LE FEU FOLLET (VERSION RESTAURÉE) en VOD
- De
- 1963
- 104 mn
Alain Leroy vient de terminer sa cure de désintoxication mais ne trouve plus de sens à sa vie. Il décide de se suicider. Avant de mourir, il se rend à Paris pour voir une dernière fois ses amis.
- Drame
- France
- Tous publics
- VF
1 MIN AVANT
Rome, février 1963, dans une chambre de l’hôtel Eden Club, l’acteur Maurice Ronet décroche son téléphone et entend la voix de Louis Malle lui dire : "Tu sais, Maurice, je viens d’écrire un scénario d’après Le Feu follet de Drieu la Rochelle et, en cours de route, j’ai pensé à toi. Le héros de Drieu, c’est toi. Et si je fais ce film, ce ne sera qu’avec toi." Le coup de fil est d’autant plus salutaire que l’acteur déprime : il tourne au même moment une insignifiante production italo-franco-allemande de Gerd Oswald intitulée Tempête à sur Ceylan. Ainsi va se reformer le talentueux duo qui cinq ans auparavant avait donné Ascenseur pour l’échafaud.
Maurice Ronet, envahi par une « joie soudaine » selon sa propre expression se dépêche alors de lire le roman de Drieu la Rochelle, même si quelques années plus tard il niera avoir fait cette lecture avant le tournage du film. Pour écrire ce roman, Drieu s’était inspiré d’un fait divers bien réel, le suicide par une balle en plein cœur d’un poète surréaliste Jacques Rigaut dans les environs de Paris, le 6 novembre 1929. Deux ans plus tard, Drieu fait de la mort tragique de ce dandy qui était aussi son ami le sujet de son roman Le Feu follet. Quinze ans après cette parution, le 16 mars 1945, Drieu se donnait la mort à son tour.
C’est en septembre 1962 que Louis Malle lit pour la première fois Le Feu follet. Or, cette lecture fait immédiatement écho avec une idée de scénario qui lui trotte dans la tête depuis longtemps : l’histoire d’un adolescent attardé qui, au bout d’une nuit d’errance parisienne, finit par se suicider. Alain, le héros du livre, fait ainsi la tournée de ses anciens compagnons d’ivresses nocturnes sans trouver chez eux de quoi se rattacher de nouveau à la vie. Bien au-delà d’un parcours individuel, « Le Feu follet », livre et film confondus, c’est au fond le portrait de ce désarroi qui frappe la jeunesse en tout temps.
Dans le même genre vous pouvez trouver UN HOMME QUI DORT (Une errance dans les rues de Paris, en compagnie d'un homme qui rêve de "disparaître". Georges Perec adapte lui-même son roman inadaptable.) ou encore OSLO, 31 AOÛT (Une autre adaptation du roman de Drieu La Rochelle, modernisé et transposé en Norvège.).