JE RÊVAIS DE L'AFRIQUE

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A l’origine du film de Hugh Hudson, « Je rêvais de l’Afrique », on trouve un livre, une autobiographie écrite par Kuki Gallmann. Elle y racontait sa rencontre avec Paolo son futur mari après un terrible accident de voiture puis leur rêve commun d’Afrique. Ils vont le concrétiser en 1972 en bâtissant une « ferme africaine » à partir de laquelle ils consacrent toute leur énergie à la sauvegarde de la nature sauvage qui les environne. Suite à la mort accidentelle de son mari, elle décide de poursuivre leur mission en créant au Kenya une fondation pour la protection de l’environnement et des animaux comme les éléphants et les rhinocéros. C’est Kim Basinger qui incarne le rôle de cette femme déterminée et l’actrice a dû se glisser dans la peau de ce personnage hors du commun comme elle l’a elle-même raconté : « J’ai vécu avec ce film une aventure éprouvante qui a des points communs avec celle de Kuki. Il m’a fallu apprendre à conduire des tracteurs, à fréquenter des serpents, à manier des chevaux rétifs, j’ai passé des heures dans des tempêtes de sable et j’ai côtoyé des animaux étranges et dangereux. Si quelqu’un m’avait dit  que dans ma vie, je devrais me battre avec un python de quatre mètres, je l’aurais cru fou… ». Fin de citation et en route pour l’Afrique sauvage…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver OUT OF AFRICA (Le destin de Karen Blixen, auteur du livre dont s'est inspiré Sydney Pollack, n'est pas très éloigné de celui de l'héroïne du film de Hugh Hudson, avec la passion pour l'Afrique en dénominateur commun essentiel.) ou encore AUSTRALIA (D'autres grands espaces que ceux de l'Afrique, mais une même passion pour la nature sauvage : tel est le point commun des héros de deux films.).

« Au premier regard, l’Afrique semble un jardin d’Eden, mais cette femme Kuki Gallmann, va apprendre que le paradis n’existe pas dans la nature. C’est à chacun de se le construire. Elle va essayer. » C’est ainsi que le réalisateur Hugh Hudson résumait la démarche de son héroïne lors de la sortie du film. Il est manifeste que tous les collaborateurs du film ont subi cette attraction africaine, à l’instar de l’acteur français Vincent Pérez qui déclarait à la fin du tournage, je cite : « L’Afrique est l’âme du film. C’est un lieu sans équivalent, et il faut apprendre l’humilité et l’acceptation pour y survivre. Vous ne pouvez pas changer l’Afrique, mais elle vous changera. J’ai appris sur moi-même. J’ai mûri là-bas. On découvre la nature qui reste en soi, on apprend que les valeurs que vous enseigne la société sont moins importantes qu’on ne croit. On se concentre davantage sur l’instant présent. » Fin de citation. Des sentiments de proximité d’autant plus forts que le film a été tourné en Afrique du Sud et au Kenya, près de la ferme authentique de Kuki Gallmann. Quant au réalisateur Hugh Hudson, il s’est découvert une véritable passion pour l’Afrique qu’il a ainsi résumée : « Vous pouvez maudire l’Afrique, mais si vous êtes assez fort, vous y reviendrez inévitablement. ». C’est en 1984 que le cinéaste britannique avait pour la première fois filmé les paysages africains en réalisant « Greystoke, la légende de Tarzan », avec Christophe Lambert dans le rôle-titre. Mais, scénario oblige, l’immersion dans le continent africain ne fut alors que partielle et ce n’est que seize ans plus tard qu’Hudson succomba véritablement aux charmes de ce continent racontant l’incroyable destin de Kuki Gallmann.