HUNDREDS OF BEAVERS en VOD
- De
- 2024
- 109 mn
Jean Kayak doit devenir le plus grand trappeur de tout l'Ouest américain et vaincre des centaines de castors prêts à en découdre.
- Comédie
- Etats-Unis
- Tous publics
- VO - HD
PARCE QUE
Commençons par l'écrire noir sur blanc : vous n'avez jamais vu un film comme Hundreds Of Beavers. C'est une comédie, presque muette, en noir et blanc, qui ne vous laisse pas une seconde de répit. C'est simple : un gag à la seconde, une idée géniale à la minute, minimum. Pas étonnant que le film fit sensation dans tous les festivals où il fut présenté. On préfère également vous prévenir : c'est un film qui donne le tournis, un film qui enivre autant qu'il innove.
Slapstick. Le terme est lâché. Hundreds Of Beavers est une pure comédie de genre. Le slapstick est un type d'humour impliquant une part de violence physique volontairement exagérée. Le terme vient de l'anglais slap stick, « bâton claqueur » en français, c'est-à-dire une férule double ou cliquette, inoffensive mais très sonore qui renforce l'effet des coups portés, inspirée du « battocchio » des bateleurs italiens. Voilà pour la définition. Dans les faits, cela donne donc un film violent (le héros, Jean Kayak, souffre beaucoup), mais une violence enfantine, une violence gag, une violence hilarante aussi. C'est un film pour toute la famille, une famille qui ne sera pas tout à fait la même après le visionnage ceci dit.
Le récit même de la fabrication du film est une comédie. Suffisamment d’argent a été récolté pour filmer le premier acte, qui a été tourné sur une période de trois à quatre semaines. Les images ont ensuite été montrées à d'autres investisseurs, ce qui a permis de tourner le reste du film. Le film disposait d'un budget de 150 000 $. Il a été tourné pendant douze semaines par une équipe de six personnes à l'aide d'un Panasonic GH5. Bref, c'est un film indépendant, fauché aussi. Mais ce que le réalisateur accomplit est prodigieux : avec si peu, mais à la fois énormément (des idées folles, une photographie somptueuses), il livre sans conteste l'un des films les plus impactants de ces dernières années.
Du côté des références, on pense évidemment à Chaplin et Buster Keaton (qui ne refusaient jamais une cascade pour peu qu'elle soit un minimum dangereuse et absurde), mais aussi à Tim Burton (pour la fantaisie, le Tim Burton des débuts tout du moins, celui de Beetlejuice), David Lynch aussi (la scène du procès, promis nous n'en dirons pas plus, a des allures de cauchemar). Hundreds Of Beavers, c'est tout cela à la fois. On prévient néanmoins : c'est bien plus encore.