GARDE ALTERNÉE

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Les amours extraconjugales sont une mine pour les auteurs de comédie. Mais lorsque l’auteur s’appelle Alexandra Leclère vous voilà assurés de vivre un moment de cinéma à part. Experte du contre-pied narratif, la réalisatrice des Sœurs fâchées, transcende les clichés du genre en donnant aux femmes le beau rôle.

L’histoire est celle de Sandrine, alias Valérie Bonneton, mariée depuis quinze ans, mère de deux enfants, qui découvre que son mari Jean (Didier Bourdon) a une relation extraconjugale. Jusque là, rien de surprenant me direz-vous, jusqu’à ce que la femme trompée décide de rencontrer sa rivale, Virginie (interprétée par Isabelle Carré) et lui propose un marché des plus singuliers : prendre Jean en garde alternée...

La première surprise est provoquée par le fait que les deux femmes parviennent à se mettre d'accord. Et la seconde par la relative facilité avec laquelle l’infidèle se laisse imposer ce mode de vie pour le moins révolutionnaire... Et si tout cela vous semble un tantinet extravagant, sachez que, comme souvent chez Alexandra Leclère, c’est inspiré d’une histoire vécue... Bonne projection !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver 7 ANS DE MARIAGE (Didier Bourdon s'était inspiré de ses difficultés de couple pour écrire cette comédie.) ou encore BEAUCOUP TROP POUR UN SEUL HOMME (Tourné en 1967 par Pietro Germi, une comédie très audacieuse pour l'époque où un musicien professionnel (Ugo Tognazzi) se complique à loisir la vie avec une femme et deux maîtresses.).

Le sel de cette comédie atypique réside dans le fait que durant le premier acte, on doute de la sincérité du marché proposé par le personnage de Valérie Bonneton à celui qu’interprète Isabelle Carré. Une ambiguïté voulue par Alexandra Leclère, pour l’intérêt du spectateur, jusqu’à ce qu’on découvre qu’il s’agit bien d’un plan échafaudé pour tenter de récupérer le mari volage. Un procédé habituel chez cette réalisatrice, adepte du contraste et du propos à rebrousse-poil.

Le final, sarcastique et cruel, qui nous montre ces deux femmes entourer de leur affection leur homme estropié rappelle à plus d’un titre le cinéma d’un Bertrand Blier. Alexandra Leclère a son propre univers, mais reconnaît admirer le travail du réalisateur des Valseuses. D’ailleurs, elle aimerait un jour pouvoir écrire à quatre mains avec lui.

En se penchant sur la filmographie d’Alexandra Leclère, on note une thématique commune aux cinq films qu’elle a mis en scène. Tous se développent autour d’une situation de contrainte : Les sœurs fâchées racontait l’histoire d’une femme obligée de supporter la présence d’une sœur qu’elle n’aime pas. Maman confrontait une mère kidnappée par ses deux filles qui l’obligeaient à les aimer. Dans Le prix à payer, Nathalie Baye incarnait une femme sommée de coucher avec son mari si elle voulait garder son train de vie. Quant au Grand partage, son propos tournait autour d’un groupe de bourgeois obligés par décret d’accueillir des sans-abri. Tout ça est d’autant plus singulier, que dans sa vie Alexandra Leclère avoue ne pas supporter d’être forcée à faire quoi que ce soit...

Rien n'a redire, excellent scénario avec une originalité, l'idée est bien vu tout t'y est. C'est juste un régal, le naturel et la personnalitée de Valérie Bonneton fait tout le reste. Le Duo Valérie Bonneton et Didier Bourdon, fait un sacré mélange qui ...

J'ai bien aimé même si c'est fou. Déjà les acteurs m'ont séduit, surtout Valérie B. C'est mon second film dans la semaine ou je la vois et je la trouve charismatique. Déçus par la fin sinon de très bonnes idées. ...

Deux ans après « Le grand partage » qui nous avait laissé un souvenir plutôt mitigé, la scénariste-réalisatrice Alexandra Leclère revient en force avec un sujet novateur et pétillant de drôlerie. Avec « Garde alternée », elle nous emmène faire la connaissance d’un ...