LE GRAND BAIN

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Des sports incongrus, improbables ou inconnus, nous en connaissons tous… Par exemple le bossaball, sorte de croisement entre le volley-ball et le trampoline. Le chessboxing qui mélange boxe et jeu d’échecs. Ou encore le cheese-rolling, très populaire dans le Gloucester anglais, qui consiste à essayer de rattraper un fromage lancé d’une colline… Je n’invente rien !

Vous allez maintenant découvrir un des sports de ce genre-là et ce n’est pas faire injure à ceux qui le pratiquent : la natation synchronisée masculine ! « Le grand bain » le film de Gilles Lellouche raconte comment un groupe de quinquas un peu paumés vont reprendre pied dans leur propre existence après avoir coulé à pic pour cause de déprime et de désillusions variées…

Ecriture ou mise en scène : le film navigue entre drame et comédie, surfant sur un casting irréprochable : Benoit Poelvoorde, Guillaume Canet, Philippe Katerine, Mathieu Amalric, Jean-Hugues Anglade mais aussi Leila Bekhti, Virginie Efira et Marina Fois…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver RASTA ROCKET (Une équipe de sportifs en laquelle personne ne croit mais qui va se dépasser et parvenir à s'imposer : bobsleigh ou natation synchronisée, peu importe la discipline pourvu qu'on ait la médaille !) ou encore L'EFFET AQUATIQUE (On croit que la piscine est un lieu d'apaisement, qui fait autant de bien au corps qu'à l'âme... C'est oublier le coeur, qui ne demande qu'à battre et redémarrer, qu'on soit en groupe ou en duo...).

10 nominations aux César 2019 et 4 millions 250 mille entrées : carton plein pour la 1ère réalisation en solo de Gilles Lellouche après « Narco », (coréalisé avec Tristan Aurouet en 2003). Presque un petit phénomène de cinéma, né sur les rives de la Méditerranée lors du festival de Cannes 2018 où « Le grand bain » avait été présenté hors compétition, (créant l’événement d’une édition un peu pâlote), poursuivi en fanfare au festival du film francophone d’Angoulême en août, avant de triompher sur les écrans à l’automne… Explications probables : un casting astucieux mêlant stars et tronches, un sujet fédérateur parlant de solidarité et d’esprit de groupe mais aussi de vraies qualités d’auteur…

Ce film apparaît comme un sommet de la carrière de Gilles Lellouche, au cœur d’une année qui l’aura aussi vu marquer nos écrans dans le film « Pupille » de Jeanne Herry aux côtés de Sandrine Kiberlain et Elodie Bouchez. Comme le bon vin, la carrière de l’acteur-réalisateur, (qui elle n’est pas à consommer avec modération), s’est bonifiée avec le temps. Diplômé du prestigieux Cours Florent, Gilles Lellouche débute vraiment dans « La haine » de Mathieu Kassovitz en 1995. Quelques clips et courts métrages plus tard, son pote Guillaume Canet lui offre un second rôle marquant dans « Mon idole » en 2002 et ces deux-là ne se quitteront plus : le premier dirigera le second dans « Les petits mouchoirs » avant que les rôles s’inversent pour « Le grand bain », autre film choral et qu’ils ne pivotent à nouveau dans « Nous finirons ensemble » en 2019… On les retrouve aussi au générique de « Jeux d’enfants », « Rock N’Roll » ou « L’amour est une fête ».

Gilles Lellouche est un homme de tribu : sa garde rapprochée comprend aussi Jean Dujardin avec qui il a partagé l’affiche dans « Les petits mouchoirs » justement mais également « Les infidèles » et « La french ». Au fil du temps, son chemin de comédien a croisé la route de grands réalisateurs comme Cédric Klapisch, Luc Besson, Claude Miller, Jean-Paul Rappeneau ou le tandem Nakache-Toledano.

Gilles Lellouche. S’il fallait faire un portrait de ce type, celui-ci commencerait pour moi par son rôle de gros beauf dans Mon Idole, où on le voyait, le temps de quelques secondes, expliquer d’un rire gras que les chiens font des vols-planés quant ils heurtent les pare-chocs ...

On entend beaucoup parler du nouveau film de Gilles Lellouche, son second derrière la caméra après « Narco » en duo avec Tristan Arouet, donc le premier seul à la réalisation si l’on excepte l’un des segments du films à sketchs « Les Infidèles ». En bien et à raison. ...

Il est des séances quelque peu exceptionnelles. Semblables à de l’eau bénite, pour ainsi dire. Non parce qu'elles révolutionnent le Cinéma ou en renforcent l’édifice, mais bien parce qu'elles touchent à quelque chose tenant davantage de la communion entre l’Image et ...