LA FIANCÉE DU POÈTE

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Yolande Moreau est une figure à part dans le cinéma français. Ex membre de la troupe des Deschiens, cette comédienne belge a su imposer son univers, son humour, sa poésie devant et derrière la caméra, remportant deux César de la meilleure comédienne et celui du Meilleur premier film pour Quand la mer monte en 2004.

Avec La fiancée du poète elle fait preuve d’une grande maturité et d’une grande maîtrise dans son approche de l’histoire et des personnages, et pourtant c’est seulement son troisième film comme réalisatrice. Dans La fiancée du poète, Yolande Moreau est Mireille, une femme amoureuse de la peinture et de la poésie, qui travaille à la cantine de l’école des beaux-arts et fait du trafique de cigarettes. Elle vit dans une grande maison vide où elle va accueillir trois locataires. Trois hommes qui embellissent leurs vies chacun à leur manière : l’un en se travestissant, un autre en se disant chanteur américain, le troisième en copiant des toiles de maitres. Et puis il y a le quatrième qui va revenir dans sa vie : le poète dont elle était éperdument amoureuse.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver COMMENT VOLER UN MILLION DE DOLLARS (une charmante comédie avec Audrey Hepburn qui joue la fille d'un peintre faussaire).

Yolande Moreau filme chacun de ses personnages avec une tendresse communicative. Du coup, on s’attache à tous, de Bernard, le grand costaud joué par Grégory Gadebois, qui devient si délicat une fois habillé en femme, à Fernando, le poète disparu interprété par Sergi Lopez, en passant par Elvis, le clandestin turc joué par l’hilarant Estaban. Et puis il y a les seconds rôles qui viennent enrichir le film, à commencer par le curé travesti joué par le chanteur William Sheller ou la sœur de Mireille par la grande Anne Benoit.

La fiancée du poète est un film heureux à l’image de cette maison du bonheur où se retrouvent tous ces faussaires de la vie qui s’inventent des quotidiens plus joyeux. On voudrait emménager avec eux et faire la fête, quitte à danser en gloussant comme une poule ! Et quand finalement Mireille prend le large avec ses quatre mousquetaires, on est bouleversé par la simplicité et l’émotion dégagées par la dernière scène où, sur le pont d’une péniche qui les emmène vers un avenir incertain ils chantent en chœur : « chanter l’amour chanter la vie ». On a alors plus qu’une envie : épouser la fiancée du poète !

En détresse pécuniaire, Mireille décide de louer ses chambres.Yolande Moreau, à la dégaine d’ours hirsute, est foncièrement cocasse ; il lui suffit de dire une phrase qui n’a rien de drôle telle « tu veux de la confiture de framboises ? » pour que je me boyaute. ...

Une histoire de faussaires farfelus cohabitant au bord de la Meuse.Yolande Moreau nous livre ici son 3ème film dix ans après HENRI.Film frais, loufoque et touchant qui nous offre poésie, arlequinade, créativité et dialogues inspirés. Une réalisation parfaite comme Yolande ...

Un film rafraichissant où on suit avec plaisir l’épanouissement de Mireille, comme une re-naissance accompagnée de sa joyeuse troupe. Yolande Moreau est très touchante dans ce registre, tout comme Estéban, le fameux chanteur des Naive New Beaters au phrasé si particulier. ...