LES LIENS DU SANG

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Donner la vie à quatorze ans quand le père de l’enfant est en prison et qu’on vit dans un centre pour délinquants, ce n’est pas simple. Face à cette situation, Javier, un éducateur du centre en question, propose un marché secret à la future maman : s’enfuir pour accoucher clandestinement chez lui et faire passer son bébé pour celui de sa femme, stérile…

L’organisation de ce transfert de maternité a été méticuleusement planifiée mais la réalité réserve toujours des grains de sable… Alors que la police enquête sur la disparition de la jeune femme, dans la maison isolée du couple l’arrivée du bébé va générer tensions et situations imprévues.

Filmé dans la région montagneuse de Jaen,  ce thriller inquiétant où chaque personnage évolue en eaux troubles a été mis en scène par le réalisateur d’Amours cannibales, l’Espagnol Manuel Martin Cuenca. Javier Gutierrez, l’interprète multi-récompensé de La Isla Minima, campe ici un éducateur pris entre un désir impérieux d’enfant et les hésitations d’une adolescente indécise face à sa prochaine maternité.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE SIXIÈME ENFANT (Des parents aux faibles ressources veulent confier leur sixième enfant à un couple aisé) ou encore JUNO (Une adolescente veut faire adopter l'enfant qu'elle attend).

Les Liens du sang concentre le coeur de son intrigue dans le huis clos d’une maison perdue dans la nature, gardée par deux chiens imposants. L’ atmosphère angoissante de ce thriller tient notamment à l’alternance des plans dans les décors naturels rocailleux, entourant la demeure et les scènes à l’intérieur. Le metteur en scène Manuel Martin Cuenca accorde en effet la plus grande importance à l’espace. Avant d’écrire la première ligne d’un scénario, il commence par s’imprégner des lieux où il va situer le récit. »L’espace parle, explique-t-il. La géographie vient avant l’histoire. » Il a fallu visiter 170 maisons avant que le réalisateur trouve enfin celle qu’il cherchait. Face à ce site escarpé et sans trop d’arbres autour on a l’impression d’être dans un conte.

La maison du couple fonctionne comme un personnage qui se fermerait petit à petit. Les fenêtres vont se clore et on s’aperçoit qu'elles sont protégées par des barreaux.  Cuenca la qualifie de maison "transformer" car, si au début elle semble accueillante, ensuite on a le sentiment qu’elle abrite un monstre. Avant les prises de vues, le metteur en scène y a passé de nombreuses journées à répéter avec les trois comédiens principaux. La préparation s’est aussi déroulée à Jaen, où il a proposé aux deux comédiennes des exercices d’improvisation, comme d’aller faire des courses dans des magasins en portant de faux-ventres de femme enceinte.

Irene Virgüez, l’interprète de d’Irene, fait ici ses premiers pas devant la caméra. Elle a été choisie parmi 2000 candidates venant de Jaen, Málaga, Séville, Madrid et Barcelone. L’apprentie comédienne se destinait d’abord à la danse avant de choisir la comédie et n’avait que 13 ans quand elle a fait ses essais. Le réalisateur a tout de suite été emballé par son naturel ainsi que par son innocence mêlée de doutes. Il a beaucoup apprécié aussi son sens de la retenue si bien que pendant le tournage, il l’appelait « mon actrice japonaise ».

Le point de départ est simple : un couple [Javier (Javier GUTIÉRREZ ÁLVAREZ, déjà 2 Goyas à son actif en 2014 et 2018) et Adela (Patricia LÓPEZ ARNAIZ] ne pouvant avoir d’enfant, accueille et cache Irène, adolescente (14 ans) enceinte de 3 mois d’Osman sorti de prison, ...