LA COLLINE OÙ RUGISSENT LES LIONNES

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Avec son trio de copines très complices et pleines de fougue, La Colline où rugissent les lionnes pourrait faire penser par moments à Bande de filles. Rien de totalement fortuit.  Céline Sciamma, qui a signé Bandes de filles, a par ailleurs dirigé Luana Bajrami dans Portrait de la jeune fille en feu et Luana Bajrami n’est autre que… la (très) jeune réalisatrice de La Colline…

Céline Sciamma avait d’ailleurs encouragé la jeune actrice qui n’osait pas encore passer à la mise en scène : « Lance-toi sans te poser de questions ». Message reçu.  A dix-huit ans à peine, Luana Bajrami a planté ses caméras au Kosovo, où elle a vécu ses sept premières années, pour filmer cette ode à la liberté.

La Colline où rugissent les lionnes, dont elle a écrit le scénario, brosse le portrait de trois jeunes femmes à l’étroit dans leur village perdu qu’elles aimeraient bien quitter pour aller en ville faire des études supérieures et surtout vivre autre chose que ce que veulent pour elles leurs familles. « Je voulais faire un récit universel, parler de sororité et également de la jeunesse », explique Luana Bajrami qui a eu à cœur de livrer « une histoire dans laquelle le maximum de gens pourrait se reconnaître ».

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MUSTANG (Cinq jeunes soeurs refusent l'autorité abusive de leur oncle qui entend les séquestrer à la maison.) ou encore LA RUCHE (Une histoire située dans le Kosovo d'après-guerre, réalisée par la cinéaste kosovare Blerta Basholli).

Luana Bajrami a découvert les plateaux de tournage à dix ans, en décrochant un rôle dans un téléfilm. Elle enchaîne ensuite avec des productions pour le grand écran dont L’Heure de la sortie ou Fête de famille aux côtés de Catherine Deneuve. La réalisation la démange depuis longtemps et elle signe un court métrage avant de se lancer dans l’écriture de La Colline où rugissent les lionnes. La réalisatrice s’y attribue d’ailleurs un petit rôle, celui de Léna, installée à Paris.
« Ce personnage n’a cessé de prendre de l’importance au fil de l’écriture car j’ai peu à peu compris l’enjeu qu’il représentait. L’héroïne envie ces jeunes Kosovares qu’elle trouve libres et magnifiques. Et inversement, ces dernières rêvent de son existence, de sa liberté d’avoir pu quitter le pays. Interpréter cette jeune femme était aussi un moyen de questionner ma propre légitimité. »

Pour trouver ses comédiennes principales, comme il n’existe pas d’agence artistique au Kosovo, Luana Bajrami a organisé elle-même son casting. Durant un mois, elle s’est rendue notamment dans les facultés qui forment des acteurs. Quand elle a trouvé ses interprètes, elle a mis en place un mois de travail collectif autour du scénario et une amitié s’est ainsi développée entre les actrices qui ne se connaissaient pas jusque-là.

Si La Colline où rugissent les lionnes est précisément localisé dans un village kosovar, la période n’est pas clairement définie. Cette intemporalité participe du désir de Luana Bajrami de traiter une thématique très large : le désir d’émancipation de la jeunesse. La réalisatrice explique que les craintes, les sensations, la quête identitaire de ses personnages sont communs aux jeunes du monde entier. «  Je voulais un film à l’image de tous ces jeunes, déclare-t-elle. Je veux qu’on les entende. Je veux qu’on nous entende. Ce village au Kosovo n’est qu’un contexte réaliste, pour conter les tumultes de ces jeunes cœurs fougueux. » Elle confie d’ailleurs que le roman de Nicolas Mathieu Leurs enfants après eux qui parle aussi de jeunesse et se situe non au Kosovo mais dans les Vosges a été une référence essentielle pour le film.

Une chose est incontestable : Luàna Bajrami est une surdouée. Non contente de s'imposer dans le paysage cinématographique français, dans son métier d'actrice, la voici désormais réalisatrice, dans son Kosovo natal, avec La colline où rugissent les lionnes, présenté à ...

Un film court (ça fait du bien une personne qui sait raconter sans s'étaler !), lumineux, aux images très belles. Le côté animal, corps énergiques prêts à exploser, ressort avec beauté. Le réalisme social lourd et tragique reste dans l'évocation (et ça suffit, on comprend ...

-Un film d'auteur Albanais qui est un premier film de la réalisatrice je crois bien. C'est très interéssant, même si les 15 dernières minutes sont beauuuucoup trop dramatiques/amoureuses et gâchent incroyablement le film qui jusque-là était hyper propre et léger. ...