LA VIE SCOLAIRE

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La Vie scolaire est le deuxième long-métrage coréalisé par Grand Corps Malade et Mehdi Idir. En 2017, ils avaient signé Patients, inspiré du livre autobiographique du rappeur où il racontait sa rééducation après l’accident qui l’a laissé handicapé. Pour ce nouveau long-métrage, le duo a puisé dans ses souvenirs de collège et a décidé de situer l’action au milieu des années 1990.

Le succès de Patients, qui a été cité quatre fois aux César, leur aurait permis de travailler avec des stars. Mais les deux réalisateurs ne l’ont pas souhaité. Ils désiraient garder la même fraicheur que pour leur premier film. Ils ont donc convaincu leurs producteurs qu’il était important qu’ils continuent d’engager des comédiens peu connus bien que cela ait rendu le financement du film plus difficile.

Seules quelques têtes d’affiches sont reconnaissables parmi les membres de l’administration et du corps enseignant. Zita Hanrot qui incarne la conseillère d’éducation a été remarquée dans Paul Sanchez est revenu de Patricia Mazuy. Alban Ivanov, qui joue un pion farfelu, a été vu notamment dans Le Sens de la fête d’Eric Toledano et Olivier Nakache, Quant à Antoine Reinartz, qui interprète un prof antipathique, il s’est fait remarquer dans 120 battements par minute de Robin Campillo, et Roubaix, une lumière d’Arnaud Desplechin.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA LUTTE DES CLASSES (Cette comédie montre aussi très bien comment se déroule la vie dans un établissement scolaire de banlieue.) ou encore LES MISÉRABLES (Parce qu'il décrit la vie dans une cité de banlieue de façon juste sans jamais tomber dans le pathos ni le misérabilisme).

Grand Corps Malade et Medhi Idir ont choisi de situer l’action de leur film au collège car cette période leur semblait constituer un moment charnière dans la vie des jeunes. Bien que leur scolarité soit loin derrière eux, ils ont estimé que les choses n’avaient pas changé tant que cela depuis toutes ces années. Des amis enseignants les ont conseillés au moment d’écrire leur scénario et Grand Corps malade s’est aussi appuyé sur l’expérience des Ateliers Slam qu’il avait animés dans plusieurs établissements scolaires. Ils ont également effectué plusieurs visites dans divers collèges pour se remettre dans le bain.

Les réalisateurs se sont inspirés de personnes existantes pour créer leurs personnages. Celui de l’élève qui invente des histoires invraisemblables pour excuser ses retards vient d’un certain Farid, considéré comme un mythomane de légende en Seine-Saint-Denis. Le duo a commencé par l’écriture d’une poignée de scènes qu’il tenait à voir dans le film. Ils ont choisi de centrer l’action sur une conseillère d’éducation parce qu’elle leur semblait à la croisée des chemins de tout le personnel du collège. Le parcours de la jeune femme était idéal pour servir de fil rouge entre les différentes histoires. Yanis, l’élève qu’elle prend sous son aile, est très librement inspiré de Mehdi Idir et de Grand Corps Malade.

Les réalisateurs ont recruté plus de deux cents personnes pour le tournage de La Vie scolaire. La moitié étaient des enfants qui ne partaient pas en vacances et ont donc été ravis de participer au film tourné dans la cité des Francs-Moisins, à Saint-Denis. Tous, acteurs ou figurants, ont reçu un salaire pour leur travail. Les comédiens principaux non professionnels ont répété pendant quinze jours dans une salle de classe avec Grand Corps Malade et Mehdi Idir. Le but de ces derniers était d’obtenir une cohésion entre les vingt-cinq gamins qui devaient sembler crédibles à l’écran alors qu’ils n’avaient jamais fait de cinéma. Ils ont fait appel à la même équipe technique que pour Patients et ont effectué un découpage détaillé afin de pouvoir ensuite comparer leurs idées avec celles de leurs collaborateurs.

Enfin de belles nouvelles de Saint-Denis ! Le Collège des Francs-Moisis existe, implanté dans le quartier du même nom, et nommé, dans la réalité, Collège Federico Garcia Lorca. Mehdi Idir, le co-scénariste et co-réalisateur en compagnie duquel Grand Corps Malade signe ...

J’ai bien failli faire l’impasse sur ce film mais nous étions le 31 août et il me restait deux tickets de cinéma à utiliser dernier délai, donc retour vers l’enfer du 9-3, bien planqué cette fois-ci derrière l’écran de cinéma. Car les Francs-Moisins à Saint-Denis ...

Je ne pensais pas avant d'aller voir ce film que je me retrouverais submerger par tant de nostalgie. Même si j'étais impatient de voir ce que Grand Corps Malade avait concocté après le film Patients, je restais tout de même méfiant d'un film sur l'école qui pouvait très ...