INCEPTION

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Christopher Nolan est né à Londres en 1970 et a entamé sa carrière de cinéaste à 7 ans, avec la caméra super 8 de son papa, réalisant une grande quantité de courts métrages, généralement assez surréalistes. Il passe au 16mm avec la caméra du lycée et, parallèlement à des études littéraires, commence à se faire remarquer dans divers festivals.

C’est en 1999 qu’il tourne, en noir et blanc et en 16mm, avec des bouts de ficelles et des comédiens inconnus, Following – Le Suiveur, un film policier original qui obtint de nombreuses récompenses et dont le personnage, suivi par le héros, se nommait Cobb, comme Leonardo DiCaprio dans Inception ! Avec une construction en puzzle, ce premier essai annonce Memento, une histoire de vengeance menée par un amnésique, d’après une nouvelle de Jonathan Nolan, son frère. Avec Insomnia, inspiré du film norvégien homonyme, il tourne son premier film américain, qu’ont accepté de produire Steven Soderbergh et George Clooney. Il y dirige Al Pacino et Robin Williams.

C’est alors que la Warner fait appel à lui pour Batman Begins et The Dark Knight/Le Chevalier noir, deux aventures du mythique Bruce Wayne, alias Batman. Entre les deux opus, il adapte, avec son frère, un roman de Christopher Priest, le Prestige, duel envoûtant entre deux prestidigitateurs – Christian Bale et Hugh Jackman –, à Londres, au tout début du 20e siècle.

Christopher Nolan en est donc là de sa carrière lorsque lui revient une idée qui lui trotte dans la tête depuis une bonne dizaine d’années. Il a toujours été intéressé par le rapport entre notre vie diurne et notre vie nocturne et par le fait que les éléments d’un rêve soient produits par notre propre esprit. Si on parvenait à partager les rêves, nos secrets seraient connus de tous.

Voilà comment est né Inception qui, en bon français, signifie « origine » ou « création » et qui, ici, désigne l’art de s’introduire dans les rêves. Vous allez y retrouver Leonardo DiCaprio, tout juste échappé de Shutter Island ; Joseph Gordon-Levitt, ado gigolo dans Mysterious Skin et amoureux transi dans 500 jours ensemble ; Ellen Page, la révélation de Juno ; Michael Caine, déjà vu trois fois chez Christopher Nolan, et Marion Cotilllard qui, comme vous allez le constater vous-même, n’en a pas totalement fini avec la môme Piaf !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver OUVRE LES YEUX (1997) ou encore BRAIN DEAD (ADAM SIMON, 1990) .

Non, ce n’est pas pour faire un clin d’œil au rôle qui révéla et oscarisa, outre-Atlantique, son interprète, Marion Cotillard, que Christopher Nolan utilisa la fameuse chanson d’Edith Piaf. En fait il l’avait choisie avant de porter son dévolu sur la comédienne française et envisagea même, un temps, de changer de chanson afin d’éviter un éventuel télescopage entre les deux films. Mais finalement, Nolan et son compositeur, Hanz Zimmer, ne trouvèrent pas mieux et gardèrent la célèbre chanson, composée par le jeune Charles Dumont en 1961.

Compositeur allemand, Hanz Zimmer connaît bien le monde de la chanson, puisqu’il fut, à la charnière entre les années 1970 et les années 1980, l’un des membres des Buggles, les immortelles créateurs du planétaire Video Killed the Radio Star. C’est à Londres, au milieu des années 1980 qu’il s’oriente vers la musique de film, sa carrière prenant son véritable essor en 1988, lorsque Barry Lewinson lui commande la musique de son nouveau film, Rain Man, avec Dustin Hoffman et Tom Cruise. Suivront plus d’une centaine de compositions, dont le Roi Lion, qui lui vaudra un Oscar, mais aussi Miss Daisy et son chauffeur, Thelma et Louise, Gladiator et même Da Vinci code. C’est en 2005 qu’il rencontre Christopher Nolan à l’occasion de Batman Begins.
Pour tout vous dire, Ellen Page ne fut pas le premier choix de Christopher Nolan. En effet, pour le rôle d’Ariane, le personnage qui crée des rêves labyrinthiques – d’où son prénom rappelant sa mythologique aînée –, le cinéaste avait d’abord pensé à Evan Rachel Wood, la passionaria de Across the Universe, puis à Emily Blunt, la première assistante de Meryl Streep dans le Diable s’habille en Prada, à Rachel McAdams, la fausse amie du célèbre détective dans le Sherlock Holmes de Guy Ritchie, à Keira Knightley, celle par qui tout commence dans Pirates des Caraïbes, ainsi qu’à Emma Roberts, la copine de la sirène dans Aquamarine.
De la même façon, Joseph Gordon-Levitt fut contacté et engagé, après James Franco, le copain de l’homme araignée dans Spider-Man, qui, trop occupé, dut se retirer du projet. Enfin, la comédienne indienne, Aishwarya Rai, l’héroïne de Coup de foudre à Bollywood, était en lice pour le rôle qui revint, finalement, à Marion Cotillard. à propos de la comédienne française et de son triomphe aux Oscars 2007, on se souviendra que, parmi les nommées en quête de la précieuse statuette cette année-là, on trouvait, entre autres, Ellen Page pour son rôle dans Juno !

Sorti en juillet 2010, Inception, le deuxième scénario original de son réalisateur, fut un immense succès. Il resta trois semaines en tête du box-office américain et quatre semaines en France où une partie du tournage avait eu lieu durant l’été 2009. Outre Paris et Los Angeles, plusieurs villes britanniques, canadiennes, marocaines et japonaises servirent de cadre à l’action. Christopher Nolan, grand fan des films d’espionnage, genre James Bond, voulut que, comme dans ceux-ci, l’action de son film se déroula aux quatre coins du globe, comme on dit !

Bon, cette critique ne portera pas sur "ma" théorie de la fin d'Inception. Chacun à la sienne, après en avoir âprement débattue et glané toutes les explications possibles sur Internet. D'une certaine manière, cette fin, à ce point ouverte, m'énerve un peu. Sans spoiler ...

Je viens de me taper toutes les critiques d'Inception (et y'en a pas mal, une cinquantaine facile sur Sens Critique). Alors au lieu de lancer du "Nolan = Genius" ou autres "Dicaprio ...

Un des films sur lesquels j'ai lu le plus de conneries tant il déchaîne des passions contradictoires. En effet, on a d'un coté le "grand public" comme on l'appelle un peu péjorativement, qui faute de références suffisantes est persuadé d'avoir là un film "trop super intelligent", ...