L'IMPITOYABLE LUNE DE MIEL

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Au début du film, Grant développe une bosse sur la nuque. La bosse lui donne le pouvoir de faire bouger les choses simplement en y pensant. Cela inclut transformer sa femme en n'importe quelle femme sur laquelle il fantasme pendant les rapports sexuels. Bientôt, il participe à un talk-show télévisé, présenté comme un illusionniste. En conséquence, le PDG de Smilecorp, le chef de son armée et un comédien nommé Solly tentent tous de mettre la main sur Grant. La chasse est lancée. C’est le chaos. C’est le cinéma de Plympton. 

Plympton est un animateur inventif doté d'un excellent style visuel. Une heure et 54 minutes, c'est énormément d'humains qui changent de forme, de scènes de sexe graphiques (parfois entre des objets normalement inanimés), de parties de corps ensanglantées et d'ornements de pelouse explosifs en une seule séance. C’est également cela, le cinéma de Plympton. 

Imaginez Tex Avery sous acide, et vous êtes prêt pour « I Married a Strange Person » (le titre original) de Bill Plympton, une fantaisie exubérante et tordue. Les fans d’animation osée seront ravis par cette folie surréaliste, tandis que le public peu familier avec le travail précédent de Plympton ("The Tune", "Mondo Plympton") sera soit amusé, soit repoussé. Ou, plus probablement, un peu des deux. Et c’est tant mieux.

Grand satiriste et spécialiste du mauvais goût, le dessinateur et cinéaste Bill Plympton possède une filmographie chargée de délires audiovisuels en tous genres tels que le prouvent ses nombreux courts-métrages. Citons parmis ceux-ci « Boomtown » (1984), « Your Face » ...

L'impitoyable lune de miel (I married a strange person en anglais) est un genre de dessin animé auquel je ne suis pas habitué. On m'en avait parlé il y a quelques années, je les ai choppés mais j'avais d'autres choses à voir avant de m'y attaquer. Je ne regrette pas. C'est ...

"Le bon goût, quelle horreur ! Le bon goût est l'ennemi de la créativité !" En citant Picasso au générique, Plympton donne d'emblée le ton : oui, son style dérange, et il nous emmerde car il est libre et s'épanouit dans son art de la sorte. Bill Plympton, c'est un peu ...