LES CENTURIONS

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Dans les années 60, les films sur la guerre d’Algérie sont suffisamment rares pour être signalés. En voici un justement, « Les centurions » de Mark Robson, daté de 1966. Il relate la quête d’un officier par un autre. Ils ont été frères d’armes au moment de Dien Bien Phu, mais désormais dans le djebel algérien ils sont devenus ennemis. Le film est inspiré de faits réels et derrière les personnages se dissimulent les protagonistes d’une sale guerre de l’ombre. La production est clairement internationale avec Anthony Quinn dans le rôle principal, Alain Delon et Maurice Ronet dans les seconds rôles et, côté dames, Claudia Cardinale et Michèle Morgan. Quand au réalisateur c’est un vieil hollywoodien, un des rois de la série B, Mark Robson. Attention v’la les paras !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PLATOON (1986) D'OLIVER STONE (Inspiré des souvenirs de Stone qui fit la guerre du Vietnam, le film montre le combat sans merci d'une patrouille en territoire ennemi. L'homme au combat n'a plus que son ultime système de valeur morale pour résister à la barbarie.) ou encore LA BATAILLE D'ALGER DE GILLES PONTECORVO (1966 ) (Tourné quelques années après la fin de la guerre c'est le film de référence sur la bataille d'Alger. Bien qu'inspiré par les autorités algériennes et réalisé par un cinéaste militant (communiste) le film échappe à la propagande.).

Les deux premiers films de fiction sur la guerre d’Algérie se firent hors de France. L’un était « La bataille d’Alger » de l’italien Gilles Pontecorvo en 1966, l’autre, sorti la même année, fut « Les centurions » dont le titre américain est « Lost command ». Le film est une adaptation d’un énorme succès de librairie «Les centurions » de Jean Lartéguy qui, en 1960,  se vendit à plus d’un million d’exemplaire. Il met en scène certains évènements de la bataille d’Alger, et certains de ses différents protagonistes. Quinn incarne donc un clone du général  Bigeard à qui il dédicacera d’ailleurs sa photo avec cette mention : « Vous l’avez vécu, je l’ai simplement joué ». Quant à Maurice Ronet il campe le sinistre général Aussaresse qui fut un des chantres de la torture et exécuta plusieurs chefs du FLN dont Saadi. Derrière les personnages joués par George Segal et Grégoire Aslan se cachent les figures du FLN, Mohammed Larbi Ben M’hidi et Yacef Saadi. On cherchera d’ailleurs, en vain, un acteur arabe dans le film. Pour autant il montre la brutalité de cette guerre, les crimes qu’elle a engendrés et la mauvaise conscience de certains de ses protagonistes. Le vétéran Mark Robson dirige l’affaire avec l’expérience d’un homme qui fut monteur pour Orson Welles et Jacques Tourneur, à la légendaire RKO sous le règne du grand producteur Val Lewton. Il a alors 53 ans et la réputation d’un bon faiseur en matière de film de genre. Certes, son traitement de la question algérienne est un peu romanesque, cela sent toujours le sable chaud. Mais quand même, l’aventure c’est l’aventure. 

Cette superproduction est adaptée du roman de Jean Lartéguy, ex-militaire français puis correspondant de guerre pour Paris-Match, et enfin romancier spécialisé dans les guerres contemporaines. Les personnages sont imaginaires mais largement inspirés d'événements vécus ...

J'ai bien aimé ce film qui traite de manière plutôt correcte de la guerre d'Algérie ( voir le très bon RAS d'Yves Boisset sur ce sujet), la mise en scène de Mark Robson (ce n'est pas un grand metteur en scène mais il a tout de même quelques bons films à son actif) est ...

"Les centurions" est un film de guerre qui se déroule en Indochine (la fin de la bataille de Dien Bien Phu) puis en Algérie réalisé par Mark Robson, spécialisé dans les films d'action. Le film est tiré d'un roman de Larteguy : il faut donc d'abord s'attendre à un film de ...