LES CROIX DE BOIS (VERSION RESTAURÉE) en VOD
- De
- 1932
- 111 mn
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Parce que l'armée refusa de contribuer à ce qui la replongeait dans le chaos
Un régiment de poilus dans les tranchées, quelque part en France durant la première guerre mondiale. Des crois de bois sont disposées dans des champs s'étendant à perte de vue, en guise de tombe de fortune pour les soldats tombés au front. Au cœur de cette débâcle, Gilbert Demachy un étudiant en droit, patiente avec d’autres de passer à l’offensive contre le camp adverse, tandis...
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- Drame
- France
- Tous publics
- VF - HD
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LES AVIS SENS CRITIQUE
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Cinéaste célébré du muet, Raymond Bernard affronte l’arrivée du parlant avec une version sonorisée de son grand succès de 1924, Le Miracle des Loups. En 1931, il réussit cette délicate transition avec Faubourg Montmartre et accepte aussitôt l’ambitieux projet de Bernard Natan, directeur de Pathé-Natan : l’adaptation du roman pacifiste de Roland Dorgelès, Les Croix de bois.
Dorgelès, qui s’était engagé dans la Première guerre mondiale, donna un roman poignant, racontant la vie quotidienne des soldats, les tranchées, les batailles, les permissions, les bombardements. Marcel Proust, en 1919, lui avait ravi de peu le prix Goncourt. Ami de l’auteur dramatique Tristan Bernard, l’écrivain aide son fils Raymond Bernard pour l’adaptation au cinéma. La surimpression des soldats français sur des milliers de tombes anonymes, comme entrée en matière, donne l’orientation du projet, fidèle au réalisme quasi documentaire voulu par l’écrivain et à son discret lyrisme. Comme A L’Ouest Rien de nouveau, tourné en 1930 aux Etats-Unis par Lewis Milestone, Bernard entend montrer sans fards l’horreur de la guerre pour mieux la faire haïr et mépriser. Il pointe aussi l’inconscience de certains gradés, à l’abri dans les bureaux d’état-major, et la "lâcheté" de quelques soldats.
Il réussit ce pari en s’accrochant au réalisme. Encore aujourd’hui, les scènes de batailles sont impressionnantes par la maîtrise des nouvelles techniques qui furent utilisées. Le cinéaste a aussi choisi de planter sa caméra sur d’authentiques lieux de combats, sur les versants du Mont Cornillet, aux environs de Reims. Il suffisait de recreuser les tranchées dont les traces étaient encore apparentes. Il fallait le concours des détecteurs de l’armée pour déterrer des obus et les faire exploser avant de tourner. La découverte de cadavres, dont certains ont pu être identifiés, apporta certainement au tournage une gravité qui soutient le propos de Bernard.
Dorgelès, qui s’était engagé dans la Première guerre mondiale, donna un roman poignant, racontant la vie quotidienne des soldats, les tranchées, les batailles, les permissions, les bombardements. Marcel Proust, en 1919, lui avait ravi de peu le prix Goncourt. Ami de l’auteur dramatique Tristan Bernard, l’écrivain aide son fils Raymond Bernard pour l’adaptation au cinéma. La surimpression des soldats français sur des milliers de tombes anonymes, comme entrée en matière, donne l’orientation du projet, fidèle au réalisme quasi documentaire voulu par l’écrivain et à son discret lyrisme. Comme A L’Ouest Rien de nouveau, tourné en 1930 aux Etats-Unis par Lewis Milestone, Bernard entend montrer sans fards l’horreur de la guerre pour mieux la faire haïr et mépriser. Il pointe aussi l’inconscience de certains gradés, à l’abri dans les bureaux d’état-major, et la "lâcheté" de quelques soldats.
Il réussit ce pari en s’accrochant au réalisme. Encore aujourd’hui, les scènes de batailles sont impressionnantes par la maîtrise des nouvelles techniques qui furent utilisées. Le cinéaste a aussi choisi de planter sa caméra sur d’authentiques lieux de combats, sur les versants du Mont Cornillet, aux environs de Reims. Il suffisait de recreuser les tranchées dont les traces étaient encore apparentes. Il fallait le concours des détecteurs de l’armée pour déterrer des obus et les faire exploser avant de tourner. La découverte de cadavres, dont certains ont pu être identifiés, apporta certainement au tournage une gravité qui soutient le propos de Bernard.
Dans le même genre vous pouvez trouver L'ADIEU AUX ARMES (La tragédie de la "Grande Guerre" à travers l'histoire d'amour intense entre un ambulancier et une infirmière sur le front Italien.) ou encore LES SENTIERS DE LA GLOIRE (Critique acerbe de la hiérarchie militaire durant la débâcle des tranchées de la première guerre mondiale.).