LES PORTES DE LA GLOIRE

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Dans le Nord de la France une équipe de démarcheurs à domicile investit les quartiers pavillonnaires pour imposer aux crédules qui leur ouvrent leur porte l'achat des cinq volumes de l'encyclopédie fantaisiste d’un certain Ralph Spiegel, un pacifiste visionnaire et idéaliste. Les vendeurs appartiennent à une société nommée Pégase. Société dirigée par un tyrannique patron (formidable Jean-Luc Bideau) qui a décidé d’envoyer sur le terrain Jérôme, son futur gendre, afin qu’il s’aguerrisse un brin et qu’il se familiarise avec le métier.

Jérôme (étonnant Julien Boisselier) se retrouve donc dans l’équipe en question sous les ordres du fou-furieux Régis (impressionnant Benoît Poelvoorde). Jérôme va découvrir la manière dont travaillent ses collègues. Le mensonge, le culot, l’embrouille, le bluff, voire la menace, sont les procédés qui permettent à ces joyeux escrocs de placer leurs encombrants bouquins et de gagner leur vie.     

Mais le plus surprenant reste le chef d’équipe, Régis, qui se prend pour un instructeur militaire hurleur comme dans Full metal Jacket et qui a pour idole le personnage d’Alec Guiness dans Le pont de la rivière Kwaï.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'ENTOURLOUPE - GÉRARD PIRÈS (1980) (Nous sommes dans les années 70 dans la province française où des vendeurs au porte à porte essayent de fourguer des encyclopédies médicales.) ou encore CHARLIE ET SES DEUX NÉNETTES - JOËL SÉRIA (1973) (Les aventures de deux nénettes de vingt ans qui rencontrent un camelot et qui décident de le suivre et de l'aider à vendre sur les marchés.).

Lors de la sortie de son film en 2001 Christian Merret-Palmaire déclarait lors d’une interview, je le cite : « L'idée était de faire de Jérôme, le nouveau, un jeune homme initié par trois briscards. Ça aurait pu n'être qu'un personnage mais réunir toutes nos idées en un seul caractère n'aurait pas fonctionné. L'idée était de faire une comédie sur des personnages qui sont quelque part des losers mais qui sont avant tout très humains… une comédie qui comporte une part de tragique, un peu à la manière d'un certain cinéma italien ou anglais. » Fin de citation. 

Les portes de la gloire est le premier long métrage de Christian Merret-Palmaire mais il a un parcours au cinéma comme régisseur ou assistant sur des films de Philippe de Broca, Yves Boisset ou John Berry. Puis comme réalisateur dans la fiction audiovisuelle comme par exemple près de 400 sketches pour Karl Zéro chez Canal Plus de 92 à 99 ou la série comique Les Carnets de Monsieur Manatane avec, devinez qui ? Benoît Poelvoorde bien entendu. 

Etonnant Benoît Poelvoorde, découvert dans C’est arrivé près de chez vous qu’il avait coréalisé avec Rémy Belvaux et André Bonzel en 1992. Très rapidement le comédien devient populaire et il enchaîne les films et les succès. Citons par exemple : Les randonneurs de Philippe Harel en 1997, Podium de Yann Moix en 2004 où il interprète un sosie de Claude François irrésistible, on peut ainsi citer des films comme Au poste ! de Quentin Dupieux en 2018 ou Le grand bain de Gilles Lellouche la même année.

Des acteurs qu'on ne rencontre que dans des second rôles réunis en une bande de vendeurs au porte à porte. Je ne saurais dire quel est le meilleur, mais j'ai envie de leur décerner à tous un césar. Ils sont tous simplement excellents. Et Poolvoerde, dans sa jeu emprunt de ...

Bonjour et bienvenue sur ma critique des portes de la gloire Si vous aimez les poils de couilles qui valent de l'or, les fans tarés du string du pont de la rivière kwai, le gamin barbant grillé au barbecue, la cramique des incas, les blagues vaseuses des commerciaux, les hôtels ...

Les Portes de la Gloire est certainement le Poelvoorde le plus sous-estimés. 4e film seulement, mais certainement dans son top 3. Quel film ! Une bande de vendeurs de porte à porte dans les quartiers sociaux du Nord de la France avec vue sur le terril. N'hésitant pas à aller ...