L'HOMME DU LABYRINTHE

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Un matin, alors qu’elle se rendait à l’école la jeune Samantha Andretti a été enlevée. Quinze ans plus tard, elles e réveille dans une chambre d’hôpital, sans aucun souvenir. Un profiler, le docteur Green, l’assure qu’il va l’aider en chassant les monstres qui troublent son esprit. Dans le même temps, Bruno Genko, un détective privé engagé au moment de l’enlèvement est bien décidé à traquer la vérité, alors même que la médecine ne lui donne plus que quelques jours à vivre. La course-poursuite est engagée…Tel est le point de départ de L’Homme du labyrinthe, le film écrit et réalisé par le cinéaste italien Donato Carrisi. 

Depuis son premier roman en 2009 Il suggeritore (Le Chuchoteur, en français), Donato Carrisi est un auteur de polars à succès. En 2017, il a adapté lui-même pour le grand écran, et sous le même titre, un autre de ses romans, La Fille dans le brouillard, avec Toni Servillo et Jean Reno dans les rôles principaux et pour lequel il obtint le Donatello du Meilleurs réalisateur débutant (l’équivalent de notre César du Meilleur premier film). Il récidive en adaptant son roman L’Homme du labyrinthe qui lui aussi garde son titre dans sa version filmée. 

Pour la seconde fois, Donato Carrisi confie à son compatriote Toni Servillo le rôle du détective enquêteur. Face à lui, l’acteur américain Dustin Hoffmann dans le rôle du Docteur Green, spécialisé dans l’analyse de profils criminels et mis à contribution par la police pour retrouver le ravisseur : « La chasse ne se passe pas là-dehors, dit-il ainsi à la jeune fille, mais dans la tête. » Le film repose en partie sur la rivalité qui oppose le détective et le médecin, bien décidés tous deux à être le premier à faire toute la lumière sur cette ténébreuse affaire.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver INTO THE LABYRINTH (Le film réalisé en 2008 par Jarek Obsadny utilisait lui aussi le décor et le mythe du labyrinthe grec pour mettre en scène et amplifier l'horreur de l'enfermement.) ou encore LE SILENCE DES AGNEAUX (Le destin de l'héroïne du film ressemble à celui des victimes du célèbre Hannibal Lecter).

Thriller et film d’horreur assumé par son auteur Donato Carrisi, L’Homme du Labyrinthe multiplie de fait les références à ces films de genre. Au premier rang d’entre elles, l’assassin qui se met dans la peau d’un lapin, allusion explicite à des figures identiques que l’on trouve aussi bien dans Donnie Darko de Richard Kelly que dans Sexy Beast de Jonathan Glazer et son horrifique Giant Death Rabbit. Le lapin maléfique avec des yeux en forme de cœurs imaginés ici par le scénariste réalisateur s’inscrit par conséquent dans une véritable lignée cinématographique. 

Donato Carrisi a manifestement pris un malin plaisir à créer des personnages secondaires qui sont comme autant de figures récurrentes et presque tutélaires des genres dont il se réclame. Depuis une prostituée aux cheveux peroxydés qui collectionne les licornes et cite Blade Runner dans le texte jusqu’à un duo de détectives caricaturaux qui s’expriment et agissent comme dans un polar des années 30, sans oublier un jeune prêtre et un vieux sacristain en forme de clin d’œil aux films d’horreur aux atmosphères religieuses et ecclésiastiques ou bien encore une vieille femme fort inquiétante version moderne de la sorcière des légendes. Le tout avec des allusions aux films de Dario Argento mais aussi à Twin Peaks comme à Shining. 

Quant au casting, il met surtout en avant la présence d’une star hollywoodienne en la personne de Dustin Hoffmann aux côtés de la star masculine du cinéma depuis la disparition de Marcello Mastroianni. Il convient de rappeler que Toni Servillo, né en 1959, a commencé sa carrière au théâtre avant de devenir metteur en scène et de mener parallèlement une carrière cinématographique entamée en 1992 avec Mort d’un mathématicien napolitain  de Mario Martone. C’est en 2001 que naît sa collaboration avec le cinéaste Paolo Sorrentino avec L’Homme en plus qui se poursuivra notamment avec le très remarqué La Grande Bellezza.

Bon pour être sincère, j'ai lu le livre avant et le film reflète très bien le livre, et par conséquent il est plus facile pour moi de rentrer dedans. L'atmosphère y est, l'intrigue également mais quid de ceux qui ne connaissent pas carissi, qui ne connaissent pas l'inspecteur ...

Donato Carrisi adapte lui-même son roman en le transposant en film. Il livre un très bon thriller au ton sombre dès les premières minutes. Avant de voir ce film je ne connaissais pas du tout ce roman mais ce thriller lugubre par moment ne m'a pas déplu. Je dirais de suite ...