LUCAS, FOURMI MALGRÉ LUI

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C’est l’histoire d’un garçon qui persécute plus petit que lui. Réduit à la taille d’une fourmi, Lucas va découvrir un monde insoupçonné, comprendre qu’il faut réfléchir avant d’agir et en ressortir grandi, dans tous les sens du terme. Les insectes, et notamment les fourmis, sont très prisés dans le cinéma d’animation, depuis le très réussi 1001 pattes de John Lasseter et Andrew Stanton, produit par Pixar, en 1998, et concurrencé, la même année, par Fourmiz de Eric Darnell et Tim Johnson chez Dreamworks : dans les deux films, une fourmi se mettait en quatre pour sauver sa colonie.
Depuis, on a suivi l’aventure d’une abeille décidée à empêcher les humains de voler le miel dans Bee Movie de Simon J. Smith et Steve Hickner (2007); et de trois mouches qui s’embarquent dans l’espace dans Fly me to the Moon de Ben Stassen (2008). Après Jimmy Neutron, un garçon génial, en 2001, sur un jeune inventeur de dix ans qui créait une machine pour sauver ses parents, et ceux de ses copains, enlevés par des extraterrestres, Lucas, fourmi malgré lui est le deuxième long métrage d’animation de John A. Davis.
C’est la société de Tom Hanks, Playtone, qui l’a produit, l’acteur étant même à l’origine du projet puisque c’est lui qui a proposé l’adaptation du livre pour enfants signé John Nickle, qu’il avait lu à son propre fils. Tom Hanks, artiste multicarte, a souvent participé à des dessins animés : il est la voix originale de Woody dans les trois Toy Story et il incarnait pas moins de six personnages dans Le Pôle express de Robert Zemeckis. Par ailleurs, il est le producteur de Max et les Maximonstres, de Spike Jonze qui mélange images réelles et animation. Sur ce film-ci, le casting de voix a été particulièrement soigné : on y retrouve, en VO, Nicolas Cage, Paul Giamatti, Meryl Streep et Julia Roberts, et, en VF, Bruno Salomone, Nathalie Baye, Alexandra Lamy et Florence Foresti.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver 1001 PATTES DE JOHN LASSETER ET ANDREW STANTON (A BUG’S LIFE, 1998) ou encore L’HOMME QUI RÉTRÉCIT DE JACK ARNOLD (THE INCREDIBLE SHRINKING MAN, 1957) .

Au cinéma, tout est possible : comprendre son mari en prenant son boulot (De l’autre côté du lit de Pascale Pouzadoux, 2008), ressentir ce que vivent les pauvres en devenant l'un d'entre eux (Les Voyages de Sullivan de Preston Sturges (1942), et même s’améliorer en tant qu’homme en revivant, chaque jour, la même journée (Un jour sans fin de Harold Ramis, 1993). Rien de tel qu’une transformation pour vous mettre littéralement à la place de l’autre !
En devenant infiniment petit, le héros de Lucas, fourmi malgré lui comprend l’infiniment grand, et c’est un ressort que le septième art utilise bien volontiers. Et pas seulement dans le cadre du film d’animation ! Ainsi, pour que les enfants appréhendent mieux le monde des grands, les scénaristes n’hésitent pas à les propulser dans un  corps d’adulte. Dans Big de Penny Marshall, 1988, un gamin se réveillait un matin dans la peau de Tom Hanks (encore lui), tandis que dans 30 ans sinon rien, de Gary Winick (2004), une adolescente de 13 ans en avait soudain dix-sept de plus, avec, en prime, la plastique impeccable de Jennifer Garner. L’effet inverse existe aussi, quand un adulte, à un moment charnière de sa vie, est renvoyé à sa jeunesse : c’est le cas pour Kathleen Turner dans Peggy Sue s’est mariée de Francis Ford Coppola (1987) ou pour Pascal Greggory dans Quartier Lointain de Sam Garbarsky (2010), adaptation de la bande dessinée de Jiro Tanigushi. Les deux cas cohabitaient dans Freaky Friday de Gary Nelson, en 1976, où mère et fille échangeaient leurs places. La jeune Jodie Foster vivait la vie de Barbara Harris et inversement, comme dans le remake, signé Mark Waters, en 2003, Lindsay Lohan et Jamie Lee Curtis faisaient de même. Dans un autre genre, Etienne Chatiliez, en 2008, fit d’une business woman blanche et raciste une femme noire, Valérie Lemercier y était atteinte d’une maladie qui colorait son épiderme. 

"Lucas fourmi malgré lui" est un film d'animation pas déplaisant du tout. Même si techniquement il n'a rien d'exceptionnel, l'image est plutôt jolie. Côté scénario c'est bien fait, action et humour sont au rendez-vous. Il y a même une petite ...

Un film regardé presque par hasard et qui s'est révélé être une très bonne surprise. Le film est drôle, rythmé, jamais nunuche. Bien sûr ce n'est pas très neuf (la miniaturisation, les fourmis), mais le thème est très bien exploité. Il y a une petite "morale" (si on ...

Le film "Lucas, fourmi malgré lui" est sympa, mignon et divertissant. Lucas est un petit garçon malheureux, qui se défoule sur les fourmis après avoir été maltraité par des gamins de son quartier. Grâce à la magie d'une fourmi sorcière, il se retrouve dans la taille d'une ...