LA FEMME DU DIMANCHE

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Tout au long des années 70, le cinéaste italien Luigi Comencini a multiplié les films de genre au fort contenu social : notamment, L’Argent de la vieille (1972) et sa singulière lutte des classes à travers un jeu de cartes, Un vrai crime d’amour (1974) et sa mise en cause de la pollution industrielle ou bien encore Le Grand embouteillage (1979) et sa critique féroce de la société de consommation automobile. La Femme du dimanche (1975) fait assurément partie de cette série avec son implacable peinture de la haute société turinoise, sous couvert d’un roman noir, un « giallo », selon la terminologie italienne. Adapté du roman à succès homonyme de Fruttero et Lucentini, avec l’aide des scénaristes Age et Scarpelli, le film multiplie les rebondissements tout en développant une réjouissante galerie de portraits.

Le meurtre qui sert de point de départ à l’intrigue permet de décrire les mœurs et les travers d’une bonne société qui se caractérise par sa vacuité intellectuelle abyssale, son snobisme permanent, ses adultères pitoyables et sa fascination pour l’argent qui semble tout régimenter. Ce jeu de massacre n’empêche nullement Comencini de se montrer subtil et complexe dans la description d’une relation homosexuelle, faisant ainsi preuve d’une audace certaine au regard de l’état des mœurs au sein de la société italienne de l’époque, deux ans avant, soit dit en passant, Une journée particulière d’Ettore Scola.

La Femme du dimanche a la particularité d’associer trois stars internationales de premier plan : la Britannique Jacqueline Bisset (qui vient alors de tourner dans La Nuit américaine de François Truffaut et dans Le Magnifique de Philippe de Broca), le Français Jean-Louis Trintignant (qui cette même année 1973 signe son premier film comme réalisateur, Une journée bien remplie) et l’Italien Marcello Mastroianni (également à l’affiche de La Grande bouffe de Marco Ferreri et de L’Evénement le plus important depuis que l’homme a marché sur la lune de Jacques Demy,  à la même époque). À noter que l’excellence du jeu des deux premiers résiste même au doublage utilisé dans la version originale.

Si, comme l'a dit un critique le film était "une subtile étude sociale des rapports de classe à Turin", le film serait raté car à côté de son sujet. Mais ce n'est pas de cela dont il s'agit. Autour d'une trame policière un peu farfelu, le real en profite pour nous livrer ...

Voilà une comédie policière peu susceptible de captiver la jeune génération, en raison d'un rythme lent qui engendre un certain nombre de longueurs. C'est vraiment le gros défaut du film de Luigi Comencini, qui aurait gagné à élaguer son récit d'un petit quart d'heure ...

La Femme du dimanche (La donna della domenica) est un (pseudo) film policier italien réalisé par Luigi Comencini, écrit par Carlo Fruttero et Agenore Incrocci, d'après le roman éponyme de Carlo Fruttero et Franco Lucentini, paru en 1972... qui met en scéne (sur une bonne ...