LA DOUBLURE

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Dans la famille Pignon, je voudrais le plus célèbre : François. L’antihéros de sept des films réalisés par Francis Veber, notre Billy Wilder national. Un personnage de loser bienheureux apparu pour la première sous les traits de Jacques Brel, dans L’emmerdeur film écrit par Veber et réalisé par Edouard Molinaro. Puis ce fut Pierre Richard dans Les compères et Les Fugitifs, Jacques Villeret dans Le dîner de cons, Daniel Auteuil dans Le placard, Patrick Timsit dans le remake de L’emmerdeur et Gad Elmaleh dans La doublure.

Dans cette comédie sortie en 2006, Pignon est engagé par Levasseur, un riche industriel, pour faire croire à sa femme qu’il est l’amant de sa maîtresse. C’est clair ? Reprenons : Levasseur a été pris en photo par un paparazzi avec sa maitresse, Elena. Pour éviter un divorce coûteux, il veut faire croire à sa femme que Elena est en fait avec un autre homme qui figure sur la photo : François Pignon, le voiturier d’un grand restaurant…

Face à Gad Elmaleh dans le rôle du manipulateur, Daniel Auteuil l’ex-Pignon du Placard. Dans le rôle de sa femme Kristin Scott Thomas et dans celui de sa maitresse, Alice Taglioni. Un casting prestigieux auquel il faut ajouter Richard Berry, Virginie Ledoyen, Dany Boon, Michel Jonasz ou encore Karl Lagerfeld dans son propre rôle.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE JOUET (Une autre comédie de Francis Veber) ou encore PAPARAZZI (Une comédie sur les paparazzis).

Francis Veber est l’un des maîtres de la comédie française. Petit-neveu de Tristan Bernard, il s’est passionné tôt pour l'écriture et est passé rapidement du journalisme à l’écriture de sketches, de pièces de théâtre, de nouvelles et de romans. Après des débuts difficiles il écrit Le contrat, une pièce qui connaît un joli succès et qu’il adaptera ensuite au cinéma sous le titre L’emmerdeur. Avant ça, il adapte une autre de ses pièces L’enlèvement qui devient Appelez-moi Mathilde réalisé par Pierre Mondy. Puis il écrit Il était une fois un flic pour Georges Lautner, puis Le grand blond avec une chaussure noire. Et Veber de devenir un auteur à succès.

Suivent entre autres les scénarios du Magnifique avec Belmondo et de Adieu Poulet avec Ventura et Dewaere avant que Veber ne passe derrière la caméra en 1976 pour réaliser Le jouet. Une comédie où Pierre Richard joue un journaliste au chômage acheté par un riche industriel pour amuser son fils. Le film vaut une nomination au César du meilleur scénario à Francis Veber et on en tourne un remake aux Etats-Unis sous le titre Le joujou réalisé par Richard Donner avec Richard Pryor.

Sur le film suivant, La chèvre, sorti en 1981, Veber retrouve Pierre Richard et lui donne pour complice Gérard Depardieu. Le succès du trio est énorme, plus de 7 millions d’entrées, et se renouvelle ensuite avec Les compères et Les fugitifs qui eux franchissent la barre des 4 millions ! Après quoi, Veber tente l’aventure américaine. Il tourne là-bas deux films. Sans succès. Et revient en France pour tourner Le Jaguar en 1996 puis Le dîner de cons, son chef d’œuvre qui lui vaut son premier César de la meilleure adaptation et qui enregistre plus de 9 millions d’entrées en France ! Après quoi il tourne quatre autre films : Le Placard en 2000, Tais-toi en 2002, La doublure en 2006 et une nouvelle adaptation de L’emmerdeur en 2008. Un énorme échec avec moins de 250.000 spectateurs qui le laisse durablement sans tourner. Pignon est vraiment un emmerdeur !

Avec Veber on est rarement déçu, même (et c'est bien le cas ici( quand le scénario est tiré par les cheveux. Nous avons ici une comédie très efficace avec des acteurs très bons et des situations cocasses. Alice Taglioni dans le rôle du top modèle canon est très bien, ...

Une bonne surprise pour moi, je ne trouve pas qu'il mérite sa note mais bon, je tiens à dire que c'est une bonne petite comédie à la française autour de Gad Elmaleh et Alice Taglioni (la belle). Originale et bien montée, malgré quelques acteurs peu intéressants et visiblement ...

Relecture du vaudeville à la française, cette Doublure vaut certainement bien plus que tout ce qu’on a pu en dire. Etrangement, on reproche ici à Veber ce qu’il ne fait pas, à savoir se répéter. D’abord, Pignon n’est pas toujours chez Veber un abruti, un maladroit ...