LA FOLLE JOURNÉE DE FERRIS BUELLER

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En huit films et sept ans de carrière, le cinéaste John Hughes, également connu pour son travail de scénariste sur Maman j’ai raté l’avion et Beethoven, a marqué de son empreinte la comédie américaine. Surtout connu pour ses quatre premiers films réalisés entre 1984 et 1986, il est souvent défini comme le père du teen movie. De Seize bougies pour Sam à La Folle Journée de Ferris Bueller, en passant par l’inévitable Breakfast Club, John Hughes a été le plus fin portraitiste de la jeunesse américaine des années Reagan. 

La Folle Journée de Ferris Bueller est peut-être l’œuvre la plus emblématique de John Hughes. Tremplin pour ses acteurs Matthew Broderick, Alan Ruck et Charlie Sheen, le film est un condensé du style du cinéaste, poussé à son paroxysme : ode aux marginaux, célébration de la jeunesse, rejet du monde adulte, tubes eighties et humour tranchant, presque punk.  

Souvent copié, rarement égalé, le film a même fait des émules dans le cinéma à grand spectacle contemporain, étant l’une des sources d’inspirations principales de Deadpool, jusqu’à reproduire sa scène post-générique. Moins réputé en France, La Folle Journée de Ferris Bueller est pourtant le film de toute une génération aux Etats-Unis, à tel point qu’il a été choisi en 2014 par le National Film Registry pour être conservé à la bibliothèque du Congrès. Un honneur réservé chaque année à une vingtaine d’œuvres cinématographiques américaines qui présentent une importance culturelle, historique ou esthétique. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver RISKY BUSINESS (Parce que Tom Cruise aussi a eu son teen movie et pas n'importe lequel, puisqu'il joue un ado qui a une aventure avec une call-girl.) ou encore SUPERGRAVE (Parce que, 20 ans après "Ferris Bueller", cette comédie potache s'est imposée à son tour comme un classique instantané du teen movie, aussi bien par ses gags que par la tendresse que l'on éprouve pour ses personnages.).

Dès les premières minutes, La Folle Journée de Ferris Bueller étonne par son choix original de briser le quatrième mur. Le jeune Ferris Bueller, autant glandeur et allergique à l’école que malin et brillant dans ses méfaits, est le narrateur omniscient de cette histoire. Il sait tout, il voit tout, et semble anticiper chaque fait et geste des adultes qui l’entourent. C’est ainsi qu’il parvient à faire croire qu’il est malade à ses parents, à faire tourner en bourrique le proviseur de son lycée et à se faire passer pour le roi de la saucisse de Chicago auprès de l’employé d’un restaurant chic et guindé. Sa grande intelligence lui donne presque un côté sournois vis-à-vis de son ami Cameron qu’il manipule pour le convaincre de le suivre dans sa folle journée. 

Néanmoins, toute cette manigance fait partie du plan de Ferris Bueller. Inciter Cameron à faire l’école buissonnière, permet à ce dernier de s’émanciper du climat pesant instauré par un père plus attaché à sa Ferrari qu’à sa famille. Associer sa petite amie Sloane à leur virée en ville est un moyen pour Ferris de lui déclarer sa flamme. A quelques semaines de la fin de leur année de terminale, la folle journée que passent Ferris et ses amis est lourde de sens. Plutôt qu’un adieu définitif à leur adolescence, le trio signe un pacte symbolique. Celui de toujours compter les uns pour les autres. 

Un remède contre l’horizon sinistre que représente la vie d’adulte. De la candeur et la crédulité des parents à la bêtise d’un proviseur stupide et cruel, les adultes sont humiliés et menés du bout du nez. La Folle Journée de Ferris Bueller les renvoie à leur frustration et à leur corruption au monde des finances, du pouvoir et de l’apparence par sa fabuleuse énergie et sa mécanique farcesque qui emporte tout et nous mène au fou rire. C’est la peinture d’une belle émancipation, d’un vent de liberté, d’un modèle à suivre. 

« Do you realize that if we played by the rules, right now we'd be in gym? » Ferris Bueller est un adolescent qui ne suit pas les règles ; le film qui lui est consacré non plus. Ferris Bueller sèche les cours ; son teen-movie sort du lycée. En gros, John Hughes a pris tout ...

Dès les premières minutes le ton est donné, John Hughes brise le quatrième mur et Ferris Bueller s'adresse directement à nous, tout fier d'avoir dupé ses parents en se faisant passer comme malade pour sécher l'école. La force du film de Hughes, c'est de démarrer aussi ...

John Hugues poursuit son exploration de l’adolescence 80s avec une constance qui laisse pantois. Ici, la journée buissonnière de Ferris Bueller, le type le plus cool du lycée qui veut s’offrir une dernière bringue d’enfer avec son meilleur ami et sa petite copine avant ...