GEMMA BOVERY

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Comme le titre du film le laisse deviner, l’ombre de Flaubert plane sur le treizième long métrage d’Anne Fontaine, qui est aussi l’adaptation d’un roman graphique britannique signé Posy Simmonds. Ce sont le potentiel comique et la profondeur humaine des personnages inventés par cette dernière qui ont poussé Anne Fontaine à vouloir leur donner chair : le film raconte donc la rencontre entre un boulanger français friand de littérature, et une très séduisante jeune Anglaise nommée Gemma Bovery, en qui il voit l’incarnation contemporaine de La Madame Bovary de Flaubert !

Inutile de dire que Fabrice Luchini, dont on connaît la passion pour la littérature française, est 100% taillé pour ce rôle de boulanger dont la libido s’emballe face à la sublime créature qui semble tout droit sortie de son roman préféré ! Cette dernière est incarnée avec un charme fou par la Britannique Gemma Arterton, qui a passé trois mois en France pour s’immerger dans la culture du pays et travailler son personnage.

Autour d’eux, Anne Fontaine a réuni un casting mêlant acteurs francophones et anglo-saxons. On reconnaît notamment Elsa Zylberstein, assez irrésistible dans la peau d’une femme obsédée par la déco et la nourriture, Niels Schneider, révélé chez Xavier Dolan, et le jeune acteur suisse Kacey Mottet-Klein, repéré dans le Gainsbourg de Joann Sfar. Tous donnent corps à la galerie de personnages imaginés par Posy Simmonds, dont Anne Fontaine dit qu’ « ils sont parfois à la limite de l’outrance, tout en restant attachants ». 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ALCESTE À BICYCLETTE (Car la l'amour des grands textes de la littérature française y joue aussi un rôle primordial) ou encore TAMARA DREWE (Gemma Arterton y interprétait déjà l'héroïne dun roman graphique signé Posy Simmonds.).

Ce n’est pas la première fois que l’œuvre de Posy Simmonds est adaptée au cinéma : en 2010, Stephen Frears portait sur grand écran Tamara Drewe, un autre de ses romans graphiques, dont l’héroïne était déjà incarnée par Gemma Arterton. C’est d’ailleurs avec ce film, présenté hors compétition au festival de Cannes, que la jeune comédienne a achevé de se faire connaître du public français, qui avait pu auparavant la repérer en James Bond Girl dans Quantum of Solace.

Quant à Fabrice Luchini, ce n’est pas la première fois qu’il fait passer son amour des grands textes au cinéma. En 2013, c’est Le Misanthrope qui était au cœur d’Alceste à Bicyclette, signé Philippe Le Guay, dans lequel il incarnait un comédien retiré à qui une star de la télévision interprétée par Lambert Wilson venait proposer de jouer la fameuse pièce de Molière.

Outre Fabrice Luchini, qu’elle fait jouer pour la deuxième fois après La Fille de Monaco, Anne Fontaine retrouve avec Gemma Bovery un certain nombre de collaborateurs avec lesquels elle a déjà travaillé. C’est notamment le cas du compositeur Bruno Coulais, qui signait déjà la BO de Mon pire cauchemar, et dont le nom reste attaché à la musique de Microcosmos. La lumière du film est elle signée Christophe Beaucarne, qui a déjà travaillé deux fois avec Anne Fontaine, et qui magnifie les tons dorés de la campagne normande pour, explique la réalisatrice, "donner un côté solaire au film dont le sujet a une certaine noirceur". 

Un film dont la relation au roman original de Flaubert (je ne connais pas le roman graphique sur lequel se base le film, en revanche) peut se lire à trois niveaux, je pense puisqu'on a ici une très belle modernisation du chef d'œuvre de Flaubert (qui est d'ailleurs. un de mes ...

On dira ce qu'on voudra mais Anne Fontaine sait filmer les femmes. Les mettre en lumière, les sublimer, faire de la pellicule un écrin qui fait scintiller leur beauté, trouver le bon rayon de soleil à disperser sur la chevelure.. Que ce soit Robin Wright & Naomi Watts, ...

Avant de commencer, j'annonce que je surnote d'un point. Juste pour le duo d'acteur. Voilà c'est dit. Sinon, je vais commencer par un point qui peut décourager de mettre une bonne note, les lenteurs de certains passages. Luchini dans un pré, Luchini dans la forêt, c'est parfois ...