LE BOULET

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L’un est un détenu brun, taciturne et pas commode, l’autre un gardien de prison blond, volubile et gaffeur. Ce qui les réunit c’est un billet de loto gagnant. Or le billet en question a apparemment été embarqué par la compagne du maton, partie comme infirmière sur un rallye dans le désert. Le taulard s’évade pour récupérer son pactole et embarque le gardien dans sa cavale avec en prime un tueur hystérique aux trousses.

Gérard Lanvin et Benoît Poelvoorde forment ce tandem explosif et José Garcia hérite du rôle du traqueur furieux. Et n’allez pas dire à Thomas Langmann le producteur du Boulet, que la formule ressemble à celle de La Chèvre ou son duo antagoniste à celui de L’Emmerdeur imaginé par Francis Veber.

Selon lui, son projet n’était pas de refaire ce qui avait déjà été fait. "Si j’avais voulu que Le Boulet soit un film à la Francis Veber, j’aurais fait appel à Francis Veber : personne ne peut l’égaler dans son domaine. Mais ce que je voulais c’était sans pour autant renoncer au grand spectacle amener une dimension parodique en truffant un scénario solide de cerises et de crème chantilly". Ce qui est sûr c’est que le garde du corps qu’interprète Gary Tiplady du haut de ses 2, 20m est un clin d’oeil au personnage de Requin joué par Richard Kiel dans Moonraker.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA CHÈVRE (Les aventures drolatiques et exotiques d'un tandem explosif) ou encore LES PARRAINS (Une autre réalisation de Frédéric Forestier avec Gérard Lanvin en vedette).

Le Boulet a été coréalisé par Alain Berbérian pour les scènes de comédie et Frédéric Forestier pour l’action pure. Le premier avait signé notamment La Cité de la Peur, le film des Nuls et le second État d'Urgence avec Dolph Lundgren. Mais Thomas Langmann qui a produit cette comédie affirme carrément « c’est un film de producteur. Un film que j’ai voulu dans l’idée de le partager avec le public. Un film populaire au bon sens du terme, qui repose sur les acteurs, l’humour et l’aventure, comme ceux que j’ai aimés et qui ont construit mon enfance. » Langmann a d’ailleurs rédigé la version initiale du scénario alors intitulé Le maton. Après la rencontre avec Matt Alexander, pseudonyme de deux jeunes auteurs de polars, le script a été réécrit en quelques semaines. Langmann a par ailleurs supervisé tous les postes et s’est même réservé un petit rôle, celui du frère du Turc.

Dans les "buddy movies", ces films où les deux héros que tout oppose doivent cohabiter ou collaborer d’une façon ou d’une autre, le casting est fondamental. Gérard Lanvin a été le premier contacté. Il raconte que quand le producteur lui a annoncé qu’il voulait recréer un tandem comme celui de Marche à l'Ombre avec Michel Blanc, un seul nom d’une pointure identique s’est imposé, celui de Benoît Poelvoorde. Lanvin ne le connaissait pas personnellement mais avait une grande admiration pour son travail depuis son premier film C’est arrivé près de chez vous et sans Poelvoorde, il n’aurait pas fait le film.

Pour la scène de baston avec Gérard Lanvin au bord de la piscine, José Garcia était censé se battre habillé d’un caleçon panthère et chaussé de santiags. Rien d’autre ! Afin de pouvoir exhiber une musculature avantageuse, il s’est entraîné quotidiennement pendant des semaines. Or le jour du tournage on s’est aperçu que, vêtu de cette manière, il ne pouvait pas être  équipé de protections. On imagine sa déception quand il a fallu ajouter un peignoir sur ses biscoteaux !

Film sous-estimé, à mon avis: le meilleur rôle de Poelvoorde (après C'est arrivé près de chez vous), qui joue un looser magnifique et attachant. C'est bien simple, sa seule présence tire le film vers le haut, comme la plupart des navets dans lesquels il joue, un peu comme ...

D'habitude, c'est le genre de film que je déteste : les gros gags pourris qui tachent, les dialogues téléphonés etc. Mais là, bizarrement, ça m'a plutôt plu, voire même beaucoup plu. Quelques scènes cultes, dont l'attaque de ninjas et la séquence avec Jamel en maton. A ...

En voyant les notes attribuées au film, j'ai l'impression moi-même d'être un boulet. Mais peu importe: oui, j'ai aimé. Je l'ai regardé encore et encore et je ne m'en lasse jamais. De même que je n'hésite pas à me repasser certains extraits au cours de mon visionnage. Je ...