MY NAME IS GULPILIL

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MY NAME IS GULPILIL est un documentaire sur l’acteur aborigène le plus célèbre d’Australie, David Gulpilil, sorti en 2021, mais qui fut entrepris à partir de 2017, dès le moment où celui-ci apprit qu’il avait un cancer du poumon en phase terminale. Terminer ainsi sa carrière, commencée en 1969 avec Walkabout de Nicolas Roeg, quand il n’avait que 16 ans, et riche d’une quarantaine de titres, était pour lui une évidence : après tant de rôles qui ouvrirent le cinéma australien aux aborigènes, à leur histoire, leur culture et leurs langues, il souhaitait raconter lui-même « l’histoire de son histoire », celle d’un « aborigène sans mélange » devenu célèbre très jeune.

Ce projet intime, dont il fut aussi l’un des producteurs, racontant sa vie d’acteur mais aussi son attitude face à la maladie et à la mort, son quotidien avec sa garde-malade et les soins médicaux, nécessitait des cinéastes dans lesquels il aurait une confiance totale. Gulpilil choisit comme réalisatrice Molly Reynolds, avec qui il avait fait ANOTHER COUNTRY (2015), dans lequel Gulpilil racontait les ravages de la colonisation blanche sur un peuple nomade aborigène du nord de l’Australie ; et comme producteur Rolf de Heer, cinéaste qui lui avait donné les rôles principaux de THE TRACKER (2002) et CHARLIE’S COUNTRY (2013), présenté en sélection parallèle au festival de Cannes.

Comme le comédien se montrait résistant à son cancer, le tournage s’est étalé sur plusieurs années, Gulpilil toujours désireux de tourner, aimant se raconter face à la caméra. Il avait rêvé de ce film comme son chef-d’oeuvre se clôturant sur le rite funèbre qui permettrait à son esprit de retourner à sa source, dans le bush au milieu des siens. Il fut en réalité entièrement construit de son vivant. Le cancer prit une place importante dans le récit, supplanté par le charisme du comédien, son goût pour la caméra, démontrant un naturel inné et un plaisir au cabotinage et ses talents de conteur. Il est décédé le 29 novembre 2021 mais aura pu assister à la première du film au Festival du Film d’Adélaïde, devant 1500 personnes.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver VAL (De Ting Poo et Leo Scott, 2021. Documentaire sur l'ascension et les 40 ans de carrière d'un autre acteur: Val Kilmer.) ou encore NICK'S MOVIE (De Wim Wenders et Nicholas Ray, 1980. Tournage sur les derniers jours de la vie de Nicholas Ray.).

David Gulpilil Ridjimiraril Dalaithngu est un aborigène ayant grandi dans le bush, venu de la tribu Mandhalphuy, près de Raminginingin, au nord de la Terre d’Arnhem. Quand Nicolas Roeg vient dans le bush en 1969 pour tourner WALKABOUT, en français LA RANDONNEE, il cherche un jeune Aborigène pour l’un des rôles principaux, capable de chasser et de danser. Gulpilil est désigné d’office par ses camarades. Mais il révèle une autre capacité primordiale : jouer. « Jouer devant une caméra, dit-il, est pour moi naturel, comme danser. » Grâce à ce film, il est reçu à Londres par Sa Majesté la reine d’Angleterre et foule le tapis rouge du festival de Cannes.

Son second film, réalisé en 1976 par Philippe Mora, MAD DOG MORGAN, lui vaut de partager l’affiche avec un Dennis Hopper défoncé du matin au soir. La suite est un palmarès prestigieux : LA DERNIÈRE VAGUE (1977) de Peter Weir, L’ÉTOFFE DES HÉROS (1983) de Philip Kaufman, JUSQU’AU BOUT DU MONDE (1991) de Wim Wenders, LE CHEMIN DE LA LIBERTÉ (2002) de Phillip Noyce et un énorme succès populaire, CROCODILE DUNDEE (1986) auprès de Paul Hogan. Ce documentaire montre plusieurs extraits de ces films ainsi que ceux réalisés par Rolf de Heer.

Coproducteur de MY NAME IS GULPILIL, Peter Djigirr est aussi un Aborigène, de la tribu Djimba, voisine de celle de Gulpilil. Il avait été conseiller culturel et coréalisateur de TEN CANOES (2006) de Rolf de Heer, en français 10 CANOËS, 150 LANCES ET 3 ÉPOUSES, et coproduisit CHARLIE’S COUNTRY, dans lequel il donnait aussi la réplique à Gulpilil.

Molly Reynolds est une réalisatrice, productrice et scénariste australienne. Elle travaille principalement avec son compagnon Rolf de Heer réalisateur australien. Ensemble ils ont écrit et produits ce portrait de l’artiste David Gulpilil Ridjimiraril Dalaithngu connu principalement ...

Venu du bush australien, David Gulpilil va devenir la première icône aborigène sur grand écran, connu à travers le monde pour ses performances inoubliables dans plus de 40 films.Depuis Walkabout, le film qui l’a révélé en 1961, en passant par Storm Boy (1976), Mad Dog ...

David Gulpilil était le plus célèbres des acteurs aborigènes. Il est mort le 29 novembre 2021 à Murray Bridge en Australie, là où il vivait depuis quelques années. Repéré à la fin des années 60, alors qu’il n’est qu’un adolescent, cet homme qui a vécu dans le ...