MON HOMME

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Quand, d’ici quelques centaines d’années, les archéologues du cinéma se pencheront sur les reliques de l’œuvre de Bertrand Blier, la  première chose qui leur sautera aux yeux c’est combien cet homme là a aimé bousculer et provoquer la morale…Des « Valseuses » au « Bruit des glaçons », en passant par « Tenue de soirée », le cinéaste prend un malin plaisir à choquer le bourgeois…Le sexe est le principal vecteur d’un exercice de style jouissif…évidemment !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA DÉROBADE ou encore AMERICAN GIGOLO .

L’une des forces des films de Bertrand Blier, et vous l’avez encore constaté avec « Mon homme », c’est la richesse de ses castings…Tout part généralement d’une même architecture : en haut de l’affiche, deux acteurs vedettes pour les fondations et tout autour, une pléiade de comédiens dont certains font juste une apparition en guise de cloison…Ici, en dehors du tandem Grinberg-Lanvin, Mathieu Kassovitz, Jacques Gamblin, Michel Galabru, Jean-Pierre Darroussin ou Sabine Azéma viennent participer à la fête, même le temps de quelques fugaces secondes…Blier a toujours construit son cinéma comme ces fortifications antiques, bâties avec tout ce qui tombe sous la main…Revoyez « Buffet froid » et vous y croiserez fugacement la route de Michel Serrault et Carole Bouquet…Dans « Tenue de soirée », Jean-Pierre Marielle et Bruno Cremer…Dans « Les acteurs » en 2000, c’est carrément tout le cinéma français qui défile devant la caméra, de Belmondo à Delon, de Brasseur à Piccoli, de Balasko à Patachou…L’acteur est le ciment de l’oeuvre de Blier : il lui permet d’exprimer ses colères, ses coups de cœur et sa passion de la vie, à qui il disait « Merci » dans le film du même nom, sorti en 1990…Que ces comédiens soient des stars excite encore un peu plus le goût prononcé du cinéaste pour la provocation et l’humour noir…Rien de mieux qu’une célébrité pour énoncer des énormités ou véhiculer des idées dérangeantes…Chez Bertrand Blier, le Gotha du 7e art devient alcoolique, prostituée, travesti, clochard, tueur, ou cancer ! En cela, son cinéma va puiser du côté de l’anarchiste Mocky mais emprunte aussi au fond de commerce surréaliste et absurde de Bunuel…A la sortie de « Mon homme » en 1996, le réalisateur a été attaqué pour la naïveté inédite de son film, basé pourtant sur un sujet, (la prostitution), extrêmement sérieux, voire dramatique…Sa relation avec Anouk Grinberg, héroïne de l’histoire, aurait selon certain faussé son discours habituel, beaucoup plus cru et cruel…Réponse de l’auteur : « il ne faut jamais prendre mes films au sérieux, malgré qu’ils soient très graves. C’est la gravité du cancre. Pour faire un film, je croise les doigts, ce sera toujours pour moi un vrai truc de voyou… » Des bandits comme Bertrand Blier, le cinéma en aura toujours besoin…

Juste pour Anouk Le 8 c'est essentiellement pour le souvenir d'Anouk Grinberg dans ce film, pas un grand Blier peut-être ? parfois vulgaire ? peut-être. Mais, avec une fantastique arrivée d'Anouk Grinberg. J'avoue que le 4ème client (jacques Gamblin) s'est estompé, ...

Je ne peux que commencer la rédaction de cet avis en saluant la prestation d'Anouk Grinberg dans ce film. Elle est merveilleuse dans ce rôle, elle habite avec une sincérité et une sensibilité désarmante ce personnage rare au cinéma, à savoir une prostituée qui fait ...

La pute Anouk Grinberg attend dans ce qui ressemble à une galerie marchande un client qu'elle fera monter chez elle. Une femme passe (Nanou Garcia) et elle lui dit : "pourquoi tu te prostituerais pas toi aussi ? Tu vas voir, c'est cool !" jusqu'à ce qu'elle ...