LES HARKIS

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Pour des raisons économiques, pour cause d’envies d’évasion, Kaddour, Salah et leurs camarades se sont engagés dans l’armée française. Mais les opérations dites de « maintien de l’ordre » dans l’Algérie  de la fin des années 50 combattant pour son indépendance les ont placés dans le mauvais camp… 

« Les Harkis » de Philippe Faucon évoque en 2022 le destin souvent tragique de ces soldats d’infortunes qui ont un peu mené, malgré eux, une sale guerre.   

Le film est logiquement interprété par des comédiens maghrébins pour jouer les harkis et des acteurs français dans le rôle des officiers. C’est le cas de Théo Cholby, plus connu dans le monde de la musique, ainsi que le Tuche Pierre Lottin. Mais dans un rôle moins rigolo.  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'ENNEMI INTIME DE FLORENT EMILIO-SIRI (2007) (Un film sans concession sur la guerre de répression et de représailles dans l'arrière-pays algérien. L'honneur d'un officier ne survit pas à la guerre impitoyable que se livrent les militaires français et le FLN avec les civils pour otage. Chaque camps se livre à des crimes de guerre contre la population.) ou encore LE VENT DES AURÈS DE MOHAMMED LAKHDAR-HAMINA (1966) (Un des films-phares du cinéma algérien sur la tragique période de la guerre d'indépendance. Le film a permis au public occidental d'avoir une plus grande conscience de la sale guerre menée par la République française dans la phase de décolonisation.).

Longtemps le cinéma français a « oublié » la guerre d’Algérie. Longtemps le cinéma français a zappé les harkis. La mauvaise conscience de la République et du régime gaulliste après que l’on ait abandonné une partie des combattants algéro-musulmans qui ont porté l’uniforme français. Le cinéma post colonial français applique depuis quelques années son devoir de mémoire. On a vu « Indigènes" de Rachid Bouchared et, plus récemment ,« Tirailleurs » de Mathieu Vadepied .

Harki est, en arabe, le pluriel de Harka qui veut dire « mouvement ». En face se trouvent les « fellaghas » terme péjoratif qui signifie « coupeur de route ». Avec Yasmina Nini-Faucon, sa coscénariste habituelle et néanmoins épouse et productrice, le cinéaste a épluché de très nombreux témoignages. Il a été frappé par une description faite de ces supplétifs qualifiés de « blocs de silence ». Quinze ans après « La trahison » (2005) Philippe Faucon revient sur les lieux d’une guerre fratricide. 

Un film qui ne condamne personne mais n’occulte rien de l’atrocité du conflit. Après 1962 et l’indépendance 70 000 personnes ont été victimes de représailles en Algérie. 40 000 harkis ont été évacués par l’armée française et à peu près autant se sont réfugiés dans l’hexagone clandestinement. Certaines défaites saignent plus longtemps que d’autres.

Les Harkis est moins un film de guerre qu’un film sur la guerre, en l’occurrence celle menée par la France en Algérie. Philippe Faucon livre une œuvre qui documente ce conflit en vue de l’éclairer par le prisme de plusieurs points de vue. Il y a celui de la France à ...

J'y allais avec une certaine prévention (la Guerre d'Algérie n'est pas un épisode particulièrement glorieux de l'histoire de France), mais j'ai accroché dès les premières minutes. Mon titre résume exactement ce que j'ai pensé du film. L'histoire ...

Sorti en octobre dernier, Les harkis de Philippe Faucon est malheureusement passé presque inaperçu (45 000 entrées). En 80 minutes, le film fait le récit sobre et juste de la tragédie des supplétifs algériens de l’armée française. Avec une galerie de personnages bien ...