L'ÉCHAPPÉE BELLE

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Au volant, John Spencer, alias Donald Sutherland, à ses côtés, Ella, alias Helen Mirren, sa femme depuis 48 ans. Ils sont à bord d’un vaste camping-car, un modèle de 1975 encore en parfait état, et font route vers Key West pour visiter la maison d’Ernest Hemingway, un auteur qu’admire John. Leur véhicule, baptisé « L’échappée belle » les embarque pour ce qu’ils qualifient d’une « escapade » mais leur virée sur les routes des Etats-Unis est surtout inattendue.

Les enfants du couple n’ont pas été prévenus du voyage et les voyageurs n’ont pas l’intention de leur communiquer leur destination ni leur date de retour. Pas très rassurant quand on découvre les trous de mémoire de John et la santé défaillante d’Ella. Mais ce ne sont pas ces « petits ennuis » qui vont les empêcher de se tenir la main tendrement en chantant en choeur « Me and Bobby McGee » de Janis Joplin.

L’Italien, Paolo Virzi, à qui on doit Folles de joie et Les Opportunistes, résume clairement l’esprit de ce road movie qu’il a réalisé : « J’ai la fâcheuse habitude de m’attaquer à des sujets tristes et déprimants et à tenter d’en faire des récits d’aventures palpitantes. Le secret consiste à constamment allier l’humour au tragique. Une chose est sûre : L’Échappée belle est un pur mélange des deux ».

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE VOYAGE A TOKYO (Un couple de retraités quitte sa petite ville pour rendre visite à ses enfants.) ou encore AMOUR (Un couple d'octogénaires soudés au crépuscule de sa vie).

Paolo Virzi a multiplié les succès dans son Italie natale depuis le milieu des années 1990 et notamment avec La Prima cosa bella qui a raflé de nombreux prix en 2010.  Pour L’Échappée belle, il a accepté de tourner en Amérique. Il précise qu’il n’avait pas néanmoins  l’intention de se transformer en réalisateur américain ou d’imiter le cinéma américain». Il a cherché à faire son propre film, ancré dans un contexte américain. Il a ainsi tenu à être entouré par de nombreux collaborateurs et techniciens italiens de sorte à imposer un point de vue «italien» sur la mise en scène. Cette approche italienne consiste, selon lui, à affronter la vérité en face et à faire preuve d’une certaine audace dans le regard sur la nature humaine. «  On n’a pas peur d’explorer le côté absurde de la vie – ce qui est à la fois exaltant et effrayant – et c’est cette dualité que je cherche à exprimer dans mes films. », affirme-t-il.

La scène où le couple se retrouve pris dans une manifestation de militants républicains proTrump a été imaginée lors des repérages durant l’été 2016 alors que la campagne présidentielle battait son plein. Le réalisateur qui aime lier la trajectoire personnelle de ses personnages à l’état d’esprit de la société dans laquelle ils évoluent, s’est dit que cet été 2016 allait être “historique”. Et, à l’opposé du roman de Michael Zadoorian d’où est tiré le scénario et qui fait emprunter au couple la mythique Route 66, Paolo Virzi a préféré la vieille Route 1, sur la côte Est du pays, qui a été moins exploitée au cinéma. De même, le réalisateur a retenu des sites moins impressionnants, des lieux marqués par la banalité pour éviter les clichés et  donner une atmosphère feutrée et mélancolique au récit

Côté casting, Helen Mirren avoue qu’elle a eu un peu peur au départ quand elle vu que le film parlait de vieillesse. Mais en découvrant les précédents films de Paolo Virzi elle a vite été rassurée et séduite par son regard drôle et simple sur des situations complexes sans jamais verser dans le mélodrame. Donald Sutherland, quant à lui, a eu un véritable coup de foudre pour le personnage de John Spencer qu’il incarne. Avant de se  glisser dans la peau de ce professeur de littérature le comédien a même relu l’œuvre intégrale de Hemingway.» Selon Paolo Virzì, l’acteur est carrément devenu un spécialiste d’Hemingway et de James Joyce.De manière plus anecdotique, lorsqu’il fallait ramener le camping-car au point de départ pour une nouvelle prise d’un plan, Sutherland ne voulait pas qu’un chauffeur s’en charge et insistait pour le faire lui-même.

Mon avis--- Ce merveilleux road movie, réalisé par " Paolo Virzì" nous surprend par l'interprétation subtile de deux merveilleux acteurs :" Helen Mirren et Donald Sutherland " dans leur rôle de deux vieux malades qui veulent de faire un dernier beau voyage avant la fin. Malgré ...

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