PARKER

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Depuis Le Transporteur, en 2002, où il a littéralement explosé aux yeux des cinéphiles de l’action, Jason Statham enchaîne les productions à un rythme moyen de deux films par an. Cela lui a permis de devenir la figure emblématique d’un cinéma tout en punch lines et coups qui font mal. Avec ce film, il assoit une fois de plus ce statut de nouveau roi des actionners.

Il est ici Parker, un cambrioleur de génie, capable de réaliser des casses réputés impossibles. Pour cela, il est entouré d’une équipe de confiance. De confiance ? Pas tant que ça puisque lors du dernier coup, ses collègues l’ont doublé et laissé pour mort. Pas content, Parker décide de se venger. Il parvient à les traquer jusqu’en Floride, et aidé de Leslie, un agent immobilier connaissant bien la région et au charme ravageur, il va mettre en place l’une des plus grandes escroqueries de sa carrière.

Adapté du roman Flashfire de Richard Stark, l’un des pseudonymes du prolifique écrivain Donald Westlake, Parker est un héros intransigeant ici incarné par un Statham flegmatique, à la violence contenue que les amateurs de l’acteur adorent voir soudain exploser. Réalisé par Taylor Hackford, ce thriller classique rempli parfaitement son rôle de pierre à l’édifice de la filmographie bourrée de testostérone du fameux comédien anglais au crâne rasé.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PAYBACK DE BRIAN HELGELAND (Car il s'agit d'une adaptation d'un livre du même auteur, Donald Westlake, avec le même personnage, Parker.) ou encore L'IMMORTEL DE RICHARD BERRY (Comme Parker, il s'agit d'un criminel laissé pour mort qui survit et décide de se venger.).

Parker est un personnage important de la littérature américaine. Froid et efficace, il paraît très crédible aux yeux du lecteur.  Pas de tours de force spectaculaires mais, au contraire, des actions très réalistes et directes qui en font un protagoniste de choix pour le cinéma. La preuve, les livres de Donald Westlake, écrit sous le nom de Richard Stark en ce qui concerne la série des Parker, ont été de nombreuses fois adapté par le septième art. De grands acteurs lui ont prêté leurs traits comme Mel Gibson dans Payback, Lee Marvin dans Point de non-retour ou encore Robert Duvall dans Echec à l’organisation.

Même les Français s’y sont mis. La preuve avec Mise à sac d’Alain Corneau ou encore Jean-Luc Godard qui, de façon non-officielle, en a fait une figure féminine incarnée par Anna Karina dans Made in USA. Mais la particularité du film de Taylor Hackford est qu’il s’agit ici de la première fois que Parker est adapté avec son vrai nom. En effet, pour des raisons de droits d’auteur, le prénom du personnage avait été changé dans toutes les autres adaptations : Jason Statham est donc le premier à incarner un Parker non rebaptisé. Cela a été rendu possible grâce à un drame : la mort en 2008 de l’auteur, Donald Westlake.

Et l’acteur anglais donne au personnage une carrure flegmatique faussement calme qui colle plutôt bien à ce héros méthodique tout en lui apportant une véritable modernité. En effet, le comédien est le nouveau roi inévitable du film d’action et offre donc une seconde jeunesse à ce Parker multi-adapté. Transposé à l’écran par un réalisateur qui a le sens du rythme, puisqu’il est aussi derrière des films comme Ray ou le documentaire Chuck Berry : hail hail hail rock n’roll !, et par le scénariste de Black Swan, le roman devenu classique s’offre ici un lifting percutant mais un peu académique. 

Comme j'en ai déjà fais la remarque dans d'autres critiques certains films n'ayant pas pas pour but de révolutionner quoi que ce soit peuvent parfaitement fonctionner comme ils peuvent tomber totalement à plat mais heureusement pour nous Parker est un bon divertissement. Certes ...

Belle petite surprise que ce "Statham" qui loin d'être dans le top 5 des meilleures film avec Jason tire son épingle du jeu avec les honneurs grâce à quelques points: il y a des bonnes surprises dans le scénario qui permettent régulièrement de relancer l'intérêt du film ...

Bon allez, on continue dans ma petite rétrospective sur les films d'action de ces 30 dernières années. Cette fois, on va parler d'un dur, un vrai, un pas drôle, un mec qui castagne autant qu'il mange. Pourquoi autant qu'il mange? Je sais pas. Bref. Jason Statham est un indispensable ...