme et d’un non-conformisme résolument génial étaient relevés par une esthétique foutraque totalement pétulante. Si ma mémoire est sélective elle n’aura guère ...

Epuisé par la logistique infernale de son "... Baron de Munchaüsen", le cinéaste Terry Gilliam semblait vouloir revenir à un cinéma plus modeste, plus libre, moins dépendant d'un succès public obligatoire. Le papa de "Brazil" se penche alors sur la légende arthurienne du ...

The Fisher King est un film dans la lignée de ce qu'on pourrait appeler le réalisme magique, et un des premiers films à flirter avec la fantasy urbaine ; un genre peu rependu au cinéma. Evidemment la fantasy est ici sujette à interprétation car elle vient directement de la ...