MON BEL ORANGER

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Avez-vous déjà essayé de vous mettre sous un arbre et de lui parler en écoutant le vent vous répondre à travers ses branches et son feuillage ? Rassurez-vous, je ne viens pas ici faire l’apologie de substances végétales interdites ou d’une quelconque philosophie naturaliste mais tout simplement vous mettre dans l’ambiance de Mon bel oranger que vous allez regarder dans un instant.

Vous y ferez la connaissance de Zézé, un petit Brésilien dont le confident préféré est un arbre. L’enfant et le végétal partagent le goût de la terre et du vent. L’un parle de ses secrets, de ses joies et de ses peurs, l’autre écoute, en silence, mais n’en pense certainement pas moins !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE VIEIL HOMME ET L'ENFANT (La rencontre de la jeunesse et de le vieillesse, des rêves et du concret, de l'appétit de vivre et de l'expérience. Ces deux films émeuvent et font sourire sans pathos...) ou encore TIETA DO BRASIL (Le cinéma brésilien plonge au coeur de ses campagnes : entre pauvreté, espoirs déçus et formidable soif de bonheur...).

Avant même de voir le film de Marcos Bernstein, vous avez peut-être eu le sentiment d’en connaître l’histoire, d’en avoir entendu déjà la douce et attendrissante musique, résonnant comme un air familier... Pas impossible en effet que vous ou vos enfants l’aient étudié à l’école. Avant de devenir un film, Mon bel oranger a connu une brillante carrière en librairie et il est fréquemment inscrit au programme des livres que les élèves français de CM2 ou de 6ème étudient durant l’année scolaire. D’ailleurs, sachez qu’il existe une suite à ce roman largement autobiographique signé Jose Mauro de Vasconcelos. Intitulé Allons réveiller le soleil et centré à l’adolescence de Zézé, ce formidable personnage qui n’est pas sans rappeler celui d’Olivier, le gosse bouleversant et facétieux imaginé par Robert Sabatier dans sa trilogie Les allumettes suédoises, Les sucettes à la menthe et Les noisettes sauvage.

Pour porter cette histoire à l’écran, le réalisateur brésilien Marcos Bernstein, (coscénariste de Central do Brasil de Walter Salles, récompensé aux Golden Globes et à Berlin), a voulu concentrer toute son attention sur cet enfant en manque d’amour qui va, d’abord auprès de son arbre puis grâce à un adulte, s’ouvrir au monde qui l’entoure et aux autres. Il fallait obligatoirement trouver un jeune comédien capable de faire passer sans artifice à l’écran toutes les émotions et la candeur des gosses de cet âge. Le choix de Joao Guilherme Avila est en cela épatant. Bouille ronde, mimiques irrésistibles, toujours juste et jamais dans la surenchère, cet apprenti comédien n’est pas sans rappeler d’autres acteurs en herbe qui ont fait plus qu’un bout de chemin sur pellicule.

Il est parfois des œuvres qui viennent contrarier votre approche cinématographique… Qu’est-ce qu’un bon film ? On l’exige techniquement irréprochable, bien écrit et mis en scène, avec une interprétation hors pair, du contenu et du contenant… Avec “ Mon bel oranger ...

C'est un livre pour la jeunesse ou pour tous ceux qui aiment la vie, une vie depouillee, une vie a l'essentiel. Pour ceux qui aiment les moments de cette vie qui ramene des deceptions qui provoquent une douleur inexprimable qui ramene les larmes aux yeux a ceux qui sont ...