GLADIATOR

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A la fin des années 1990, le studio Dreamworks, récemment créé par Steven Spielberg, David Geffen et Jeffrey Katzenberg, veut réinjecter un peu de risque et de folie dans la production hollywoodienne Pour cela, ils ont une idée grandiose et, à l’époque, totalement insolite : relancer un genre presque aussi vieux que le cinéma, mais abandonné sèchement, par le public et les producteurs depuis des années : le péplum.

Remake officieux d’un film d’Anthony Mann, La Chute de l’empire romain, Gladiator est en effet une super production qui porte en son récit à peu près tous les grands motifs du genre : les épiques batailles romaines, l’arène des gladiateurs, ou les affres du pouvoir des empereurs, le tout à travers le trajet d’un héros à la fois général et gladiateur, ainsi parfaitement représentatif de presque tout le péplum.

Le résultat fut, contre toute attente, ce qu’avait espéré Dreamworks. Un succès critique et commercial sans appel, bardé d’oscars, qui remit à flot l’épopée cinématographique et permit à des héros antiques tels que, entre autres, Thésée ou Achille, de subitement ressurgir sur les grands écrans.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TROIE (Parce que Troie, en rajoutant au mythe antique un sous-texte psychologique et un contexte historique, est très clairement inspiré par la démarche et le succès de Gladiator) ou encore LA CHUTE DE L'EMPIRE ROMAIN (Parce que Gladiator est un remake plus ou moins déguisé de ce péplum hollywoodien de Anthony Mann, tourné lors du crépuscule du genre dans les années 1960.).

Les grands succès cinématographiques ont ceci de particulier que, à l’instar des importantes batailles de l’histoire, leurs problèmes ou dysfonctionnements sont oubliées, recouverts par la réussite. Ainsi, il est n’est pas évident de se rappeler que Gladiator fut un projet tellement risqué, que la plupart des professionnels d’Hollywood allèrent jusqu’à se demander quelle mouche avaient bien pu piquer les producteurs de Dreamworks.

Entre le retour d’un péplum commercialement à bout de souffle depuis des décennies, la reconstruction forte onéreuse d’une partie du Colisée pour les combats et le manque de stars confirmées, Gladiator n’avait en effet pas grand chose pour plaire aux financiers. Pire encore : le projet étaient entre les mains d’un cinéaste, Ridley Scott, qui sortait alors d’une longue suite d’échecs publics, et d’un comédien, Russell Crowe, apprécié des critiques mais quasiment inconnu du grand public. Ce dernier a  néanmoins toujours été le choix de Scott pour le rôle principal. Après avoir vu sa prestation en néo nazi dans le film australien Romper Stomper, le metteur en scène anglais s’est battu jusqu’au bout pour donner sa chance à l’acteur originaire de Nouvelle Zélande. Scott estimait en effet que seul Crowe possédait le mélange entre la puissance physique pure et la capacité dramatique nécessaire pour le personnage tourmenté de Maximus. Ce coup de foudre artistique ne sera pas démenti, puisque les deux hommes tourneront par la suite ensemble quatre autres longs métrages.

Malgré cette évidence dans la distribution, le tournage sera difficile pour l’acteur, sommé de perdre à toute vitesse le poids excessif volontairement pris pour son rôle dans Révélations de Michael Mann, pour lequel il rate de très peu l’oscar. Une injustice vite réparée, puisque c’est bien Gladiator qui permet au Néozélandais de décrocher la statuette et d’acquérir, grâce au général devenu esclave Maximus, l’aura d’une authentique superstar. Le succès fulgurant du film ne passera pas inaperçu et va provoquer un retour remarqué, de Troie aux 300, de ces virils héros antiques qui avaient été un peu trop vite enterrés.

On croyait le péplum enterré et désuet, voici l'éblouissante preuve du contraire avec un Ridley Scott inspiré qui renouvelle un genre ayant eu de beaux jours à Hollywood dans le passé. Il utilise les effets numériques pour remplir le Colisée et recréer le grandiose ...

Difficile de parler aujourd’hui d’un film qui a très longtemps été mon film préféré. Ça devait bien faire sept ans que je n’avais pas revu « Gladiator », l’un des films les plus importants de la filmographie de Ridley Scott, cinéaste difficile à cerner aux choix ...

SPECTACLUS MAXIMUS Vu deux fois au cinéma à sa sortie, je m'étais alors pris une belle gifle. Et pour cause ! Une réalisation soignée, à base de plans numériques audacieux souvent novateurs, et de scènes épiques et/ou poignantes. Ridley nous ressort le grand jeu, sorte ...