MES HÉROS

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« On choisit ses copains mais rarement sa famille »… Ainsi parlait le chanteur Renaud dans un de ses tubes les plus fameux : « Mon beauf » ! Un principe que vous allez une fois encore vérifier dans le film d’Eric Besnard : « Mes héros »…Vous y découvrirez Clovis Cornillac, chef d’entreprise ambulancier, déjà aux prises avec la faillite qui guette, dont le mariage est aussi proche du dépôt de bilan et qui va en plus être obligé de gérer sa mère et son père. Un couple explosif, toujours au bord de la crise, jamais à court de noms d’oiseaux et de sujets de disputes !

C’est Josiane Balakso et Gérard Jugnot qui campent ces parents au fonctionnement très particulier d’autant, vous allez le voir, qu’un invité surprise va venir rajouter un peu de piment à une histoire qui ne manque déjà pas de piquant !

Comédie familiale et populaire au ton doux-amer, « Mes héros » fait partie de cette longue tradition française du cinéma « de papa », sauf que là il s’agit aussi de maman !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SOUS LE FIGUIER (Rien de tel qu'un peu de temps passé à la campagne pour remettre les idées et les choses en place... Anne-Marie Etienne comme Eric Besnard évoquent les non-dits qu'il faut un jour mettre sur la table, qu'on soit en famille ou entre amis...) ou encore WEEK-END EN FAMILLE (Jodie Foster et Eric Besnard s'attaquent à ces réunions de famille où les apparences ne peuvent plus rester en l'état : il faut que les choses soient dites et tant pis (tant mieux), si ça fait du bruit !).

Alors bien sûr, il flotte sur « Mes héros » comme un air de déjà vu…Eric Besnard, le réalisateur du film, revendique d’ailleurs s’être inspiré d’un cinéma qui l’a fait rêver en tant qu’enfant puis en tant que jeune scénariste, apprenti metteur en scène. Son parcours pioche allègrement dans de multiples genres : le casse et la manipulation avec « Cash », l’action et l’aventure avec « 600 kilos d’or pur » ou même la science-fiction avec « Babylon AD » de Mathieu Kassovitz dont il avait écrit l’histoire…

Pour « Mes héros », Besnard est allé chercher clairement du côté d’Yves Robert mais surtout de Jean Becker. Ce vieux couple vivant à la campagne, incapable de se dire « je t’aime » mais tout aussi empêché de se quitter rappelle les riches heures de cet autre metteur en scène, moqué par l’élite citadine mais adulé du public provincial. « L’été meurtrier » avec Isabelle Adjani et Alain Souchon en 1983, « Elisa » avec Vanessa Paradis et Gérard Depardieu en 1995, « Les enfants du marais » avec Jacques Villeret et Michel Serrault en 1999 ou « La tête en friche » avec Gisèle Casadesus en 2010 ont tissé un lien solide et fidèle avec le public : chacun de ses longs métrages a largement dépassé le million d’entrées…

Pas étonnant non plus de retrouver Josiane Balasko à l’affiche de « Mes héros ». Comédienne populaire, elle enchaîne depuis près de 40 ans une liste impressionnante de films qui ont marqué les spectateurs. D’abord avec la troupe du « Splendid évidemment : « Les bronzés » « Le père Noel est une ordure » ou « Papy fait de la résistance » lui a forgé une image de ronde aux idées bien carrées et à la gouaille tonitruante. Image renforcée avec d’autres films comme « Les hommes préfèrent les grosses », « Sac de nœuds », « Nuit d’ivresse » ou les siens : « La smala », « Les keufs » ou « Gazon maudit ». Balasko qui était aussi au générique de « Un crime au paradis» de Jean Becker, on y revient, dans la peau d’une effroyable mégère alcoolique. 

On retrouve la recette du bon vieux classique Tatie Danielle dans Mes héros, où le couple de vieux grincheux Balasko/Jugnot n'arrête pas de se tirer la tronche tout en balançant bien des répliques grinçantes devant un fils (Cornillac) pris entre deux feux dans une histoire ...

Maxime, quadra-marié-deux enfants, se trouve embourbé dans son couple, son entreprise, sa vie. L'appel impromptu de la gendarmerie pour sortir sa mère, Olga, de garde à vue le confronte à un emmerdement supplémentaire : la gestion de ses parents. Entre Olga, femme de caractère, ...

Il m'a touché ce film ! déja de voir Balasco en grand mere ........ TOUS, on vieilli. Tellement humain, tellement Français, tellement mes vacances chez ma grand mère. Douceur et simplicité, et puis avec ça les textes sont réfléchis, vraiment touché ! A voir. ...