MICHAEL COLLINS

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Dans les livres d’histoire irlandais, dans les années 1960, le nom de Michael Collins (né en 1890 et mort en 1922), était à peine évoqué. Le réalisateur Neil Jordan a écrit ce scénario au milieu des années 80 et l'a laissé reposer le temps de convaincre Hollywood –avec The Crying Game (1992) puis Entretien avec un vampire (1994)– de lui donner les moyens de ses ambitions : une vaste fresque emplie de figurants, de bruit et de fureur doublée d’un vibrant hommage aux combattants de l'indépendance irlandaise. «J’ai grandi dans un pays hanté par de nombreux fantômes, racontait le réalisateur en 1996 au moment de la sortie du film. Personne n’avait envie de parler de tout ça, c’était un réel traumatisme. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles j’ai voulu que ce film existe. Michael Collins n’est autre que l'homme qui a fait le pays dans lequel je suis né, avec tout ce que cela comporte de courage, de violence et de sang.” Guerrier, meneur d’homme, Michael Collins est aussi l’un des responsable du compromis qui a mené à la partition de l’Irlande : il est donc tout à la fois, selon les points de vue, héros, méchant, et victime. Neil Jordan, dans ce film fleuve long de cent trente trois minutes n’a fait, semble-t-il qu’une seule concession à la vérité : il a embelli le personnage féminin, donné à l’histoire d’amour un air de Jules et Jim, et rendu charnelle une liaison qui, selon les biographies de Michael Collins, était surtout épistolaire. Mais on le lui pardonne aisément, car cette concession, sous de biens beaux chapeaux, arbore le magnifique sourire de Julia Roberts. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HUNGER DE STEVE MCQUEEN (2008) ou encore LE VENT SE LÈVE DE KEN LOACH (THE WIND THAT SHAKES THE BARLEY, 2005) .

Liam Neeson est né William John Neeson, le 7 Juin 1952 à Ballymena, en Irlande du Nord. Après plusieurs métiers –il fut enseignant, mais aussi boxeur et chauffeur routier–, il se dirige vers le spectacle et débute sur les planches à vingt-quatre ans. En 1981, il trouve un premier (petit) rôle au cinéma dans Excalibur de John Boorman. Il accumule les apparitions, dans les années 1980, et accède peu à peu à des personnages plus centraux dans Darkman de Sam Raimi (1990), Big Man de David Leland (1990) ou Fautes de preuves de Simon Moore (1991). Après un passage remarqué chez Woody Allen dans Maris et femmes (1992), il accède enfin à la notoriété grâce à Steven Spielberg qui lui offre le rôle principal de la Liste de Schindler (1993), pour lequel il est nommé à l'Oscar du Meilleur Acteur. Hollywood lui ouvre alors grand ses portes et Liam Neeson endosse des personnages emblématiques comme Rob Roy chez Michael Caton Jones (1994), Michael Collins chez Neil Jordan (1996), Jean Valjean (Les Misérables de Bille August, 1998), le maître Jedi Qui-Gon Jinn chez George Lucas ( Star Wars Episode 1: La menace fantôme , 1998), ou le père d’Amsterdam Vallon alias Leonardo Di Caprio dans le prologue de Gangs of New York de Martin Scorsese (2002). Abonné aux grosses productions en 2005 comme Kingdom of Heaven de Ridley Scott, Batman begins de Christopher Nolan ou Le Monde de Narnia d’Andrew Adamson, il a connu en 2008 un énorme succès outre-atlantique avec un «petit» film produit par Luc Besson et réalisé par le français Pierre Morel : Taken. Dans Michael Collins, Liam Neeson est entouré de la crème de la crème des acteurs britanniques : Ian Hart, Aidan Quinn, Alan Rickman et Stephen Rea, ainsi que Brendan Gleeson dans un de ses premiers rôles. Quant à l’assassin du leader irlandais, il est interprété par le jeune Jonathan Rhys Meyers, bien avant Match Point de Woody Allen et son succès dans la série TV anglaise, Les Tudors.

Au travers de “Michael Collins”, savant mélange de biopic, de drame, d'histoire(s) d'amour et de film de guerre, l’Irlandais Neil Jordan nous ramène aux heures sombres de l’indépendance irlandaise. Dès le prologue, la violence ne se fait pas attendre et nous voilà ...

Michael Collins est une petite leçon d’histoire sur la lutte pour l’indépendance de l‘Irlande. Le film se sert des faits historiques marquants, à savoir l’insurrection de Pâques de 1916, le premier Bloody Sunday et la guerre civile, pour trouver son rythme et suivre ...

Je devais bien être un des rares cinéphiles à ne pas avoir vu ce biopic autour d'une des figures essentiel de la révolution Irlandaise. Je ne suis pas assez calé en histoire pour faire le tri entre ce qui est juste et ce qui est romancé, en tout cas côté spectacle Neil ...